mardi 30 juin 2015

Les Indispensables : L'Homme qui disparait - Jeffery Deaver (Le Livre de Poche)

De temps en temps, je referai monter à la surface d'anciennes chroniques de livres que je considère comme des indispensables, des romans cultes, des coups de cœur qui auront marqué mon imaginaire d'une manière unique et indélébile.

Je (re)commence donc avec L'Homme qui disparait de Jeffery Deaver.


Polar et Prestidigitation

Dans le dernier opus des enquêtes de Lincoln Rhyme et d’Amelia Sachs, l’auteur explore l’univers de la magie et des illusionnistes via un adversaire qui use de tout les artifices à sa disposition pour arriver à ses fins.
Le parallèle intéressant est que l’on peut comparer Jeffery Deaver, ou tout autres auteurs de romans policiers/polars/thrillers, à un illusionniste.


Pourquoi cette comparaison ?
Parce que l’auteur va utiliser les mêmes subterfuges pour captiver son audience et l’emmener où bon lui semble...

les «Misdirections »

Un des termes les plus utilisés dans l’histoire, et qui se révèle être une des techniques les plus souvent présente dans les polars, est la « misdirection ».
La « misdirection » est un évènement qui va permettre de diriger l’attention des lecteurs ou des spectateurs, et qui servira de diversions à l’illusionniste pour mener son tour à bien.
La « misdirection » est l’outil indispensable des romanciers pour tromper leurs lecteurs et faire avancer leurs intrigues à « tiroirs ».
Jeffery Deaver excelle dans l’art de disséminer dans ses histoires des fausses pistes, des faux semblant, des apparences qui se révèlent souvent trompeuses, sans jamais tomber dans l’excès.

Le mentalisme

Outre l’art de s’échapper de situations inextricables, le romagicien (copyright Fredo : romancier + magicien= romagicien !!) use d’une technique particulière qui va lui permettre de créer un lien entre lui et son public : le mentalisme.
Le mentaliste est un spécialiste de la gestion du mental humain dans ces diverses possibilités et ressources. C'est-à-dire qu’un simple échange, un simple dialogue avec sa « victime » va lui permettre de découvrir à qui il a affaire. Le langage du corps, via un regard, une respiration, les mots utilisés et les indices collectés vont permettre au mentaliste de mener à bien son « interview » afin d’avoir le maximum d’informations sur la « victime » et donc de pouvoir l’avoir sous son joug.

Le romancier va faire en sorte que son lecteur s’identifie au personnage principal, en le confrontant à des environnements ou des situations que le lecteur connaît. Je pense par exemple au roman de Maxime Chattam, le Sang du Temps qui vous prépare doucement en même temps que l’héroïne à affronter son nouvel environnement.
On peut facilement comparer l’écrivain au mentaliste puisqu’il parvient à placer son lecteur, via des mots, dans un environnement qui doit lui sembler familier pour qu’il puisse complètement s’y plonger. Et puis à ce moment là, nous nous retrouvons à la place du mentaliste, puisque c’est via les mots de l’écrivain que nous parvenons à cerner les personnages et l’histoire qu’il nous présente. Nous ne faisons qu’un, le temps d’un roman, avec son héroïne ou son héros…

Deux univers proches

En lisant son histoire, on sera étonné de ne pas avoir pensé plutôt au nombreux points communs qui existent entre ces deux professions. L’illusionniste, comme le romancier, est chargé de captiver son audience afin de lui faire voir ce qu’il veut bien lui laisser voir et la placer dans un état psychologique qui va lui permettre d’œuvrer aisément dans le déroulement de son numéro.
Tout est prévu, du levé jusqu’au baissé de rideau, chaque improvisation, chaque imprévu, n’est là que pour une seule chose : le final.
Chaque évènement anodin est à l’origine de faits qui se révèleront finalement loin d’être aussi innocents qu’ils paraissaient…

Un art à découvrir

On pourrait encore poursuivre en parlant de la routine, de l’escapologie, ou de l’art du transformisme mais c’est à vous de franchir le pas en lisant le livre de Deaver.

