vendredi 20 septembre 2013

Chronique : La Quête - Robert Lyndon (Sonatine)

Présentation ICI
La Quête. La Claque.

Ce premier roman de Robert Lyndon, La Quête, bah vous savez quoi ? C'est simplement l'un des romans incontournables de 2013. Voilà, c'est une belle entrée en matière, non ?

Cet ambitieux roman de 926 pages nous plonge dans une incroyable épopée. Une Quête qui devient, dès les premières pages tournées, celle du lecteur.

Passionnant de bout en bout avec une narration exemplaire des personnages très très très attachants. On a le cœur lourd en découvrant les destins tragiques de certains et en tournant les dernières pages.

Impossible de reposer le livre tellement les liens noués avec ses êtres de papier sont forts. La preuve, quand on arrive à la fin, on se sent prêt à repartir avec eux pour 900 pages.

Une mention concernant la traductrice Elodie Leplat qui a fait un sacré  travail afin de trouver les termes adéquates convenant à la fois à l'époque et aux lexiques dédiés par exemple aux faucons ou à la navigation.

La Quête de Robert Lyndon, publié par les éditions Sonatine, va indéniablement marquer l'année 2013 de son empreinte.

Ami(e)s lecteurs qui suivez ce blog , attendez vous à être chamboulé !

Bonne lecture.

Frédéric Fontès, Quêtedecouv ;)




mercredi 18 septembre 2013

Chronique : Homicides multiples dans un hôtel miteux des bords de Loire - L.C. Tyler (Sonatine)

Présentation ICI
L.C. Tyler est un romancier très malin. Si, comme moi, vous avez dévoré son précédent roman (Étrange suicide dans une Fiat rouge à faible kilométrage), cela ne vous surprendra pas.

Mais justement, c'est l'objectif principal de L.C. Tyler :  vous surprendre à nouveau.

Même si on peut parfois ressentir une sorte de claustrophobie voir d'inertie, ce second opus des enquêtes de Ethelred Tressider et Elsie Thirkettle est une nouvelle petite pépite.

Pas la peine d'essayer de savoir où vous emmène l'auteur, il a toujours un coup d'avance. Il sait ce que vous allez dire, ressentir et penser. Il joue avec son lecteur comme il joue avec ses personnages.

On peut même dire qu'il intègre son lecteur dans l'équation. À chacune de vos questions, de vos froncements de sourcils, il vous offrira une réponse en bas d'une page, ou à la fin d'un chapitre. Vous allez même finir par peut-être croire que l'auteur est dans les parages, à guetter vos réactions...

L.C. Tyler nous offre même une jolie conclusion qui nous permet de voir les deux romans d'un nouvel œil. C'est très malin de sa part.

Lien lalibrairie.com : ICI

Frédéric Fontès, 4decouv


dimanche 8 septembre 2013

Entretien avec Antoine Tracqui (1-3)

Point Zéro, premier roman d'Antoine Tracqui, a été publié le 23 mai dernier, aux éditions Critic.

Et je suis simplement en dessous de la vérité si je me contente de dire que j'ai passé un moment incroyable en m'immergeant dans ce roman.

J'ai eu hâte de pouvoir le chroniquer afin de partager mon enthousiasme (chronique à lire ICI) mais j'ai également éprouvé l'envie irrépressible d'en savoir plus sur ce livre et son auteur.

Je me suis donc décidé de contacter l'éditeur et l'auteur pour tenter l'aventure de l'interview. J'ai l'immense plaisir de vous présenter la première interview de 4decouv et le privilège de partager avec vous ces questions -réponses qui devraient vous en apprendre un peu plus sur la genèse de Point Zéro.


1/ Frédéric Fontès, 4decouv : Je me rends compte (en ayant cherché ici et là sur le net) que l'on en sait très peu sur vous. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots et nous expliquer ce qui vous a poussé à entreprendre l'écriture de ce premier roman ?


