mardi 14 juin 2011

Le Passager de Jean-Christophe Grangé (Albin Michel)


On connait désormais le titre du neuvième roman de Jean-Christophe Grangé à paraitre le 01er septembre prochain aux éditions Albin Michel : Le Passager.

Je suis l’ombre.
Je suis la proie.
Je suis le tueur.
Je suis la cible.

Pour m’en sortir, une seule option : fuir l’autre.
Mais si l’autre est moi-même ?...
Source du résumé : Polars Pourpres

MAJ  : La chronique est ICI.

Frédéric Fontès

dimanche 12 juin 2011

Chronique : Paradis à vendre de Stephan Ghreener (Fleuve Noir)

Surprenant ce second opus des aventures de Joshua Gallagher, tant dans le fond que dans la forme, à l'image du prologue assez percutant. Stephan Ghreener consacre autant de temps de présence à son héros emblématique qu'au reste de son casting. Dans Paradis à vendre, il pose son héros dans une histoire qui fait une transition, entre deux tomes (j'anticipe sur le prochain) mais il s'attache aussi à l'histoire des personnages qui gravitent autour de lui ou qui font partie de sa mythologie. C'est intéressant parce que cela nous donne l'impression qu'ils sont autonomes et que Stephan Ghreener raconte l'histoire que ces derniers veulent bien lui laisser conter. Un auteur à découvrir, si ce n'est pas déjà fait.
Frédéric Fontès 

vendredi 10 juin 2011

Le Prince du surnaturel qui va hanter vos journées et vos nuits à un nom : JOE HILL !




Le Prince du surnaturel qui va hanter vos journées et vos nuits à un nom : JOE HILL !

Joe Hill, de son véritable nom Joseph Hillstrom King, est le fils de Tabitha et Stephen King. Difficile de parler du travail du fils sans évoquer celui du père mais nous y reviendrons. Ce qui est indéniable, c'est que Joe Hill a une patte qui lui est propre. Sa capacité à développer des univers à la fois simples et complexes fait de lui une véritable révélation en matière d'épouvante, de thriller et de fantastique. Trois genres qu'il maîtrise et avec lesquels il s'amuse à surprendre son lecteur et nourrit son art dans trois œuvres : un recueil de nouvelles, un roman, et un comic book. Petit détail amusant : dans le film Creepshow, réalisé par George Romero en 1982 et scénarisé par Stephen King, c'est Joe qui fait une apparition dans le rôle de Billy, que l'on voit dans le prologue et l'épilogue du film. Très intéressant parce que finalement, ce petit garçon peut être considéré comme l'astre principal de la galaxie Joe Hill.



Fantômes, Histoires Troubles

(20th Century Ghosts) a été publié aux Etats-Unis en 2005 et traduit en France par Valérie Rosier pour les éditions Jean-Claude Lattès en février 2010.

Vous connaissez le point commun entre un enfant et un romancier ? Lorsqu'ils racontent une histoire, rien n'est impossible. Et c'est sur ce principe que Joe Hill pose les bases de son univers. Il prend des pincées de merveilleux, il les mélange à de bonnes grosses doses de peurs enfantines et il nous conte ses fables noires, alternant avec le thriller, l'épouvante, le mystère et le fantastique.

Comme son père, il va parfois utiliser des faits du quotidien pour nous faire traverser le miroir et nous montrer cette dimension si particulière, où un gamin peut voler grâce à une cape, où un téléphone qui n'est pas branché peut sonner et où un fantôme peut venir hanter un cinéma. Il va également évoquer le processus de la création littéraire en évoquant l'histoire d'un nouvelliste dont les textes sont d'un réalisme saisissant ...

Il boucle également d'une bien jolie manière son histoire avec George Romero. Dans la nouvelle Bobby Conroy revient d'entre les morts, il met en scène un personnage qui est figurant dans le film Dawn Of The Dead (Zombie en France), jouant les zombies maquillés par Tom Savini. Romero et Savini que Joe Hill avait déjà rencontré 23 ans auparavant sur le tournage de Creepshow.

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L'ensemble des seize nouvelles (quinze plus une en guise de remerciement) permet de se rendre compte des différentes facettes du talent de l'auteur. Son œuvre est définitivement dans la continuité des maîtres en la matière : il s'amuse avec des fins ouvertes à la manière de son père et de John Carpenter, laissant aux lecteurs le soin d'imaginer la conclusion. Il place son lecteur dans un quotidien bousculé par un événement extraordinaire comme on pouvait en savourer dans les épisodes de la Twilight Zone signés Richard Matheson ou Rod Sterling. Il se plait à rendre crédible l'exagéré qui devient la norme comme le nez au milieu de la figure avec la nouvelle Pop Art qui met en scène un enfant-ballon de baudruche, qui ne déplairait pas aux fans des univers fous de Terry Gilliam. Il nous conte l'histoire de la lente transformation d'un être humain en une créature monstrueuse dans Stridulation, comme Stephen King ou Clive Barker en ont le secret, etc.

En fait, Joe Hill confronte ses héros à l'arrivée d'une étincelle de surnaturel dans leur quotidien : il les place dans un univers rassurant qu'ils connaissent bien, il leur fait ouvrir une porte qui les mène vers quelque chose d'inhabituel et il fait en sorte qu'ils n'aient aucun doute sur la réalité de ce dont ils sont témoins. Tout devient donc possible, même l'impossible. Et l'auteur ne palabre pas pendant des heures pour expliquer comment ses personnages vont se mettre à croire au phénomène auquel ils sont confrontés. Une fois face à l'étrange, ils ne doutent pas de ce qu'ils voient. Et c'est ce que l'on éprouve en tant que lecteur.

