dimanche 21 janvier 2018

Poche : Le Feu divin - Robert Lyndon (Pocket)

Présentation ICI
Derrière cette immonde couverture se cache le dernier joyau en date que l'on doit à Robert Lyndon. Après l'extra-ordinaire La Quête en 2013, sa suite, Le Feu divin, dont la traduction est toujours signée Élodie Leplat, est désormais disponible en format poche, aux éditions Pocket.
Voici ce que j'en disais en septembre 2016 lors de sa sortie en grand format aux éditions Sonatine :

Avec Le Feu Divin, c'est la seconde fois que Robert Lyndon me donne l'impression qu'il vient à portée d'oreilles me raconter une histoire. Et comme avec La Quête, il m'embarque dans son ambitieuse épopée dès les premières lignes de son roman, dès les premiers mots prononcés par son narrateur.

Robert Lyndon a cette faculté quasi cinématographique de placer son lecteur au cœur du récit avec une économie de mots savants. À la clé pour celui qui tourne les pages, une histoire haute en couleurs qui ne lui laisse aucun répit.

La magie opère à nouveau dans cette nouvelle quête palpitante. Les pérégrinations de ce casting divin, réservent de nombreuses surprises aux lecteurs et la fin risque d'en chambouler plus d'un...

Une nouvelle fois, je loue le travaille de la traductrice Élodie Leplat qui contribue grandement au charme et à la musicalité du récit.

N'ayez pas peur de foncer tête baissée vers ce Feu Divin, vous ne prenez que le risque de vous brûler les yeux, faute de parvenir à reposer le livre entre deux chapitres. 

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

samedi 20 janvier 2018

News : Et nous ne vieillirons jamais - Jennie Melamed (Anne Carrière)


Et nous ne vieillirons jamais (Gather the Daughters) de Jennie Melamed est un roman traduit par Marie de Prémonville, à paraitre le 2 mars 2018 aux éditions Anne Carrière.
Jennie Melamed est spécialisée dans l'accompagnement d'enfants traumatisés en tant qu'infirmière psychiatrique. Elle vit à Seattle. Et nous ne vieillirons jamais est son premier roman.




Présentation de l'éditeur : Sur une île américaine, des familles vivent depuis plusieurs générations en totale autarcie et dans la croyance que le monde a plongé dans le chaos. Elles suivent le culte strict érigé par leurs pères fondateurs et mènent une vie simple, rythmée par les rites de leur foi. Dans cet environnement rigoureux, un groupe de très jeunes filles s'approchent de « l'été de la fructification », la cérémonie qui fera d'elles des femmes. L'une d'elles va se révolter, entraînant ses amies dans sa lutte désespérée, confrontant sa communauté à ses mensonges et à ses lourds péchés.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

vendredi 19 janvier 2018

Chronique : La fille qui avait bu la lune - Kelly Barnhill (Anne Carrière)


ABRACADRAnne Carrière !

Traduit par Marie de Prémonville pour les éditions Anne Carrière, La fille qui avait bu la lune est un roman signé Kelly Barnhill.

Savez-vous à quoi l'on reconnait une grande écrivaine ? À sa capacité à rendre des choses anodines  aussi captivantes que les temps forts de son texte. Commencé en fin d'année dernière, je viens de le terminer. Et j'ai savouré page après page cette histoire pleine de générosité.

J'adore la manière dont Kelly Barnhill nous plonge dans cet univers. Elle glisse dans son histoire fantastique ces petits riens devenant autant de bruissements enchanteurs à nos oreilles.
Comme un sablier qui annonce le compte à rebours menant aux treize ans de Luna, chaque mot, chaque paragraphe, chaque page, comme autant de grains de sable, nous mènent doucement mais inexorablement vers la confrontation finale.

Luna m'a accompagné pendant les quelques semaines que j'ai pris pour savourer son histoire, en ne lisant que quelques pages à chaque fois. Moi aussi, j'ai eu la drôle impression de grandir avec elle et de m'ouvrir à la magie de son monde.