Antoine Tracqui
Antoine Tracqui : Tout d’abord, un grand merci pour l’intérêt que vous avez bien voulu porter à mon travail ! Pour la bio, ce sera bref vu que je préfère de loin parler de mon bouquin que de moi-même, et que je suis totalement réfractaire au personal branding ; alors voilà, je suis médecin légiste de mon état, et ça fait pas mal d’années que j’exerce à l’Institut médico-légal de Strasbourg, ainsi qu’à la Fac de médecine toute proche où je suis enseignant. Mon redoutable boulot inclut la réalisation d’autopsies et d’examens de victimes vivantes (eh oui... en médecine légale on voit 10 vivants pour un mort !) ; en prime je suis aussi toxicologue analyste (quézaco ? facile : si vous décédez, mettons par exemple d’une overdose au Viagra® - si, si, ça existe -, c’est moi qui me chargerai d’analyser vos prélèvements (sang, urines, contenu gastrique,... miam miam !) pour voir ce qu’il y a dedans... en gros ça me permet de ricaner deux fois, la première quand je découpe votre cadavre et la seconde quand je découvre ce que vous avez avalé).
Oups, je m’aperçois que j’ai oublié de vous donner mon âge : canonique, bien sûr (mais comme chez quelques-uns de mes héros, il s’agit d’une donnée toute... relative).
Ainsi que je l’ai déjà indiqué dans une précédente interview ( c'est là ! ), j’ai toujours eu envie d’écrire, aussi loin que je me souvienne. Quant aux personnages de Point Zéro (ainsi qu’un certain nombre de scènes d’action, d’ailleurs), ils étaient en gestation depuis déjà  quelque temps avant que je ne me lance. En cours d’écriture - après avoir atteint ma vitesse de croisière, au bout d’une demi-douzaine de chapitres -, je me suis dit qu’en fin de compte ce n’était pas si difficile, et que j’aurais dû m’y mettre bien plus tôt... mais a posteriori, je réalise que c’est faux : en fait ce n’est pas l’auteur qui choisit le moment du passage à l’acte, c’est sa création, peu à peu nourrie de ses expériences et de ses aspirations, qui décide pour lui - et pour cela il faut qu’elle ait acquis suffisamment de substance, une sorte de masse critique qui déclenche l’accouchement du texte...
Bon sang, on n’en est qu’à la première question et je parie que vous vous demandez déjà si je rajoute des trucs dans mon pure malt... (la réponse est non, le 16 ans d’âge ça se boit straight).

2/ FF : Une chose frappante quand on commence à lire Point Zéro, c'est le nombre impressionnant d'éléments qui s’enchaînent pour former l'intrigue du livre. Pris indépendamment, ces éléments auraient pu servir de carburant à autant de romans différents. Ça me fait penser à un ami scénariste qui avait reçu un très bon conseil de la part d'un de ses collègues : « Si tu veux écrire un diptyque ou une trilogie, mets toutes les bonnes idées que tu as dans le premier tome, ne garde rien. De nouvelles idées viendront par la suite. » On peut dire que vous avez fait plus que suivre ce conseil à la lettre, non ? On imagine l'immense documentation que vous avez dû rassembler.

