dimanche 16 mars 2014

News : Joyland - Stephen King (Albin Michel)

Une petit exclu que l'on doit au site Club Stephen King.fr : Joyland de Stephen King sera publié le 2 mai 2014 aux éditions Albin Michel.
Il est traduit par Nadine Gassie.

Présentation de l'éditeur : Après une rupture sentimentale, Devin Jones, 21 ans, débarque l’été 1973 à Joyland, petit parc d’attraction sur le littoral de la Caroline du Nord. Il est embauché avec d’autres étudiants pour compléter l’équipe de forains, à la fois étrange et joyeuse.  Sa rencontre avec un petit garçon doué de voyance, atteint d’une maladie grave, et surtout de sa mère, va changer la vie de Devin. Obsédé par le mystère du train fantôme soi-disant hanté par le spectre d’une femme égorgée 4 ans auparavant, le jeune homme se lance dans l’enquête. Un nouveau meurtre est-il possible ? Parviendra-t-il à l’éviter ? Une chose est sûre, l’aventure le changera à jamais.

Source : http://club-stephenking.fr/3842-actualite

Frédéric Fontès, 4decouv.com


jeudi 13 mars 2014

BD : Le Horla - Guillaume Sorel & Guy de Maupassant (Rue de Sèvres)


Bien des années avant la Maison Hantée de Shirley Jackson et 120 ans avant la saga Paranormal Activity, Guy de Maupassant sondait en 1887 avec son Horla la lisière vaporeuse qui dissocie le commun des mortels des spectres. Quitte à se noyer encore un peu plus dans les abysses de l'aliénation. 

Avec l'illustration de couverture, Guillaume Sorel présente la ligne directrice de son adaptation : son héros est seul, au bord du gouffre, face à un ciel lumineux qui se charge de nuages bien sombres. 

De ce fait, cette adaptation est plus proche du récit d'origine quand on la compare à la dernière en date que l'on doit à la paire Bertocchini / Puech (les éditions du Quinquet en 2012). 

Minéralité : son Horla emprisonne les rayons de lumière et semble absorber dernières émanations de lucidité de ce clone de Maupassant, même s'il n'est jamais présenté comme tel. 

Sensualité : Sorel donne une autre facette à cet éctoplasme. Est-ce un parasite, un doppelgänger ? Maupassant trouve dans le Horla l'avatar de  ce véritable cancer psychique qui le dévore lentement, un genre de succube asexué. 

C'est là que le talent de l'artiste déploie ses ailes, en parvenant à faire vivre ce duel dans des pages très intenses. Quand on sait l'influence qu'a eue cette histoire sur L'Appel de Cthulhu de H. P. Lovecraft, on savoure la lecture de la planche 51 de l'album, présentant un mal très ancien via de gigantesques tentacules glissant lentement vers la lumière. 

Un très bel album donc, une adaptation fidèle et intelligente, qui offre à ses lecteurs la possibilité de croire à l'emprise de la folie ou d'une entité intelligente. 62 planches honorant l'un des textes de référence de fantastique et de science fiction..

Le narrateur mène une vie tranquille dans sa maison au bord de la Seine, lorsque d’étranges phénomènes commencent à se produire. C’est la carafe d’eau sur sa table de nuit qui est bue, des objets qui disparaissent ou se brisent, une fleur cueillie par une main invisible... Peu à peu, le narrateur acquiert la certitude qu’un être surnaturel et immatériel vit chez lui, se nourrit de ses provisions. Pire encore, cet être, qu’il baptise le Horla, a tout pouvoir sur lui, un pouvoir grandissant... Du Horla ou de l’homme, l’un des deux doit périr. Le Horla comme les contes fantastiques écrits par Maupassant à la fin de sa vie, alors qu’il sombrait dans la folie, joue délicieusement avec nos nerfs en traitant de thèmes très actuels comme l’angoisse, la hantise du suicide, la peur de l’invisible.

Le Horla par Guillaume Sorel, d'après l’œuvre de Guy de Maupassant, aux éditions Rue de Sèvres.

Frédéric Fontès, 4decouv.com, pour Planet.BD.com

mardi 11 mars 2014

News : Adieu Demain - Michael Mention (Rivages)


Le nouveau roman de Michael Mention sera publié le 19 mars aux éditions Rivages. Adieu demain fait suite à Sale temps pour le pays, Grand Prix du roman noir de Beaune en 2013.

