vendredi 11 mars 2016
News : Hors Cadre - Stefan Ahnhem (Albin Michel)
Le premier roman de Stefan Ahnhem sera publié le 30 mars 2016 prochain aux éditions Albin Michel. Malgré le pitch de départ ultra classique, je suis curieux de voir ce que l'auteur va en faire.
Surtout qu'une adaptation en série TV est en cours de production.
Présentation de l'éditeur :
Échappe-t-on jamais à la justice ? À la frontière danoise, la petite ville suédoise d’Helsingborg est sous le choc. Deux hommes, deux petites frappes, ont été tués dans des conditions atroces. Auprès de chaque cadavre, une même photo de classe datée de 1982, le visage de deux élèves barré d’une croix. Dix-huit de ces anciens élèves sont toujours en vie, dont l’inspecteur Fabian Risk, qui s’interroge : pourquoi un assassin sans visage a-t-il soudainement décidé d’éliminer un à un ses anciens camarades de lycée ? Risk sait désormais que s’il veut retrouver le meurtrier il lui faudra explorer les méandres de son propre passé, alors même que le temps joue contre lui, car tout semble le désigner comme la prochaine cible...
Fausses pistes, coups de théâtre, révélations, une enquête haletante riche en suspense et en rebondissements.« Plus haletant encore que Jo Nesbo. »Tony Parsons
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
mercredi 9 mars 2016
Chronique : Le Camp - Christophe Nicolas (Outre Fleuve)
Présentation ICI |
On suit avec attention le destin d'un couple séparé qui va vivre de multiples péripéties. Les personnages sont attachants et bien campés.
La narration est bien rythmé, on passe facilement d'un point de vue à l'autre et les sauts dans le temps sont bien gérés.
Seulement, la conclusion du roman n'est pas à la hauteur des attentes. C'est vraiment dommage parce que cette menace permanente qui plane sur l'histoire dégage une force incroyable.
Mais la résolution de l'intrigue et les explications font retomber cette tension. On touche du doigt la grosse maladresse avec l'analogie à Star Wars (on ne sait pas si la référence est le fruit d'une pollution psychique d'un personnage ou si elle n'est qu'un choix osé de l'auteur. Et le fait que l'on ne puisse pas trancher nuit à cette conclusion).
Je suis également étonné par le choix d'Outre Fleuve de faire paraitre le même jour deux romans dont le pitch de départ est quasi similaire : Le Camp et Yesterday's Gone partage ce point de départ qui consiste à confronter des personnages à une disparition de masse.
Je vais devoir repousser la reprise de ma lecture de Y's G (j'ai déjà lu la moitié du tome 1), histoire de ne pas être trop hanté par les réminiscences de l'histoire de Christophe Nicolas.
Le Camp reste un roman captivant qui jongle habilement entre anticipation et SF.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
mardi 8 mars 2016
Poche : W3 t.2, Le mal par le mal - J. Camut & N. Hug (LdP)
En attendant la publication de la conclusion de cette trilogie W3 (le tome 3 La Calice jusqu'à la lie à paraitre le 24 mars prochain), les éditions du Livre de poche vont publier demain 9 mars, le tome 2 Le Mal par le mal en format poche.
Voici ce que j'en disais lors de sa publication en grand format en février 2015 :
Le mal par le mal est le second tome de la série W3, après Le Sourire des pendus.
Dans la galaxie des romans de Jérôme Camut et Nathalie Hug, il est le parfait instantané de leurs univers.
Encore une fois, leurs personnages irradient d'humanité. Ils sont suffisamment riches et caractérisés pour en faire des amis dont on ne peut plus se séparer.
À la fois complémentaire et différent des Voies de l'ombre, on retrouve très rapidement des sensations de lecture similaires à la série qui mettait en scène Kurtz : des héros charismatiques, des vilains particulièrement troublants, une dimension sociale omniprésente et une intrigue qui remet régulièrement en doute les certitudes du lecteur.