AT : Le conseil est effectivement des plus pertinents, surtout pour un premier roman où il faut absolument mettre le paquet pour espérer retenir l’attention d’un éditeur ; ça ne veut pas dire que pour le suivant on a le droit de se reposer, bien sûr... mais assurément, une fois que votre premier bébé est dans les rayons des librairies (et qu’en plus, comme dans mon cas, il a eu le bonheur de susciter quelques réactions positives), vous vous sentez un peu plus en confiance pour la suite des événements...
On m’a déjà fait plusieurs fois cette remarque à propos du très grand nombre d’éléments qui s’enchaîneraient façon « horlogerie », ou « mécanique bien huilée », etc... Désolé, il n’y a aucun super-pouvoir là-dessous, en fait ça tient à ma manière particulière d’écrire. J’ai lu quelque part qu’il y a fondamentalement deux types d’écrivains (ça porte même un nom, mais j’ai oublié !) : en gros, le type qui planifie tout dès le départ, itinéraires, timings à la seconde, rebondissements prévus huit chapitres à l’avance, et surtout qui sait où il va ; et celui qui part à l’aventure, sans idée préconçue, qui laisse ses héros choisir leur chemin et qui n’a pas la moindre idée de comment le voyage va se terminer. Clairement j’appartiens à la première catégorie (avant même d’avoir écrit les premiers mots de Point Zéro j’avais déjà rempli un épais cahier de notes préparatoires avec lignes chronologiques, bio des personnages, tables de conversion d’unités ou de fuseaux horaires, etc !...) ; c’est peut-être moins glamour que de se laisser pousser par le vent, mais à mon avis plus efficace... du moins pour écrire ce type de roman ! Quant à la documentation technique, elle a effectivement été conséquente (rien que sur Wikipedia qui représente mon premier niveau de recherche avant d’aller creuser plus profond, j’ai consulté un peu plus de 1700 pages !), mais c’est sans doute la partie du boulot à laquelle j’étais le mieux préparé du fait de ma formation - en tout cas celle qui m’a paru la moins ardue...

3/ FF : Il est impossible, en lisant votre livre, de ne pas penser à Jules Verne, et à des auteurs qui ont marqué l'univers du techno-thriller moderne [Michael Crichton, Douglas Preston & Lincoln Child (Ice Limit, le Piège de l'Architecte, Deep Storm), Robert Ludlum (La Trilogie Bourne), John Darnton (Néandertal), Steve Alten (Goliath, Mégalodon), Craig Thomas (Mission Firefox), Carl Sagan (Contact), etc.].  Dites-nous quels sont les auteurs et les livres qui vous ont donné envie d'écrire dans ce genre particulier.

C’est drôle, avant que vous ne me fassiez cette remarque il ne me serait jamais venu à l’idée de citer Jules Verne parmi mes pères en littérature : trop daté, voire ringard, auteur pour enfants, illisible pour les adultes, etc... (ah... ces pages entières de nomenclature zoologique infligées au lecteur, sans aucune pitié, dans Vingt mille lieues sous les mers). Et pourtant, vous avez entièrement raison :

- d’abord parce qu’entre l’âge de 8 et 15 ans, j’ai probablement dû lire (que dis-je : dévorer !) tout Jules Verne ; pas seulement les grands classiques, mais aussi des pépites moins connues style Un drame en Livonie ou Le pays des fourrures...

- ensuite parce que je reste, aujourd’hui encore, fondamentalement imprégné par la pensée scientiste (ou plutôt le positivisme scientifique) qui imprègne l’œuvre de Verne (il est évident que ma formation universitaire me pousse dans le même sens, mais sans doute celle-ci a-t-elle été influencée par celle-là). Voilà, entre autres raisons (cf. question 5), pourquoi je me sens plus à l’aise avec les auteurs anglo-saxons de SF ou de thrillers (qui assument volontiers une vision positive du progrès scientifique, même s’ils ne s’interdisent pas la critique à l’occasion) plutôt qu’avec leurs homologues français (où la critique est souvent plus systématique, pour ne pas dire de principe).

Jules Verne par Nadar
Pour en terminer avec Jules Verne, deux de ses héros m’ont tout particulièrement marqué : Nemo, bien sûr, et aussi le capitaine Hatteras. Chez les deux (en fait c’est le même bonhomme, décliné de deux manières différentes) on retrouve la même hybris, la même posture prométhéenne, la quête à laquelle tout doit être sacrifié et qui, sans nul doute, vous consumera aussi, la froideur, le cynisme, l’arrogance et la certitude, poussée jusqu’à la folie, d’avoir raison envers et contre tout... J’adore ce type de personnages - d’une certaine manière, on peut dire que Kendall Kjölsrud est leur fils spirituel !
En ce qui concerne les auteurs plus modernes, merci de m’avoir mâché le travail en ne citant que des gens que j’aime bien (à part peut-être le regretté Sagan, que je préfère comme vulgarisateur (Cosmos), que comme romancier (Contact)), et qui ont tous contribué à me faire aimer le techno-thriller. Je me permettrai d’en ajouter quelques-uns :