On dit même qu'elle vola la magie de la lune. Puis elle nous jeta un sortilège — elle recouvrit notre monde d'un gigantesque nuage de chagrin.
Eh bien, évidemment qu'il recouvre le monde entier. C'est pourquoi le monde est terne et gris. C'est pourquoi l'espoir n'appartient qu'aux tout jeunes enfants.

La fille qui avait bu la lune fait partie de ses livres dont la bienveillance vous entoure dès que vous l'ouvrez. Un roman enchanteur, qui doit encore beaucoup à la sensibilité de sa traductrice, Marie de Prémonville.

Alors même s'il a été publié en novembre 2017, je le considère comme mon second coup de cœur de 2018, après l'excellent Artémis d'Anthony Weir.

Foncez !

Présentation de l'éditeur : Chaque année, les habitants du Protectorat abandonnent un bébé en sacrifice à la redoutée sorcière des bois. Ils espèrent ainsi détourner sa colère de leur ville prospère. Chaque année, Xan, la sorcière des bois, se voit contrainte de sauver un bébé que les fous du Protectorat abandonnent sans qu'elle ait jamais compris pourquoi. Elle s'emploie à faire adopter ces enfants par des familles accueillantes dans les royaumes voisins. Mais cette année, le bébé en question est différent des autres : la petite a un lien étrange avec la lune et un potentiel magique sans précédent. Contre son gré, Xan se voit obligée de la ramener chez elle et de persuader ses amis réticents d'élever cette enfant pas comme les autres. Ils la baptiseront Luna et ne tarderont pas à en devenir gâteux. Xan a trouvé comment contenir la magie qui grandit à l'intérieur de la petite, mais bientôt approche son treizième anniversaire, et ses pouvoirs vont se révéler...

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

mercredi 17 janvier 2018

Chronique : Artémis - Andy Weir (Bragelonne)


Présentation ICI

Artémis est le second roman d'Andy Weir, après l'étonnant Seul sur Mars.
Il met en scène Jazz, qui vit dans la cité lunaire Artémis depuis l’âge de six ans, plongée au cœur d'une intrigue/complot difficile à lâcher avant son dénouement.


Si vous avez aimé la série TV The Expanse (je n'ai pas eu l'occasion de lire les romans de James S. A. Corey, alias Daniel Abraham et Ty Frank), vous allez vous régaler. Pas un hasard d'ailleurs de lier ces deux histoires là puisque Andy Weir donne le nom de Rossinante à l'outil permettant à Jazz de transporter les colis qu'elle livre sur Artémis (dans The Expanse, le vaisseau de l'équipage se nomme le Rocinante. Rocinante/Rossinante qui est le nom du cheval de Don Quichotte dans le roman de Cervantes).


Comme dans le premier Alien, dans Blade Runner ou dans la série The Expanse, le lecteur/spectateur est inviter à découvrir un monde à la technologie avancée via le point de vue d'un individu qui cherche à sortir de sa condition sociale. On aborde donc cet univers en suivant la routine du héros, ou dans le cas qui nous intéresse, l’héroïne, et c'est certainement cette approche qui fait le charme de la caractérisation du personnage. En nous baignant dans cette routine, Andy Weir lui donne corps et elle devient rapidement concrète.


Comme dans Seul sur mars, l'auteur amène à nouveau la dose de sciences qu'il vulgarise à merveille, tout en utilisant cette fameuse routine évoquée plus haut. Jazz est un personnage très attachant, j'espère que nous aurons l'occasion de la revoir.


Artémis est mon premier coup de cœur de cette année 2018, je ne peux que vivement vous inviter/inciter à faire le voyage vers la Lune. Un aller simple qui vous coutera la modique somme de 21€50 et qui sera disponible à partir du 17 janvier, aux éditions Bragelonne. Il est traduit par Nedad Savic. Bon voyage !