Il y a du génie dans cette partition à quatre mains qui permet à l'intrigue multi-facettes d'entrainer le lecteur dans une nouvelle expérience incroyable et sans temps mort.
Je ne dirai pas que c'est le meilleur roman des CamHug. En fait, c'est le roman qui incarne le meilleur des CamHug. Depuis Malhorne et les Voies de l'ombre chez Télémaque et le passage par Calmann-Lévy avec, entre autres Les murs de sang et les Yeux d'Harry, Le mal par le mal est la somme d'une décennie littéraire que le couple d'auteurs a voulu riche et pleine d'enseignements.
Un livre à l'image des ses auteurs : redoutable et très attachant.
Les dernières pages m'ont sonné et l'attente du tome 3 est douloureuse comme jamais...
Lien : la chronique de l'ami Yvan ICI et son expérience de lecture jour après jour LÀ.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
News : W3 t.3, le Calice Jusqu'à la Lie - J. Camut & N. Hug (Télémaque)
Chronique ICI |
Le Calice jusqu'à la lie est le troisième est dernier tome de la trilogie W3 de Jérôme Camut et Nathalie Hug. Il fait suite au tome 1, Le Sourire des Pendus et au tome 2 Le Mal par le Mal.
Le tome 3, Le Calice jusqu'à la lie, sera publié le 24 mars 2016 aux éditions Télémaque.
Une grosse surprise concernant Jérôme Camut et Nathalie Hug nous attends pour 2017 mais nous en reparlerons le temps venu...
En attendant, vivement le 24 mars...
Selon l'internaute.com, boire la calice jusqu'à la lie signifie : Éprouver une douleur, une souffrance jusqu'à ce qu'elle s'achève. L'expression apparait au XVIIe siècle. Tout d'abord la "lie" représente le dépôt au fond d'une bouteille de vin qui a fermenté. Cela signifie que la bouteille a été bue dans son intégralité, jusqu'au bout. Le "calice", désigne la coupe que le prêtre remplit de vin lors de la messe. Pendant cette dernière, il doit boire le vin à l'intérieur du calice jusqu'à la fin, donc jusqu'à la lie, pour ne pas perdre une seule goutte de ce précieux liquide. Mais le "calice" signifie aussi la colère de Dieu, qui peut donc infliger un châtiment très pénible, et qui devient vite insupportable vu qu'il dure jusqu'à la lie (à son terme). Ceci exprime la souffrance due à une épreuve qui dure jusqu'à ce qu'elle s'achève. (Copyright Benchmark Group).
Présentation de l'éditeur :
Les locaux de W3 ont été soufflés par une terrible explosion… Qui a voulu museler à jamais la voix des innocents et celle des opprimés ? Et s'il ne s'agissait pas d'un complot d'état comme tous le pensent ? S'il s'agissait d'une tout autre cause que les membres de W3 n'ont pas su voir ?
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
dimanche 6 mars 2016
Poche : Féroces - Robert Goolrick (10-18)
Après Une Femme simple et honnête, Arrive un vagabond et La Chute des Princes (et en attendant L'Enjoliveur à paraitre en mai prochain aux éditions Anne Carrière), je termine la série des Goolrick's Weeks avec Féroces.
Cette autobiographie de Robert Goolrick fait l'objet d'une nouvelle publication en format poche aux éditions 10-18.
Une chronique difficile à concevoir mais dont je suis particulièrement fier. Elle disait à peu près ceci...
Féroces de Robert Goolrick est l'une de mes lectures coups de cœur de 2010. Il sera disponible en format poche aux éditions Pocket le 05 avril prochain. Voici ce que j'en disais lors de sa sortie aux éditions Anne Carrière.