- d’abord et surtout, l’immense Clive Cussler ; même si j’accroche un peu moins avec les nouvelles séries estampillées Cussler mais pour l’essentiel écrites par d’autres (Paul Kemprecos, Jack du Brul...), il reste pour moi le maître absolu, tant sur le fond que sur la forme. Autant dire que lorsqu’au détour d’un blog je découvre qu’un chroniqueur (sans doute ivre-mort !) me présente comme « le digne successeur de Clive Cussler », rien que ça, je me sens comme touché par la grâce !!

Projet Méduse de John J. Nance
- dans la veine « techno-thriller archéologique », David Gibbins (Atlantis, le Masque de Troie, et plus récemment Pharaon que je n’ai pas encore eu le temps de lire)... un super auteur, également, et dont les thèmes de prédilection ne sont peut-être pas sans rapport avec ce que je suis en train d’écrire en ce moment (hé hé... je n’en dirai pas plus !!!)

- Tom Clancy, évidemment, qui m’a fait aimer le techno-thriller géopolitique (voilà pourquoi il me fallait absolument Vladimir Poutine comme guest-star...)

- pour les amateurs de sous-marins (j’en fais partie !) : Michael DiMercurio (Coulez le Barracuda !, Opération Seawolf, La dernière torpille...)

- et pour les aficionados de voltige aérienne (j’en fais partie aussi !!), l’excellent John J. Nance (Projet Méduse - à mon avis un des tout meilleurs techno-thrillers de ces vingt dernières années -, L’horloge de Pandora, Black-out, etc...)

4/ FF : Je crois savoir que votre manuscrit a voyagé chez quelques éditeurs avant d'arriver aux éditions Critic. Je suis curieux de savoir ce que les autres éditeurs vous ont dit pour refuser cette histoire... Et comment s'est passée la rencontre avec votre éditeur chez Critic ?

AT : « Quelques éditeurs », ça tient de la litote... en fait j’ai soumis le manuscrit à une vingtaine de maisons d’éditions différentes : la première fournée c’était juste après avoir terminé mon pensum, vers juin 2011. Par naïveté ou par optimisme, comme on voudra, j’avais sélectionné uniquement des grosses pointures dans le domaine du roman d’action, tous genres confondus (pour les situer, c’est facile : c’est ceux qu’on trouve en tête de gondole dans les Relay, ou au rayon librairie d’Auchan !). Ensuite j’ai attendu... attendu... attendu... (bon, j’étais au courant pour les délais, mais à l’usage c’est dur quand même). Résultat des courses au bout de quatre mois :
- deux éditeurs (et non des moindres !) ont simplement accusé réception du manuscrit, et par la suite je n’en ai plus jamais entendu parler (quoi ? vous voulez des noms ?? dans vos rêves, oui... je n’ai pas envie d’hypothéquer l’avenir !!!) ;
- pour la plupart, c’était le refus standard (du style « Votre travail a des qualités indéniables mais malheureusement nous ne sommes pas en mesure de le publier »), en règle générale sur un formulaire-type (parfois une photocopie d’une photocopie d’une photocopie !) où ils se contentent d’inscrire le numéro d’ordre de votre manuscrit et, éventuellement, son titre (même remarque que précédemment) ;
- une seule fois, j’ai eu droit à un refus argumenté, sur une page recto-verso - qui plus est, manuscrite - où la directrice littéraire d’une maison d’édition (également non des moindres, on peut même dire du trrrès gros calibre) s’est donnée la peine de dire tout le bien qu’elle pensait de mon œuvre, tout en soulignant certaines de ses insuffisances. Un refus, certes, mais du genre qui vous fait chaud au cœur et qui vous donne envie d’insister...
Deuxième fournée, donc, en octobre-novembre : cette fois je m’étais réorienté vers des éditeurs plus spécialisés dans les littératures de l’imaginaire (notamment SF, parce que je me suis dit, à tort ou à raison, que c’étaient les 5 % de SF que contient Point Zéro qui avaient dû déplaire...) : Bragelonne, l’Atalante, Mnémos et une dizaine d’autres... dont Critic. Là par contre j’ai eu pas mal de réponses et beaucoup d’encouragements, mais c’est Critic qui a dégainé le premier (qu’ils en soient remerciés, encore chapeau les mecs pour la prise de risque !!)