Il y a quelques semaines de cela, je terminais la lecture de Ceux qu'on aime (Cry for Help), de Steve Mosby, second roman de l'auteur à être publié en France par les éditions Sonatine. Le héros, Dave Lewis, est un prestidigitateur et ses connaissances en la matière vont lui permettre, avant la fin du roman, de passer du point de vue de proie, à celui de chasseur :

Il existe un principe de base chaque fois que l’on veut étudier un tour de magie. Il faut partir de l’effet final – le truc que l’on n’arrive pas à expliquer – pour remonter en arrière, en se concentrant sur les choses que l’on connaît et en cherchant des indices dans les interstices. Il n’y a que comme ça qu’on peut découvrir le secret : graver tous les paramètres du tour dans le marbre, puis comprendre comment il a pu être effectué à l’intérieur de ce cadre.
Si une bague apparaît soudain dans un pot de fleurs à côté de la porte, c’est que quelqu’un l’y a déposée. Si une seule personne se trouvait près de cette porte, alors ça ne peut être qu’elle. Si cette personne n’a pu prendre la bague qu’à un seul moment, alors elle l’a prise à ce moment-là. En s’appuyant sur le visible, on comprend l’invisible.

Encore une fois, cet extrait me permet à nouveau de faire un pont entre la magie et l'élucidation d'un mystère. Mais avant d'élucider un mystère, il faut l'élaborer. Et pourquoi ne pas commencer par tirer le bout de laine qui dépasse de la pelote...

Présentation de l'éditeur : Une série de meurtres étranges a lieu à New York, qui ont tous un point commun : la méthode utilisée pour tuer les victimes semble s'inspirer de numéros célèbres mis au point par des grands maîtres de la magie, plus particulièrement de l'illusionnisme et du cirque. Comment identifier le meurtrier puisque c'est justement un Manipulateur, expert de l'art du transformisme, toujours prompt à revêtir un nouveau visage, et d'une agilité physique diabolique ? Le défi est majeur, pour le couple d'enquêteurs exceptionnels que sont Lincoln Rhyme, pourtant cloué sur son lit de paraplégique, et sa compagne, la perspicace Amelia Sachs. L'aide de Kara, jeune magicienne douée et technicienne hors pair, suffira-t-elle pour déjouer la série cauchemardesque de numéros de ce Manipulateur protéiforme, cet illusionniste insaisissable, l'homme qui disparaît ?

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

News : Nous allons tous très bien, merci - Daryl Gregory (Belial)


Nous allons tous très bien, merci (We are all completely fine) de Daryl Gregory va être publié en France le 27 août prochain aux éditions Belial. Il est traduit par Laurent Philibert-Caillat et la couverture est d'Aurélien Police.
Une publication qui arrive au moment où Wes Craven est annoncé sur un projet d'adaptation du livre en série télé. Le papa de Freddy Krueger et de Scream s'occupera de l'écriture et de la réalisation du pilote. Dans le cadre de son nouveau contrat avec Universal Cable, il travaille en parallèle en tant que producteur exécutif  de l'adaptation en série pour la chaine SyFy de son film Le sous-sol de la peur.

Résumé : Au cours d'une thérapie qui va se révéler choc, un énigmatique psychologue traite cinq patients éprouvés par un évènement traumatisant afin de découvrir leurs monstres intérieurs.

Source : L’Écran Fantastique n°365, juin 2015.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com
 



News : Sans pitié, ni remords - Nicolas Lebel (Marabout)

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

L'homme et la mer, Charles Baudelaire
Après l'Heure des fous et le Jour des morts, Nicolas Lebel revient avec son troisième roman mettant en scène le Capitaine Mehrlicht dans Sans pitié, ni remords. Il sera disponible le 26 août.