Qu'on l'ignore ou qu'on la dénie, qu'on la cache ou qu'on la renie, la vérité poursuivra sa progression, propulsée par les battements d'un cœur à qui l'on a volé son innocence et qui parvient à s'accrocher obstinément à la vie.
Robert Goolrick nous raconte son histoire, ses amours, ses ami(e)s, ses emmerdes ... (© Charles Aznavour).
« Maintenant et pour les siècles des siècles »
Rouge. En hébreux, il devient adom, synonyme d'Adam, Adamus, fait de terre rouge. Le latin du mot rouge, ruber, a donné naissance à rubicon, du nom du fleuve italien, et à l'expression franchir le rubicon, qui consiste à atteindre et parfois franchir le point de non retour. Ce point, l'auteur va le frôler autant de fois qu'il a de cicatrices sur les bras. Il va danser avec la vie, accorder quelques pas à la mort, pour finalement parvenir jusqu'à nous à travers ce témoignage bouleversant.
« Le sang était d'un rouge riche, plus rouge que je ne m'y attendais. La couleur était belle. Cramoisie. Comme le rouge à lèvres sombre et laqué d'une belle femme. Dans la lumière, il miroitait. »
Si Robert Goolrick n'avait pas été romancier, il aurait été peintre. Son roman Féroces aurait pu être un triptyque. Chaque partie du tableau correspondant à une partie du livre. Il aurait dépeint dans le premier un cadre idéal et bourgeois. Il aurait fait ressortir les couleurs vives des parures et des différentes toilettes de ces dames. Il aurait joué du pinceau pour donner vie aux panaches de fumée qui s'échappent des cigarettes de ces messieurs. Dans le deuxième, il aurait commencé à glisser quelques signes précurseurs du drame à venir, en jouant avec les flammes de l'âtre de la cheminée et la couleur ambrée du contenu des verres. Il aurait glissé un peu de rouge çà et là, via des fruits, ou la draperie d'un rideau.
Et puis au fur et à mesure, on commencerait à voir disparaître quelques sourires, à remarquer que le ciel est de moins en moins bleu et que les ombres deviennent de plus en plus menaçantes. Pour finalement arriver à la dernière partie du triptyque, empreinte de solitude, de terreur, et de sang. Et puis, on retrouverait un semblant de lumière dans la signature de l'artiste, venant mettre un point final à l'œuvre. Une signature qui évoque un écho ...
« Ces choses-là arrivent. »
Et quand on évoque la cruauté morale à l'encontre d'un enfant sans défense, le sadisme des réflexions dont il va faire l'objet, vient enfin le temps où les masques tombent. Le fil rouge de cette histoire va se confondre avec le fil de la lame ensanglantée. Le saignement comme autant de larmes qui n'auront pas été versées. Comme la libération d'un trop-plein. Comme une envie qui n'a que quelques minutes, quelques heures, pour devenir une « enmort ».
« Mange ton sandwich, cow-boy. »
C'est que Robert Goolrick a un don pour exprimer toute la profondeur d'un mot à l'aspect anodin. Certaines répétitions soulignent en effet le côté désespéré et hanté du récit. Une impression qui ne quittera pas le lecteur, même après avoir tourné la dernière page.
On l'accompagne donc dans un récit qui va devenir de plus en plus noir et sombre, peuplé de petites touches de rouge. De celui de la tomate dont la chair s'ouvre aussi tendrement que la peau des poignets. Toujours comme ce peintre qui dissémine quelques touches de vie dans un récit qu'effleure à de multiples reprises le spectre de la mort.
« L'été de nos suicides »
Et devant ces journées qui s'enchaînent dans une atmosphère de plus en plus oppressante, on devient d'autant plus sensible à la manière dont l'auteur va utiliser son panel de couleurs. Couleurs qu'il va exploiter tantôt pour nous faire rire, nous réchauffer, tantôt pour nous faire pleurer, nous glacer.