À suivre ICI et .

Merci aux éditions Critic pour la mise en relation, à Antoine Tracqui pour ses réponses extra-ordinaires à l'image de son roman et à Erik Wietzel pour m'avoir mis sur le droit chemin.

Frédéric Fontès

mercredi 4 septembre 2013

Monstres à l'état pur - Miguel Ángel Molfino (Ombres Noires)

Monstres à l'état pur  est le premier livre du romancier argentin Miguel Ángel Molfino. Il sera publié le 25 septembre prochain aux éditions Ombres Noires et traduit par Christilla Vasserot.

Années 1960, province désertique du Chaco, au nord de l’Argentine. Estera del Muerto est un village misérable, personne jamais ne s’y arrête.
Caché sur le toit de la grange familiale, Miro – personnalité paranoïaque, schizophrène et sujet à des crises mystiques – assiste à l’assassinat de ses parents. Après un passage à vide dû au choc et craignant d’être accusé du crime, il les enterre et s’enfuit en stop. Hansen, mystérieux trafiquant d’armes, le ramasse sur le bord de la route. Comprenant que le jeune homme est en cavale, il décide de l’utiliser comme couverture durant sa prochaine livraison d’armes. Mais les crises de Miro se multiplient… Au cours de son périple, il va croiser un avocat véreux et bandit de pacotille, et un policier corrompu chargé de l’enquête sur la mort de ses parents, prêt à tout pour obtenir des aveux…

Frédéric Fontès

lundi 2 septembre 2013

Chronique : À quelques secondes près - Harlan Coben (Fleuve Noir)

Présentation ICI
Le nouveau roman d'Harlan Coben se déroule dans les minutes qui suivent la fin du précédent roman, à quelques secondes près...

Après À découvert, Mickey Bolitar est de retour et poursuit son enquête concernant la mort de son père.

Harlan Coben développe de manière intéressante l'univers du personnage et de ses amis. Cette fois, on a droit à une sorte de coup de projecteur sur Ema.

Dans la style et la forme, malheureusement, c'est toujours aussi balisé. On a de nouveau cette étrange sensation que l'auteur respecte à la lettre la bible de l'écriture de roman à l'attention des adolescents, à croire qu'il s'adresse à des gens qui ont du mal à cogiter. Sinon, pourquoi donne-t-il l'impression d'écrire ses chapitres comme s'il publiait son histoire en épisode ? Trop souvent dans l'histoire, l'auteur répète les enjeux et les antécédents des personnages. Non, en fait, ce n'est pas le bon mot, il ne répète pas, il rabâche. On veut nous faire croire que le publique adolescent qui est visé à besoin de ses repères pour ne pas se perdre dans l'histoire ? Ridicule... Ce formatage est une expérience de lecture un peu pénible et c'est dommage, parce que le livre reste agréable à lire.

On sent que l'auteur garde un paquet d'élément sous le coude et qu'il prend son temps pour les introduire dans son intrigue. À quelques secondes près promet sa nouvelle dose de révélation et nous donne rendez-vous l'année prochaine pour la suite.