Présentation des éditions Marabout :

9 novembre, cimetière du Montparnasse. Le capitaine Mehrlicht assiste, en compagnie de son équipe, aux obsèques de son meilleur ami, Jacques Morel. Quelques heures plus tard, il se retrouve dans le bureau d'un notaire qui lui remet, comme « héritage », une enveloppe contenant un diamant brut. Il s'agit de l'un des yeux d'une statue africaine, le Gardien des Esprits, dérobée dix ans auparavant lors du déménagement du Musée des arts africains et océaniens, que Jacques avait supervisé, et recherchée depuis par la « Police de l'Art ». Merlicht prend un congé et son équipe se retrouve sous le commandement du capitaine Cuvier, un type imbuvable aux multiples casseroles, quand les inspecteurs Latour et Dossantos sont appelés sur la scène de l'apparent suicide d'un retraité. Quelques heures plus tard, ils assistent impuissants à la défenestration d'une femme qui, se sentant menacée, avait demandé la protection de la police. Les deux « suicidés » avaient un point commun : ils travaillaient ensemble au MAOO lors de son déménagement. Ces événements marquent le début de 48 heures de folie qui vont entraîner Mehrlicht et son équipe dans une course contre la montre, sur la piste de meurtriers dont la cruauté et la détermination trouvent leur origine dans leur passé de légionnaires. Une enquête sous haute tension, dans laquelle débordent la fureur et les échos des conflits qui bouleversent le monde en ce début de XXIe siècle.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com
MAJ du 2 juillet avec la correction du titre et de la couverture

lundi 29 juin 2015

News : Tu tueras le Père - Sandrone Dazieri (Robert Laffont)


Tu tueras le père de Sandrone Sazieri est le premier roman de la collection La Bête Noire, à paraître le 10 septembre aux éditions Robert Laffont. Il est traduit de l'italien par Delphine Gachet.

Présentation des éditions Robert Laffont :

Sous un soleil de plomb, un homme court, désorienté, le long d'une route qui mène à Rome. Luca, son jeune fils, a disparu lors d'un pique-nique familial dans le Pratoni del Vivaro, un parc naturel à quelques kilomètres de là. Les enquêteurs dépêchés sur place découvrent bientôt la mère dans une clairière, décapitée. Ils pensent que c'est lui, le mari, qui dans les affres d'une dispute conjugale, a tué son fils, puis caché le corps. Mais ou ? Aucune trace de l'enfant, nulle part. Quand Colomba Caselli arrive sur les lieux de la reconstitution, elle comprend immédiatement que quelque chose ne tourne pas rond...
Colomba a trente-deux ans et des yeux d'un vert changeant. Elle est belle, instinctive, physique, mais elle n'est plus en service. Elle a pris un congé à durée indéterminée après avoir assisté, impuissante, à un événement tragique qu'elle nomme avec pudeur « Le Désastre » et qui l'a laissée très fragile. Cependant, même retirée de la vie policière, elle ne peut cesser d'être un flic et l'un des meilleurs. Le commissaire Rovere, son ex-patron, le sait : il lui demande comme une faveur de mener l'enquête pour lui, en toute discrétion, et d'aller consulter un expert du rapt et de la maltraitance infantile, Dante Torre, surnommé « l'enfant du silo ». Avec son allure de Bowie punk, maigre et toujours vêtu de noir, complètement phobique, dépendant, obsessionnel et paranoïaque, Dante a une approche très personnelle de son travail. Et pour cause : il a été enlevé lorsqu'il était un tout jeune garçon. Pendant onze ans, il a grandi dans l'exiguïté d'un silo à grains avec pour seul contact avec le monde extérieur un mystérieux individu qu'il appelle « Le Père ».
À présent, l'enquête de Colomba le confronte à son pire cauchemar. Car, derrière la disparition du petit Luca, Dante reconnaît très vite la signature de ce « Père » jamais identifié, jamais arrêté. Mais si tel est le cas, pourquoi son geôlier aurait-il décidé de frapper à nouveau ? Et pourquoi tant d'années plus tard ? Colomba s'interroge : peut-elle vraiment se fier à son partenaire ? Ou bien Dante l'entraine-t-il, malgré elle, dans l'enfer d'une chasse aux fantômes ? Entre flashback, machinations et course contre la montre, Dazieri construit un magnifique thriller qui plonge le lecteur dans un crescendo constant d'adrénaline.