Pour avoir eu l'opportunité de lire une partie du roman dans sa version originale, j'ai également pris un immense plaisir à découvrir le travail de précision de Marie de Prémonville sur cette traduction. On parle du fil de la narration, de la lame de rasoir. On peut aussi parler du fil sur lequel la traductrice avance durant les pages du livre, pour trouver le bon équilibre et le bon écho au mot d'origine. L'auteur utilise avec force certaines banalités du quotidien mais qui prennent une dimension particulière dans le cœur du récit. C'est là où le talent de l'adaptatrice rend toute l'élégance du texte sans jamais le galvauder ou l'amoindrir.
« Cette histoire, je la raconte car je tente de croire, car je crois de tout mon cœur, que toujours demeure l'écho obstiné d'une chanson. »
Finalement Féroces, ce sont des mots qui remplacent les maux. Les maux qui deviennent des mots. Des mots de tête, un témoignage. Et qu'est-ce qu'un témoignage, si ce n'est un ensemble de maux qui blessent, des mots qui survivent et que l'on transmet.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
Cette autobiographie de Robert Goolrick fait l'objet d'une nouvelle publication en format poche aux éditions 10-18.
Une chronique difficile à concevoir mais dont je suis particulièrement fier. Elle disait à peu près ceci...
Féroces de Robert Goolrick est l'une de mes lectures coups de cœur de 2010. Il sera disponible en format poche aux éditions Pocket le 05 avril prochain. Voici ce que j'en disais lors de sa sortie aux éditions Anne Carrière.
Qu'on l'ignore ou qu'on la dénie, qu'on la cache ou qu'on la renie, la vérité poursuivra sa progression, propulsée par les battements d'un cœur à qui l'on a volé son innocence et qui parvient à s'accrocher obstinément à la vie.
Robert Goolrick nous raconte son histoire, ses amours, ses ami(e)s, ses emmerdes ... (© Charles Aznavour).
« Maintenant et pour les siècles des siècles »
Rouge. En hébreux, il devient adom, synonyme d'Adam, Adamus, fait de terre rouge. Le latin du mot rouge, ruber, a donné naissance à rubicon, du nom du fleuve italien, et à l'expression franchir le rubicon, qui consiste à atteindre et parfois franchir le point de non retour. Ce point, l'auteur va le frôler autant de fois qu'il a de cicatrices sur les bras. Il va danser avec la vie, accorder quelques pas à la mort, pour finalement parvenir jusqu'à nous à travers ce témoignage bouleversant.
« Le sang était d'un rouge riche, plus rouge que je ne m'y attendais. La couleur était belle. Cramoisie. Comme le rouge à lèvres sombre et laqué d'une belle femme. Dans la lumière, il miroitait. »
Si Robert Goolrick n'avait pas été romancier, il aurait été peintre. Son roman Féroces aurait pu être un triptyque. Chaque partie du tableau correspondant à une partie du livre. Il aurait dépeint dans le premier un cadre idéal et bourgeois. Il aurait fait ressortir les couleurs vives des parures et des différentes toilettes de ces dames. Il aurait joué du pinceau pour donner vie aux panaches de fumée qui s'échappent des cigarettes de ces messieurs. Dans le deuxième, il aurait commencé à glisser quelques signes précurseurs du drame à venir, en jouant avec les flammes de l'âtre de la cheminée et la couleur ambrée du contenu des verres. Il aurait glissé un peu de rouge çà et là, via des fruits, ou la draperie d'un rideau.
Et puis au fur et à mesure, on commencerait à voir disparaître quelques sourires, à remarquer que le ciel est de moins en moins bleu et que les ombres deviennent de plus en plus menaçantes. Pour finalement arriver à la dernière partie du triptyque, empreinte de solitude, de terreur, et de sang. Et puis, on retrouverait un semblant de lumière dans la signature de l'artiste, venant mettre un point final à l'œuvre. Une signature qui évoque un écho ...