Frédéric Fontès, www.4decouv.com




samedi 13 janvier 2018

Poche : Le Cri - Nicolas Beuglet (Pocket)


Le Cri de Nicolas Beuglet est désormais disponible en format poche aux éditions Pocket.
Voici ce que j'en disais en septembre 2016, lors de sa publication en grand format aux éditions XO :

J'ai passé un bon moment de lecture avec ce second roman de Nicolas Beuglet. J'ai été très emballé par la première partie du roman, et un peu moins par la seconde.

La faute à des pétouilles dans l'histoire : un tueur en série enfermé qui disparait en quelques pages, un expéditeur de sms mort dont on a, dans le meilleur des cas, oublié de nommer le véritable expéditeur, un vilain qui utilise le duo héros pour arriver à ses fins alors qu'il a déjà à disposition une horde de bad guys, et une tension amoureuse qui fleure un peu trop bon l'eau de rose.

Dommage que l'intrigue baisse un peu en qualité dans sa dernière partie mais j'ai quand même eu un mal fou à reposer le bouquin. Je conseille le roman pour l'expérience scientifique que révèle l'histoire : c'est particulièrement fascinant et ça ouvre un nombre incalculable de portes dans l'imagination du lecteur.

Une intrigue bien lancée,  dans la continuité des Larmes d'Aral de Jérôme Delafosse, sensiblement dans la même veine dans sa configuration et qui ne devrait pas déplaire aux lecteurs de Franck Thilliez et Jean-Christophe Grangé.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

vendredi 12 janvier 2018

News : Sleeping beauties - Stephen & Owen King (Albin Michel)


Traduit par Jean Esch, Sleeping Beauties est une œuvre écrite à quatre mains par Stephen King et son fils Owen King. Il sera publié le 28 février aux éditions Albin Michel.
Il s'agit du troisième ouvrage d'Owen King, après un recueil de nouvelles publié en 2005, We’re All in This Together, et un premier roman, Double Feature, en 2013.

Présentation de l'éditeur : Dans la prison pour femmes d'une petite ville des Appalaches, les femmes sont frappées d'un état léthargique et sont enveloppées dans un cocon dont elles ne peuvent être extraites sous peine de se transformer en des créatures violentes. Evie est l'unique femme à avoir été épargnée. Dans un monde en plein chaos, certains hommes veulent l'exterminer et d'autres décident de la protéger.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com


jeudi 11 janvier 2018

Chronique : Alien, la Mer des Chagrins - James-A Moore (Huginn & Muninn)

Deuxième opus d'une trilogie écrite par trois auteurs différents, La Mer des chagrins fait suite à Alien, Hors des ombres.
Ce roman que l'on doit à James A. Moore, et traduit par Isabelle Pernot, résulte des évènements qui se sont déroulés sur la planète LV178 dans Hors des ombres, planète devenue depuis New Galveston.
Le personnage de Ian Decker est intéressant à suivre. Il se retrouve embarqué dans une mission suicide pleine de pièges. Difficile de reposer le livre dans ce qui devient un immense jeu de massacre et ressemble à une version d'Aliens le Retour à la puissance 10.
J'espère que l'on aura l'occasion de retrouver Decker dans une autre série de bouquins, il mérite d'être développé...
L'occasion pour moi de découvrir également la plume de James A. Moore qui s'en sort avec les honneurs avec ce roman qui va ravir les fans inconditionnels de la mythologie Alien.
Vivement le troisième et dernier opus de cette trilogie, qui sera cette fois l’œuvre de Christopher Golden et qui sera traduit le 20 avril prochain sous le titre La Fleuve de la Douleur.
Foncez !

Présentation de l'éditeur : Lors de ce qu'il croit être une simple mission de routine, le sous-commissaire lan Decker comprend que la planète New Galveston cache de bien sombres secrets au fond de sa mer de sable toxique. Quelque part dans ces longs tunnels oubliés patientent en effet ce que la compagnie Weyland-Yutani convoite le plus : des Xénomorphes vivants. Car Decker n'a pas été choisi par hasard. Des centaines d'années plus tôt, son propre ancêtre a lutté la première contre cette terrible espèce, démarrant une vendetta sanglante qui n'a jamais trouvé sa fin. Les créatures ont alors juré vengeance contre le Destructeur... Ellen Ripley.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

mardi 9 janvier 2018

News : Nuit sans fin - Preston & Child (L'Archipel)


À paraitre 4 avril, La Cité des Ténèbres Nuit sans fin, 17e enquête de l'inspecteur Pendergast, toujours traduite par  Sebastian Danchin et publiée aux éditions de L'Archipel.