Sandrone Dazieri est né à Crémone en 1964. À ses débuts, il exerce divers métiers avant de devenir journaliste spécialisé dans la contre-culture et la fiction de genre. De 2001 à 2004, il se fait connaître en France par une trilogie noire encensée par la critique : Sandrone & Associé. Scénariste de séries à succès pour la télévision depuis dix ans, il a également dirigé la collection des romans policiers chez Mondadori. Il revient en force avec Tu tueras le Père. « Meilleur thriller de l'année 2014 » selon Il Corriere della Sera, déjà vendu dans dix pays, ce livre est un véritable best-seller en Italie, en Allemagne et bientôt dans le monde entier. L'auteur vit à Milan.

Son site Internet : http://www.sandronedazieri.it/


Frédéric Fontès, www.4decouv.com 

News : Malefico - Donato Carrisi (Calmann-Lévy)


Rendez-vous le 16 septembre prochain pour découvrir le nouveau roman de Donato Carrisi, Malefico. C'est la suite du Tribunal des âmes.

Présentation des éditions Calmann-Lévy :

Marcus, le héros pénitencier du Tribunal des âmes, se réveille d’un coma à Prague, amnésique. À son chevet, il trouve deux enveloppes : l’une renferme un billet de train pour Rome et la promesse d’y retrouver son passé ; l’autre 20 000 euros et un passeport sous une fausse identité. Laquelle choisir ? Marcus opte pour un retour à Rome, qui le mène directement au Vatican où on lui explique le don qu’il avait de repérer le mal dans le quotidien des gens. Après une remise à niveau intensive, Marcus est prêt à reprendre ses fonctions, pile au moment où une psychose généralisée se déclenche à Rome : de jeunes couples d’amoureux se bécotant dans leur voiture aux abords de Rome sont retrouvés assassinés. Le même modus operandi est employé à chaque fois : l’homme est abattu d’une simple balle dans la nuque, alors que la femme a été longuement torturée avant sa mise à mort.
Marcus se met à errer sur les scènes de crime à la recherche d’indices lorsqu’il retrouve Sandra, l’enquêtrice photo pour la police scientifique. Leurs soupçons se tournent vite vers le médecin légiste en charge de l’affaire, qui semble délibérément masquer des informations clés. Ils vont découvrir que non seulement le médecin est à la tête d’une secte férue d’ésotérisme, mais que par le passé, il dirigeait une clinique pour enfants criminels. À l’époque, un jeune Russe, fils d’ambassadeur, lui avait été confié après avoir été accusé du meurtre de sa sœur jumelle…


Frédéric Fontès, www.4decouv.com

dimanche 28 juin 2015

News : Les Innocents - Robert Pobi (Sonatine)



Robert Pobi avait bien surpris son monde en 2011 avec son étrange L'Invisible. Il est de retour le 17 septembre prochain aux éditions Sonatine avec Les Innocents (Harvest). Il est traduit par Arnaud Baignot.

Présentation des éditions Sonatine :
D'un tempérament impétueux, souvent borderline, Alexandra Hemingway, inspectrice à la section des homicides violents à New York, a l'habitude des enquêtes difficiles. Totalement impliquée dans son métier, elle n'hésite pas à prendre tous les risques. Son visage, refait, marqué par de multiples cicatrices, est là pour le prouver. Le jour où l'on retrouve dans l'East river le corps d'un enfant dont les pieds ont été sectionnés, l'affaire s'annonce particulièrement délicate. D'autant plus que la presse n'hésite pas à consacrer ses gros titres à ce genre de meurtre et à venir perturber les investigations. Lorsqu'un autre enfant est enlevé, la panique gagne Manhattan. Panique d'autant plus justifiée que le prédateur à l'œuvre est l'une des figures du mal les pires qui soient. Habituée aux noirceurs les plus effroyables de l'âme humaine, Alexandra pensait avoir tout vu. Elle n'avait pas connu le pire.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

jeudi 18 juin 2015

News : Au revoir là-haut - Pierre Lemaitre / Christian de Metter (Rue de Sèvres)