« Ces choses-là arrivent. »
Et quand on évoque la cruauté morale à l'encontre d'un enfant sans défense, le sadisme des réflexions dont il va faire l'objet, vient enfin le temps où les masques tombent. Le fil rouge de cette histoire va se confondre avec le fil de la lame ensanglantée. Le saignement comme autant de larmes qui n'auront pas été versées. Comme la libération d'un trop-plein. Comme une envie qui n'a que quelques minutes, quelques heures, pour devenir une « enmort ».
« Mange ton sandwich, cow-boy. »
C'est que Robert Goolrick a un don pour exprimer toute la profondeur d'un mot à l'aspect anodin. Certaines répétitions soulignent en effet le côté désespéré et hanté du récit. Une impression qui ne quittera pas le lecteur, même après avoir tourné la dernière page.
On l'accompagne donc dans un récit qui va devenir de plus en plus noir et sombre, peuplé de petites touches de rouge. De celui de la tomate dont la chair s'ouvre aussi tendrement que la peau des poignets. Toujours comme ce peintre qui dissémine quelques touches de vie dans un récit qu'effleure à de multiples reprises le spectre de la mort.
« L'été de nos suicides »
Et devant ces journées qui s'enchaînent dans une atmosphère de plus en plus oppressante, on devient d'autant plus sensible à la manière dont l'auteur va utiliser son panel de couleurs. Couleurs qu'il va exploiter tantôt pour nous faire rire, nous réchauffer, tantôt pour nous faire pleurer, nous glacer.
Pour avoir eu l'opportunité de lire une partie du roman dans sa version originale, j'ai également pris un immense plaisir à découvrir le travail de précision de Marie de Prémonville sur cette traduction. On parle du fil de la narration, de la lame de rasoir. On peut aussi parler du fil sur lequel la traductrice avance durant les pages du livre, pour trouver le bon équilibre et le bon écho au mot d'origine. L'auteur utilise avec force certaines banalités du quotidien mais qui prennent une dimension particulière dans le cœur du récit. C'est là où le talent de l'adaptatrice rend toute l'élégance du texte sans jamais le galvauder ou l'amoindrir.
« Cette histoire, je la raconte car je tente de croire, car je crois de tout mon cœur, que toujours demeure l'écho obstiné d'une chanson. »
Finalement Féroces, ce sont des mots qui remplacent les maux. Les maux qui deviennent des mots. Des mots de tête, un témoignage. Et qu'est-ce qu'un témoignage, si ce n'est un ensemble de maux qui blessent, des mots qui survivent et que l'on transmet.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
samedi 5 mars 2016
News : Résilience - Yannick Monget (La Martinière)
Après une sortie en 2013 en e-book, Résilience de Yannick Monget a été publié en format papier aux éditions de La Martinière le 18 février dernier.
On nous promet un thriller d'anticipation planétaire et écologique dont on ne sortira pas indemne.
Je viens de l'entamer et c'est particulièrement redoutable.
Après Ice Limit et le Piège de l'architecte de Douglas Preston &Lincoln Child, après les deux fabuleux romans d'Antoine Tracqui, Point Zéro et Mausolée, les éditions de la Martinière et Yannick Monget nous propose un nouveau techno-thriller qui promet de devenir une nouvelle référence du genre.
Chronique à venir...
Présentation de l'éditeur :
100 jours avant l'effondrement. A Paris, en Chine, de curieux incidents se produisent à proximité de réacteurs nucléaires. Un virus informatique (inspiré d'une histoire vraie) semble avoir réussi à prendre le contrôle de nombreuses centrales. Les services du renseignement français se mettent en alerte pour déjouer la plus grande menace jamais affrontée. 2 ans après l'effondrement. En Antarctique, des survivants s'organisent dans des bases de haute technologie abritant un écosystème reconstitué. La surface du globe est ravagée par la radioactivité et les menaces de résurgence du virus noir, qui a décimé la plus grande partie de l'humanité.