Présentation de l'éditeur : Fin des années 90. Un nouveau tueur sévit dans le nord de l’Angleterre ; ses crimes présentent de nombreuses similitudes avec ceux de l’Éventreur ; les victimes sont des femmes, plusieurs sont des prostituées. C’est le mode opératoire qui distingue ces meurtres : on retrouve les corps transpercés par des carreaux d’arbalète. Mark Burstyn, promu au grade de super-intendant, est chargé de l’affaire. Parmi les axes d’investigation retenus, celui des phobies dont souffraient les victimes. Certaines d’entre elles participaient à des thérapies de groupe dirigées par un psychiatre renommé. Le jeune inspecteur Clarence Cooper va infiltrer ce groupe en se faisant passer pour un arachnophobe. Une mission qui le conduira au bord de l’abîme.

Frédéric Fontès, 4decouv.com

Chronique : Dieu me déteste - Hollis Seamon (La Belle Colère)

Présentation ICI
Dieu le déteste mais nous, on l'adore !
Ce premier roman d'Hollis Seamon est un hymne à la vie et même une jolie déclaration d'amour.
Une petite claque derrière la tête, un petit cocktail sucré-salé dont Stephen Carrière, l'un des deux quo-créateurs du label, a le secret.
Il fait échos à d'autres publications de l'éditeur où une catastrophe dans la vie du narrateur crée des élans de courage, de détermination et d'amour. Des leçons de courage qui dissipent le marasme ambiant
On pense aux Matins Courts de Marie de Prémonville (certainement pas un hasard si on la retrouve à la traduction de ce roman d'Hollis Seamon puisqu'elle exerce aussi ses talents sur, entre autres, les romans de Robert Goolrick) ou au Légume Vert de Philippe Vigand.
L'amour et l'humour s'interposent face à la mort qui rôde et deviennent autant de bouffées d'oxygène vivifiantes.
Dieu me déteste est typiquement le genre de roman dont il est très difficile de parler puisque pour en ressentir les effets il faut surtout en faire l'expérience.
C'est jouissif sans s’apitoyer, une belle colère qui lance le label du même nom, une drôle d'histoire de prince charmant qui s’endort à la fin...

À lire la chronique d'Yvan du blog Emotions (ICI) et celle de Pascal de la Librairie Jaubert ().

Frédéric Fontès, 4decouv.com

lundi 10 mars 2014

News : Molosses - Craig Johnson (Gallmeister)

Quand on est lecteur, on fait des découvertes et des rencontres.
Et puis surtout, au fil du temps, on a des rendez-vous, des retrouvailles incontournables.
Craig Johnson et sa traductrice attitrée Sophie Aslanides font partie de ces gens de lettres dont on attend chaque année avec grande impatience le fruit de leur travail.
Molosses (Junkyard Dogs, 2010) est le sixième roman des aventures du shérif Walter Longmire et il est disponible depuis le 6 mars aux éditions Galmmeister.

Présentation de l'éditeur : Alors que l'hiver s’installe dans le comté le moins peuplé de l'État le moins peuplé des États-Unis, Walt Longmire, son shérif, se voit confier une curieuse mission : celle de mettre la main sur le propriétaire d’un pouce abandonné à la décharge. L'enquête devient rapidement haute en couleur, car Walt se trouve face à deux molosses qui gardent le terrain, à son vieux propriétaire loufoque et à un promoteur immobilier multimillionnaire qui cherche à prendre possession des lieux pour étendre son vaste ensemble de ranchs luxueux. Sans parler d’un jeune couple fleurant bon la marijuana, de la vieille institutrice au charme incontesté, du perroquet dépressif et déplumé et de quelques cadavres qui bientôt viennent compliquer cette affaire.

Frédéric Fontès, 4decouv.com


News : Captives - Cody McFayden (Robert Laffont)


Captives, le nouveau roman de Cody McFadyen consacré aux enquêtes de son agent spécial Smoky Barret, sera publié le 12 juin 2014 aux éditions Robert Laffont.
C'est le quatrième roman de la série faisant donc suite à Shadowman, La Mort en Face et Ceux qui nous ont offensés.
MAJ à venir avec la couverture de l'édition française.