Au revoir là-haut, le dernier roman de Pierre Lemaitre, qui lui a valu en 2013 le Prix Goncourt, fait l'objet d'une adaptation en bande dessinée qui sera publiée le 7 octobre 2015 aux éditions Rue de Sèvres. L'album est illustré par Christian de Metter. On lui doit, entre autres, l'adaptation BD de Shutter Island, publiée en 2007 chez Casterman (qui a aussi été publiée un 7 octobre ! ).

Pierre Lemaitre & Christian de Metter
Présentation des éditions Rue de Sèvres :
1919. Au sortir de la guerre, la société française peine à ménager une place aux anciens poilus devenus encombrants, et les trafics les moins glorieux vont bon train. Albert Maillard, modeste comptable qui a sauvé la vie d'Édouard Péricourt, jeune fils de bonne famille, juste avant la fin des combats, tente de les faire vivre de retour à Paris. Édouard, défiguré, refuse de reprendre contact avec les siens et imagine une gigantesque arnaque à la nation pour tenter de se projeter dans une vie nouvelle, ailleurs.

Né en 1968 en région parisienne, Christian De Metter (dessinateur) commence par étudier le dessin publicitaire avant de travailler comme dessinateur et maquettiste dans la presse rock. Il publie sa première bande dessinée en 1999, et reçoit six ans plus tard le Prix du public au festival d'Angoulême. Il vit en Seine-Saint-Denis.
Né à Paris en 1951, Pierre Lemaitre (auteur) passe toute son enfance en région parisienne. Après des études de psychologie, il s'oriente vers la formation professionnelle des adultes, animant des séminaires d'enseignement de la littérature pour des bibliothécaires. Il se consacre ensuite à l'écriture, en tant que romancier et scénariste, essentiellement dans le registre policier. En 2013, Au revoir là-haut, roman picaresque qui marque dans son œuvre un changement majeur, décroche le prix Goncourt. Il vit à Paris.


© de la photographie des auteurs : Isabelle Franciosa.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

mercredi 17 juin 2015

News : Lontano - Jean-Christophe Grangé (Albin Michel)

Chronique ICI

Le nouveau roman de Jean-Christophe Grangé sera publié le 02 septembre prochain aux éditions Albin Michel. Lontano est son 11e roman et il fera 800 pages.

Présentation des éditions Albin Michel :

Éminence grise du pouvoir, Grégoire Morvan a connu ses heures de gloire en Afrique dans les années 80, en arrêtant au Zaïre « l’Homme clou », tueur en série au rituel atroce, inspiré des plus violents fétiches africains.
Quarante ans plus tard, en France, les cadavres mutilés, criblés de ferraille et de tessons s’accumulent : la marque de « l’Homme clou », totem de la folie meurtrière née au plus profond de l’Afrique.
Le passé trouble de son père – fantôme menaçant de sales affaires enterrées – rattrape alors Erwan Morvan, le meilleur flic de la crim’.


Source : Polars Pourpres
Frédéric Fontès, www.4decouv.com

Maj avec la dernière version de la couverture

mardi 16 juin 2015

News : Les enfants de chœur de l'Amérique - Héloïse Guay de Bellissen (Anne Carrière)

Illustration d'Alexis Lemoine

Les enfants de chœur de l'Amérique, second roman d'Héloïse Guay de Bellissen (après Le Roman de Boddah en 2014 aux éditions Fayard), sera publié le 27 août prochain aux éditions Anne Carrière.
Chronique à venir.