Extrêmement documenté, ce thriller très contemporain, aux accents de blockbuster américain, alterne les chapitres avant et après la catastrophe, dans un enchaînement implacable. L'auteur s'appuie sur de fortes convictions écologistes et anti-nucléaires et parsème son livre de références à de véritables incidents, comme le virus stuxnet conçu en 2010 par les Etats-Unis (NSA) pour prendre le contrôle des centrales iraniennes. Entre jeux de lobbies, dessous du nucléaire civil et pressions politiques, cette course contre la montre décrit un univers où l'irresponsabilité n'a d'égal que l'aveuglement de ceux qui menacent le destin de la planète tout entière.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
Chronique : Trois jours et une vie - Pierre Lemaitre (Albin Michel)
Je reste partagé en refermant le nouveau roman de Pierre Lemaitre, Trois jours et une vie.
D'un côté, j'ai passé presque une vie en compagnie d'Antoine, un gamin puis un homme, littéralement électrifié par la culpabilité et la peur. Pierre Lemaitre, malgré quelques digressions, parvient mettre des mots simples empreints de poésie sur un véritable cancer qui ronge son personnage principal.
D'un autre côté, on se retrouve plongé dans un fait divers terriblement banal et déjà abordé à de multiples reprises par d'autres auteurs de romans noirs.
Alors oui, Pierre Lemaitre joue la carte de l'imprévisible, quitte à user en fin de roman de certaines facilitées...
Mais l'atout majeur de ce roman tient dans le fait que Pierre Lemaitre parvient à unir Antoine à son lecteur, à faire battre leurs cœurs sur le même rythme. Un rythme sourd et enivrant qui ne vous lâchera pas avant d'avoir tourner l'ultime page.
Trois jours et une vie est disponible depuis le 2 mars dernier aux éditions Albin Michel.
Présentation de l'éditeur :
« À la fin de décembre 1999, une surprenante série d'événements tragiques s'abattit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt.
Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir.
Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien... »
P.L.
Le nouveau roman de Pierre Lemaitre, Goncourt 2013.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
TV : Sur ma peau - d'après le roman de Gillian Flynn
Sur ma peau, premier roman de Gillian Flynn (ont suivi les Lieux Sombres et Les Apparences), va faire l'objet d'une adaptation en série TV.
Selon 13eme rue, la romancière serait productrice du show et pourrait même faire partie du pool de scénaristes.
La journaliste Camille Preaker y sera incarné par Amy Adams (Man Of Steel, Batman v Superman: Dawn of Justice, Big Eyes).
Voici ce que j'en disais en août 2007 après lecture du roman publié aux éditions Calmann-Lévy :
Terminé. C'est très sombre, à fleur de peau, si je peux me permettre. J'aime beaucoup la manière dont la peau de l’héroïne réagit quand elle est stressée : ce sont les mots qui s'y trouvent qui palpitent. Et suivant l'humeur du moment, c'est du mot concerné, gravé sur sa peau qu' émane une chaleur, une démangeaison, une palpitation. Ce qui pourrait être regrettable, c'est que la famille de la journaliste devient plus intrigante que l'enquête sur la mort des jeunes filles...
Camille Preaker est un personnage qui tranche vraiment avec les autres personnages féminins que nous sommes habitués à croiser dans les polars ou les romans. Le sexe et l'alcool sont deux de ses pêchés mignons. Ajouté à son ancienne manie de se scarifier la peau, cela donne un personnage assez torturé sans jamais sombrer dans le morbide ou le comportement véritablement suicidaire. C'est de l'auto-destruction mais ça reste un appel à l'aide, quand on considère que c'est un aspect enfantin de l'héroïne qui ressurgit via ces manifestations.
C'est un très bon roman, pour un début et il est certain que je serai l'un des premiers à acheter l'adaptation en français de son prochain manuscrit.