Présentation de l'éditeur : Alors qu'ils assistent au mariage de Callie, une de leurs collègues, Smoky Barret, agent spécial du FBI et son équipe découvrent une housse mortuaire renfermant une femme, le crâne rasé et incapable de communiquer. Peu à peu d'autres victimes, portées disparues depuis des années, sont retrouvées dans le même état. Smocky Barrett traque alors un homme suspect, d'une cruauté inouïe.

Source : Démosthène le serial lecteur.

Frédéric Fontès, 4decouv.com

dimanche 9 mars 2014

News : La Mémoire sous la glace - Dana Stabenow (Delpierre)

Les toutes nouvelles éditions Delpierre vont publier le 18 avril prochain la première enquête de Kate Shugak dans La Mémoire dans la glace.
Ce thriller datant de 1992 est signé Dana Stabenow.
Il est traduit par Jean-Daniel Brèque.
Une nouvelle maison d'éditions donc, créée par Jean-Christophe Delpierre, ancien directeur de Fluide glacial, à qui l'on doit la publication du nouveau roman d'Olivier Descosse, L'Autre.
Découvrez l'éditeur et sa maison d'éditions dans une interview qu'il a accordé à Babelio en cliquant ICI.

Présentation de l'éditeur : Que les morts le restent ! Sam Dementieff, pilier de la communauté du plus grand parc national d’Alaska, vient de mourir. À l’ouverture de son testament, sa nièce, la détective privée Kate Shugak, découvre qu’il lui lègue la majeure partie de ses possessions. Ce cadeau est accompagné d’une simple instruction : « Retrouve mon père ». Véritable aventurier, cet homme a disparu juste après la naissance de Sam, emportant avec lui une icône russe d’une valeur inestimable. Pour comprendre cette vieille histoire de famille, Kate se plonge dans le passé mystérieux de ces étendues glacées... et met sa vie en danger. Qui donc serait prêt à tuer pour que ce père ne refasse pas surface ?

Frédéric Fontès, 4decouv.com

vendredi 7 mars 2014

News : Je suis Pilgrim - Terry Hayes (JC Lattès)

Chronique ICI

Un roman à la croisée des aventures de Jason Bourne et de la série TV Homeland, rien que ça ?
C'est ce que promettent les éditions Jean-Claude Lattès avec la publication le 02 avril prochain du premier roman de Terry Hayes,
Je suis Pilgrim, traduit par Sophie Bastide-Foltz.
Terry Hayes n'est pas inconnu des cinéphiles puisqu'il est producteur et scénariste : on lui doit les scripts des Mad Max 2 et 3 (co-scénariste avec George Miller), Calme Blanc, Payback, Vertical Limit et From Hell.

Présentation de l'éditeur : Pilgrim est le nom de code d’un homme qui n’existe pas. Autrefois il dirigeait un service de surveillance interne regroupant l’ensemble des agences de renseignement américaines. Avant de prendre une retraite dans l’anonymat le plus total, il a écrit le livre de référence sur la criminologie et la médecine légale.
Une jeune femme assassinée dans un hôtel de seconde zone de Manhattan.
Un père décapité en public sous le soleil cuisant d’Arabie saoudite.
Un homme énucléé vivant devant un laboratoire de recherche syrien ultra secret.
Des restes humains encore fumants trouvés dans les montagnes de l’Hindu Kush.
Un complot visant à commettre un effroyable crime contre l’humanité.
Et un fil rouge qui relie tous ces événements, avec un homme résolu à le suivre jusqu’au bout.


Frédéric Fontès, 4decouv.com

mardi 4 mars 2014

News : Dieu me déteste - Hollis Seamon (La Belle Colère)

Chronique ICI
Dieu me déteste de Hollis Seamon est le premier roman d'un nouveau label, La belle colère, créé et dirigé par Stephen Carrière et Dominique Bordes.
Traduit par Marie de Prémonville, il sera disponible en librairie le 13 mars prochain. 