Présentation des éditions Anne Carrière :
En 1980, à quatre mois d’intervalle, Mark David Chapman assassine John Lennon et John Hinckley tire à bout portant sur Ronald Reagan.
Chapman et Hinckley, rien à voir en apparence, si ce n’est leur âge (25 ans) et leurs origines middle-class. Rien, sauf leur passion dévorante pour L’Attrape-cœurs et son héros, Holden Caufield. Sauf qu’ils aiment tous les deux les mômes, rien que les mômes. Qu’ils se méfient des pères qui picolent. Et des mères, hystériques. À moins que Chapman et Hinckley soient seulement les rejetons paumés d’une Amérique affamée de chair fraîche, de fric et de célébrité. Avec leurs airs d’enfant de chœur, ces deux-là racontent leur jeunesse. Chapman, le petit gros qui s’inventait des amis imaginaires. Hinckley, l’étudiant solitaire, fou amoureux de Jodie Foster, la gamine de Taxi Driver, qui le sauverait de son existence médiocre.
De son côté, Caufield en a marre d’être bloqué dans la tête de ces tarés qui se sont emparés de sa vie en lisant L’Attrape- cœurs ; il en a marre que Salinger, ce génie mutique et égoïste, le maintienne dans son éternelle jeunesse et dans sa rage. Il voudrait que Salinger écrive la suite. Il voudrait grandir. Pas Hinckley, ni Chapman.
Ces deux-là prétendront avoir dégainé leur arme par amour. Trop d’amour c’est sûr, un amour maladif pour eux-mêmes.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

Poche : Dieu me déteste - Hollis Seamon (10-18)


Disponible depuis le 7 mai en format poche aux éditions 10-18, Dieu me déteste d'Hollis Seamon est une pépite que je vous invite à découvrir !

Voici ce que j'en disais le 11 mars 2014 lors de sa sortie en grand format dans la collection La Belle colère :

Dieu le déteste mais nous, on l'adore !
Ce premier roman d'Hollis Seamon est un hymne à la vie et même une jolie déclaration d'amour.
Une petite claque derrière la tête, un petit cocktail sucré-salé dont Stephen Carrière, l'un des deux quo-créateurs du label, a le secret.
Il fait échos à d'autres publications de l'éditeur où une catastrophe dans la vie du narrateur crée des élans de courage, de détermination et d'amour. Des leçons de courage qui dissipent le marasme ambiant
On pense aux Matins Courts de Marie de Prémonville (certainement pas un hasard si on la retrouve à la traduction de ce roman d'Hollis Seamon puisqu'elle exerce aussi ses talents sur, entre autres, les romans de Robert Goolrick) ou au Légume Vert de Philippe Vigand.
L'amour et l'humour s'interposent face à la mort qui rôde et deviennent autant de bouffées d'oxygène vivifiantes.
Dieu me déteste est typiquement le genre de roman dont il est très difficile de parler puisque pour en ressentir les effets il faut surtout en faire l'expérience.
C'est jouissif sans s’apitoyer, une belle colère qui lance le label du même nom, une drôle d'histoire de prince charmant qui s’endort à la fin...

À lire la chronique d'Yvan du blog Emotions (ICI) et celle de Pascal de la Librairie Jaubert ().

Présentation des éditions 10-18 :
New York, hôpital Hilltop. Richard sait qu'il ne fêtera pas ses dix-neuf ans, mais il a une furieuse envie de vivre ! Et d'embrasser Sylvie, la jolie fille de la 302... Contre la montre, le corps médical et sa famille toquée, ce Roméo casse-cou décide donc de flamber ses derniers rêves. Jusqu'à jouer son destin au poker, dans un des plus beaux bluffs jamais montés contre le sort... Ode explosive à l'adolescence et à l'amour, défiant la maladie et ses clichés, ce roman bouleversant offre une leçon d'humour ravageuse et une extraordinaire leçon de vie.

« C'est un livre porté par un élan vital, un humour absolument incroyable. Une vraie découverte. » Olivia De Lamberterie, France 2

Frédéric Fontès, 4decouv.com