Sur ma peau est disponible en format poche aux éditions Le Livre de Poche, il est traduit par Christine Barbaste.
Présentation de l'éditeur :
La ville de Wind Gap dans le Missouri est sous le choc : une petite fille a disparu. Déjà l'été dernier, une enfant avait été enlevée. On l'avait retrouvée peu après, étranglée, les dents arrachées... La jeune journaliste Camille Preaker est envoyée sur les lieux pour couvrir l'affaire. Elle a grandi à Wind Gap et elle sera la mieux placée pour enquêter, selon le directeur de son journal.
Mais pour Camille, retourner sur les lieux de son enfance, c'est réveiller des souvenirs douloureux.
Adolescente, incapable de faire face à la folie de sa mère et traumatisée par la mort inexpliquée de sa sœur cadette, Camille a gravé sur sa peau les souffrances qu'elle n'a pu exprimer. Son corps n'est qu'un entrelacs de cicatrices...
Le cadavre de l'enfant disparue est bientôt retrouvé et, très vite, les soupçons de la police se portent sur le frère d'une des fillettes. II semble le coupable idéal, mais Camille a des doutes.
Hantée par la tragédie de son enfance, elle comprend très vite qu'elle devra pourtant trouver la force de l'affronter si elle veut découvrir la vérité...
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
vendredi 4 mars 2016
TV : Pendergast - d'après les romans de Preston & Child
Si l'on en croit la page Facebook The Pendergast TV Series, c'est par la Chambre des Curiosités que pourrait commencer la série consacrée à l'agent spécial Pendergast, héros d'une majeure partie des romans du duo américain Douglas Preston et Lincoln Child.
Un choix intéressant (même si on aurait bien aimé qu'ils commencent par le début avec Relic [voir l'excellente adaptation au cinéma du même nom]) puisque ce troisième roman de la série introduit le personnage de Constance Greene, membre désormais incontournable de la team Pendergast.
Le show sera produit par Gale Anne Hurd (elle était déjà là en 1997 pour produire le film The Relic de Peter Hyams).
Également productrice exécutrice, elle sera rejointe à ce poste par John McLaughlin qui se chargera également d'écrire l'adaptation.
Si vous ne connaissez pas encore ces deux auteurs et surtout cette excellente série de livres consacrée à Pendergast, je vous invite à vous ruer sur les romans !
Passez sur Polars Pourpres en cliquant ICI pour avoir sous la main l'ordre de lecture et les titres des romans.
Présentation de l'éditeur :
Manhattan. Les ouvriers d'un chantier de démolition s'affairent parmi les gravats, lorsque le bulldozer se fige soudainement devant l'horreur du spectacle qui apparaît ; des ossements humains. L'enquête menée par Pendergast, du FBI, l'archéologue Nora Kelly et le journaliste William Smithback établit qu'il s'agit des restes de trente-six adolescents, victimes d'un tueur en série, le Dr Leng, ayant sévi à New York vers 1880. Les jours suivants, plusieurs meurtres sont commis selon le mode opératoire de Leng. Se peut-il que ce dingue soit toujours vivant ? Ou aurait-il fait des émules ?
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
mercredi 2 mars 2016
News : Congo Requiem - JC Grangé (Albin Michel)
Congo Requiem est la suite et fin du diptyque africain entamé par Jean-Christophe Grangé via Lontano.
Il sera publié le mercredi 4 mai (Saint Sylvain) aux éditions Albin Michel.
Présentation de l'éditeur :
Jonglant entre passé et présent, la suite des aventures de la famille Morvan : Grégoire, ex-barbouze devenu policier, Maggie, sa femme, qu'il bat, et leurs trois enfants, Erwan le policier, Loïc le golden boy cocaïnomane et Gaëlle l'actrice et call-girl. Tous se retrouvent à Lontano, alors que Tutsis et Hutus s'entretuent.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
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