Hollis Seamon vit à New York où elle enseigne l’anglais. Pendant des années, elle a arpenté les couloirs d’un hôpital pour rendre visite à son propre fils. Fascinée par le monde qu’elle y a découvert et les adolescents qu’elle y a rencontrés, elle a un jour décidé de rendre hommage à leur fougue et leur panache.

Présentation de l'éditeur : New York, hôpital Hilltop. Richard Casey aura bientôt 18 ans.Comme tous les adolescents, il voudrait faire la fête, draguer, s’envoyer en l’air, tomber amoureux, danser, fumer, boire, et tout recommencer. La différence, c’est que Richard sait qu’il ne fêtera jamais ses 19 ans. il est un peu plus pressé que les autres et pour vivre fort, il lui faut déjouer les pièges de tous ceux qui préféreraient le voir vivre un peu plus longtemps. Heureusement, Richard a de la ressource, du courage et un solide sens de l’humour. Alors il va ruer dans les brancards. Et si Dieu le déteste, il est prêt à rendre coup pour coup. Vous n’êtes pas près d’oublier Richard Casey, comment il mena une révolution contre le corps médical, se glissa dans les draps de la jolie fille de la 302, réussit une évasion périlleuse avec la complicité d’un oncle dysfonctionnel, évita de tomber sous les coups d’un père vengeur, et joua finalement son destin au poker, dans un des plus beaux bluffs jamais montés contre le sort.

Frédéric Fontès, 4decouv.com 

MAJ avec le lien de la chronique. 

dimanche 2 mars 2014

Chronique : Un Vent de cendres - Sandrine Collette (Denoel)



Et sous les cendres...

Après un impressionnant premier roman (Des nœuds d'acier, désormais disponible en format poche), Sandrine Collette est de retour dans la collection Sueurs Froides avec Un vent de cendres.

Je vais vous avouer que j'ai eu un mal fou à m'immerger dans cette histoire. J'ai eu l'impression de me retrouver au cœur de la nouvelle saga de l'été d'une grande chaîne télé, avec la jeune fille qui arrive à la campagne et qui ressemble terriblement à une jeune femme décédé, son frère qui est très/trop protecteur, des maitres des lieux ravagés autant sur le point physique que psychologique, une étrange fascination malsaine, etc.

Et cette impression que les évènements vont mal tourner, ce vent froid qui navigue entre les personnages en cherchant sa première proie, qui la trouve, semble retomber et nous perdre.

Les chapitres sont des journées qui s'enchaînent, neuf chapitres pour neuf journées.

Je tourne donc les pages, sans être convaincu par le décor et l'ambiance que me propose Sandrine Collette. Je n'éprouve pas d'empathie pour cette chronique d'une grosse semaine de vendange marquée par une disparition dont tous le monde se fout, sauf l'héroïne.

Et arrivent les vingt dernières pages. Et la conclusion.

BANG
BANG

Ce qui me semblait par moment futile était l'arbre qui cachait la forêt.

Alors certes, j'ai l'impression que la caractérisation de certains personnages manque de profondeur (on a le frère de l’héroïne surprotecteur, limite incestueux dans sa volonté de faire rempart, cette héroïne qui semble avoir un paquet de casseroles mais dont on ne sait rien, une attirance qui nait aussi vite qu'elle a disparu, etc.).

Mais ces vingt dernières pages changent la donne. C'est là le cœur du roman. Mais comme Sandrine Collette est joueuse, elle invite son lecteur à réfléchir et lui offre la possibilité de regarder ce cœur de plus près, de voir ce qui est caché sous les cendres.

Une révélation qui en créée une autre.

Un nœud d'intrigue dont il faut en dire le moins possible pour que chaque lecteur puisse l'envisager avec un œil vierge.

Typiquement le genre de fin qui va permettre aux lecteurs de se lancer dans des débats passionnés, afin d'explorer un peu plus les quelques pistes offertes par la romancière.

Alors oui, j'ai un peu avancé à l'aveuglette dans les 235 premières pages ce vent de cendres. Et puis d'un coup, j'ai commencé à nettoyer certains décors, certains visages de ces cendres. Et...

Chut, je vous laisse en faire l'expérience !

Frédéric Fontès, 4decouv.com

PS : pour lire les spoilers concernant le roman, je vous invite à passer sur le sujet lancé sur le forum des Rivières Pourpres, en cliquant ICI.