Frédéric Fontès, 4decouv

jeudi 29 août 2013

Chronique : Survivre - Gregg Hurwitz (Michel Lafon)

C'est avec grand plaisir que j'ai eu l'occasion de me replonger dans un thriller de Gregg Hurwitz.
Le scénariste actuel de la BD Batman The Dark Knight, chez DC Comics, nous embarque une nouvelle fois dans une histoire sans temps mort.

Et les temps mort, pour un personnage atteint d'une maladie incurable, ne sont bien évidemment pas les bienvenues dans ce genre d’histoire.

Une fois le livre en main, on découvre que l'histoire commence dès la couverture. Vous voyez le point de vue du héros dont l'aventure commence par cette phrase :
« De cette hauteur, les voitures ressemblaient à des dominos, les piétons à des points mouvants. »

Bon, okay, dans le livre, Nate Overbay porte des chaussures de tennis.  Et on se demande bien comment le bas de la rue peut se refléter en haut de l'immeuble. Mais c'est une belle entrée en matière.

Survivre recèle son lot de surprises, que je n'évoquerai pas ici. Ce que j'ai trouvé très amusant, c'est la présence d'un fantôme aux cotés du héros. Et j'y vois là un bien bel hommage au duo formé par les acteurs David Naughton et Griffin Dunne dans le film de John Landis, Le Loup-garou de Londres.

Un livre menait tambours battants qui parvient à faire survivre l'intérêt du lecteur jusqu'à sa dernière page !

Frédéric Fontès, 4decouv

lundi 26 août 2013

Chronique : Le Sourire des Pendus - Camut Hug (Télémaque)

Présentation ICI
Rarement un roman de Jérôme Camut et Nathalie Hug aura paru aussi organique.

Étonnante cette impression de voir les personnages et l'histoire évoluer de la sorte au cours de la lecture. Du coup, même nos certitudes, comme celles de certains personnages, changent au fil des pages. Et c'est assez bluffant. Ces derniers gagnent en profondeur et deviennent véritablement les rouages de l'histoire.

Cela a toujours été un des points forts de l'écriture de Jérôme Camut et Nathalie Hug : toujours faire en sorte que ce soit les personnages qui animent l'histoire et pas l'inverse.

Ce roman est en fait un immense laboratoire avec des personnages qui naissent, grandissent, apprennent et deviennent autonomes. C'est particulièrement émouvant et enrichissant pour un lecteur d'avoir l'impression de voir un livre prendre vie à chaque fois qu'il en tourne les pages. On sent la présence d'une énergie qui alimente littéralement le récit et ses acteurs.

Y a de l'amour dans ce livre. Le Sourire des pendus est la plus belle déclaration d'amour que pouvaient faire les auteurs à leurs lecteurs.

Merci à eux et aux éditions Télémaque pour ce cadeau.

Frédéric Fontès, 4decouv








mardi 20 août 2013

La Quête - Robert Lyndon (Sonatine)

Le premier roman de Robert Lyndon, La Quête (Hawk Quest) sera publié le 12 septembre par les éditions Sonatine. Il est traduit par Elodie Leplat.

En exclu pour vous la première ligne de ma chronique à paraitre quand je serai venu à bout de ce monstre de 926 pages :

« La Quête. La Claque. »


Avec ce premier roman, qui lui a demandé plus de dix ans de travail, Robert Lyndon nous offre une œuvre monumentale dont l’intrigue captivante s’appuie sur un admirable travail d’historien. Plus encore qu’une formidable peinture du Moyen Âge à la veille de la première croisade, La Quête est une véritable épopée romanesque, pleine de mystères, d’aventures et de rebondissements.

Robert Lyndon est fauconnier. La Quête est son premier roman. Il a été traduit dans plus de vingt pays.