Présentation de l'éditeur : Quel point commun entre la fille d’un milliardaire, un ancien avocat véreux, un oligarque russe et une lauréate du Prix Nobel de la paix ? Tous ont été assassinés à New York, que la presse surnomme bien vite « la Cité des Ténèbres ».
Surtout, ils ont tous été décapités, et leur tête a disparu, comme si l’assassin était une sorte de collectionneur morbide...
Quelles sont ses motivations ? Comment choisit-il ses victimes ?
C’est ce que Vincent d’Agosta, de la police de New York, et l’agent spécial Pendergast, du FBI, s’efforcent de comprendre.
Et si l’ultime cible du psychopathe n’était autre que Pendergast lui-même ?


Frédéric Fontès, www.4decouv.com

jeudi 4 janvier 2018

News : Les Chemins de la haine - Eva Dolan (Liana Levi)






Vient de paraitre aux éditions Liana Levi, ce premier roman d'une série policière que l'on doit à l'anglaise Eva Dolan. Les Chemins de la haine met en scène un duo d'enquêteurs et compte à ce jour quatre tomes. Il est traduit par Lise Garond.

Présentation de l'éditeur : Pas de corps reconnaissable, pas d’empreintes, pas de témoin. L’homme brûlé vif dans l’abri de jardin des Barlow est difficilement identifiable. Pourtant la police parvient assez vite à une conclusion: il s’agit d’un travailleur immigré estonien, Jaan Stepulov. Ils sont nombreux, à Peterborough, ceux qui arrivent des pays de l’Est, et de plus loin encore, à la recherche d’une vie meilleure. Et nombreux sont ceux qui voudraient s’en débarrasser. Les deux policiers qui enquêtent sur le meurtre, Zigic et sa partenaire Ferreira, ne l’ignorent pas. N’éliminant aucune piste, le duo pénètre dans un monde parallèle à la périphérie de cette ville sinistrée par la crise économique, là où les vies humaines ont moins de valeur que les matériaux utilisés sur les chantiers de construction. Là où tous les chemins peuvent mener au crime de haine.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com

lundi 1 janvier 2018

Chronique : Islanova - Hug Camut (Fleuve)



Quand on prend soin d'examiner la bibliographie de Jérôme Camut et Nathalie Hug, il est impossible de ne pas remarquer deux des éléments fondateurs de leur univers : le mur et le sanctuaire.
Rien qu'en regardant les couvertures ou les titres de leurs livres, le mur est quasi omniprésent. Un mur qui devient refuge ou obstacle, foyer ou prison. Un mur qui délimite un sanctuaire ou qui supporte un slogan, etc.
C'est un élément important dans la philosophie des CamHug, leur permettant d'envisager deux points de vue. Deux manières d'aborder un tout, dont le mur représente la frontière ou le point d'équilibre. Deux formes qui se complètent, comme le couple que forment les CamHug.


Cette dualité, on la retrouve également dans la manière dont les auteurs abordent la caractérisation de leurs personnages. Un héros n'est jamais complètement un saint et un vilain a parfois l'opportunité de montrer un autre visage.
Finalement, ce nouveau roman est le parfait symbole de ce qu'est la galaxie CamHug, avec l'envergure, la passion, l'exigence et le talent qu'ils démontrent depuis leurs premières publications.
Islanova n'est pas qu'un roman : c'est un foyer que Nathalie Hug et Jérôme Camut vous invitent à rejoindre.
C'est aussi la plus belle déclaration d'amour qu'ils pouvaient écrire pour leurs lecteurs en leur proposant un livre qui représente en quelques sortes la somme de leur bibliographie. Merci !

 

Frédéric Fontès, www.4decouv.com