1072 : à Manzikert, aux portes de l’Anatolie, les chrétiens viennent de subir une terrible défaite face aux musulmans. Déjà divisée depuis le grand schisme de 1054 entre catholiques et orthodoxes, la chrétienté est plus menacée que jamais. 
Dans ce contexte troublé, Vallon, un mercenaire franc, et Hero, un érudit venu d’Italie, gagnent le nord de l’Angleterre, porteurs d’une demande de rançon adressée à un seigneur normand, dont le fils a été fait prisonnier à Manzikert par les musulmans. Le prix à payer pour la liberté de celui-ci : quatre faucons blancs d’une espèce très rare, que Vallon et Hero devront aller chercher en Norvège. 
Pour les deux hommes, c’est le début d’un périple de quelques mois à travers des continents dévastés par la guerre et la misère, qui va d’abord les mener au Groenland, puis en Russie, enfin à Constantinople. Mais, derrière cette mission en apparence anodine, se cache un enjeu d’une tout autre importance, lié à l’Évangile perdu de saint Thomas, dont les secrets, s’ils venaient à être révélés, pourraient ébranler à jamais le monde chrétien.

Frédéric Fontès, 4decouv




lundi 12 août 2013

Chronique : La Théorie du chaos - Leonard Rosen (Cherche-Midi)

Présentation ICI
La Théorie du chaos (All Cry Chaos), premier roman de Leonard Rosen, est un livre bien difficile à refermer.

Une fois que vous allez faire la connaissance de son héros, Henri Poincarré, vous allez littéralement vous retrouver aspirer dans un excellent thriller.

Poincarré est un personnage très attachant et Leonard Rosen est loin de le ménager. La lecture du livre promet quelques fins de chapitres redoutables (la fin du premier m'a particulièrement surpris).

Dans son intrigue, l'auteur mêle avec habileté  et sans prise de tête, les mathématiques à une enquête policière. Sans oublier d’insuffler beaucoup d'humanité à ses personnages. C'est certainement l'un des ingrédients majeurs qui permet à l'ensemble de rester cohérent et digeste.

Amoureux des fractales, des intrigues bien bouclées et des romans aux pages qui se tournent toutes seules, cette histoire devrait vous faire passer un excellent moment de lecture.

En espérant que le succès sera au rendez-vous puisqu'une suite vient de paraitre aux USA, enfin plutôt une préquelle revenant sur les débuts de Poincarré à Interpol.

Frédéric Fontès, 4decouv

mardi 6 août 2013

Chronique : Pop en stock - François Mulcahy (E-book)

Dans les allées d'un marché aux puces, c'est la rencontre avec un disque, une femme et l'histoire de la musique pop-rock des 60' et 70'.

Les Roxy Music croisent Neil Young et Ian Curtis dans cette seconde nouvelle de François Mulcahy, où se mêlent l'étrange et le romantisme, la nostalgie et la poésie.


Pop en stock est la seconde nouvelle de François Mulcahy, disponible en format e-book.

Après Son nom est Lydia, l'auteur parvient une nouvelle fois à nous embarquer dans une histoire riche en émotions.

Cette fois, l'auteur évoque avec des vinyles et leurs sillons ces choses qui nous hantent et nous habitent durant notre vie.

Une jolie fable pleine d'humanité dont le son des mots croustillent à nos oreilles.

Impossible pour moi de ne pas faire un pont avec l'émission de Philippe Manœuvre et Joe sur OUIFM, L'EXCESsive Vinyl Session, Philman grand amoureux (entre autres) des vinyles et des puces. Puces qui sont l'un des décors principaux de cette nouvelle.

Quand je vois l'aisance de l'auteur à changer complètement de genre et de sujet, je pense à l'ami Michael Mention, qui a cette objectif de ne pas s'enfermer dans un genre précis mais de raconter des histoires captivantes.

À suivre en ce qui me concerne ;)

24 mots sur l'auteur : Étudiant en cinquième année de médecine, François Mulcahy consacre son temps libre à l'écriture de nouvelles et espère bientôt publier son premier roman.

Pour commander l'e-book, cliquer ICI.

Frédéric Fontès, 4decouv