Cette part d'impossible, Joe Hill en fait le carburant de ses nouvelles, de ses romans et de ses scenarii de comic books. Même si toutes les nouvelles du recueil ne sont pas de qualités égales, elles ont en commun cette rémanence qui perdure longtemps après avoir refermé le livre. C'est aussi à ça que l'on mesure l'impact d'un grand auteur sur son lectorat. Outre le fait de parvenir à être un bon raconteur d'histoires, il faut aussi qu'il parvienne à les faire subsister dans l'esprit des gens, une fois le livre remisé dans la bibliothèque. Joe Hill est de ces auteurs qui hantent ses lecteurs, vous êtes prévenus.

Le Costume du Mort

(Heart-Shaped Box, comme la célèbre chanson de Nirvana) a été publié aux Etats-Unis en 2007, et traduit en France par Valérie Rosier pour les éditions Jean-Claude Lattès en mars 2008. Il est également disponible en format poche depuis octobre 2009 aux éditions du Livre de Poche.

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Premier roman de Joe Hill, le Costume du Mort lui permet de poursuivre son exploration de cet étrange univers où vivants et morts se provoquent au détour d'un coin sombre, pour se hanter mutuellement. Ici, un fantôme décide de consacrer ses maudites heures perdues à pourrir la vie du héros. Un peu comme la conscience peut pourrir la vie d'un individu qui n'a pas fait que des choses bien dans sa vie. Jude, star du rock, signe malgré lui un pacte avec l'ancien propriétaire de ce costume venu désormais le hanter. Cette intrusion l'oblige à entrouvrir une porte qu'il avait condamné et le met face à ses souvenirs d'enfances qui ont fait de lui l'homme qu'il est désormais. La présence maléfique compte bien jouer les marionnettiste avec Jude pour l'obliger mettre fin à ses jours. Enfin, c'est sur cela que compte le fantôme mais il va tomber sur un os, un comble pour un spectre, non ?

Le titre du livre prend un autre sens en cours de lecture : le costume permet dans un premier temps la jonction entre les deux univers. Mais Joe Hill évoque aussi un autre habit : quand le fantôme prend possession du héros, ce dernier devient le véritable costume du mort. Une idée fascinante, qu'un simple mortel puisse finalement devenir le véritable déguisement d'un spectre. Plus loin, il soumet l'idée qu'un adulte n'est finalement que le costume de l'enfant qu'il est resté au fond de lui.
Très intéressante cette idée, puisque l'on parle de jonctions entre les vivants et les morts mais on peut aller plus loin en parlant de jonction entre l'enfant et l'adulte, entre l'adulte et l'écrivain. On pourrait philosopher des heures sur ce genre de concept, des corps tels des costumes qui nous habillent, contenant ou retenant des âmes, etc. Joe Hill est définitivement un concepteur de brio qui s'inspire de nos peurs.

C'est là que réside son génie. Il joue avec des notions abstraites lui permettant de construire des décors et d'y faire évoluer ses personnages, tout en utilisant des fondations fondamentales de notre quotidien. En leur donnant une épaisseur psychologique suffisamment intéressante, il oblige les lecteurs à se poser des questions, à réfléchir aux possibilités ainsi offertes, créant un lien particulier avec ces derniers.

Ces éléments importants qui nous hanteront longtemps après avoir refermé le roman, vont servir d'écrin au couple que forment les personnages principaux. Ils deviennent vite très attachants malgré les casseroles respectives qu'ils trainent et dont ils ne sont pas forcément fiers. Mais ce drame qui vient cogner à leur porte va servir de catalyseur et leur faire prendre conscience qu'il est encore temps pour eux de changer de vie. Le spectre vient lui aussi s'insérer entre les personnages et les lecteurs en perturbant cette empathie naissante, renforcée au fil des pages jusqu'à la dernière et bien au-delà.

Des êtres finalement malheureux qui font le point sur leurs vies tumultueuses et qui se retrouvent à cette jonction qu'est le livre. Une jonction qui va encore une fois se matérialiser via une porte à la fin du roman. Un fantôme, une porte. Deux des ingrédients de l'univers de Joe Hill que l'on a déjà découvert dans son recueil de nouvelles et qui vont être à la base de son comic book, Locke & Key.

Les droits de l'adaptation du roman au cinéma ont été acquis par la Warner Bros. Il pourrait être scénarisé et réalisé par Neil Jordan.

Locke & Key

Première mini-série publié en 2008 aux Etats-Unis chez IDW, traduit en France par Maxime Le Dain en novembre 2010 pour Milady Graphics.

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Des fantômes, un enfant malin qui est peut être la « clef » de l'histoire, des portes qui mènent vers d'autres ailleurs, des adultes hantés par leurs secrets, une maison pleine de mystères : les ingrédients qui font le sel des recettes de Joe Hill sont encore là.Locke & Key, qu'il a co-créé avec le dessinateur Gabriel Rodriguez, lui offre l'opportunité de raconter l'histoire de cette famille hantée et persécutée par les forces du mal sous la forme d'une première mini-série, Welcome To Lovecraft, que les éditions Milady Graphics viennent de traduire en français (la quatrième mini-série s'est achevée aux Etats-Unis fin 2010, elle sera compilée début 2011 chez IDW).

Thriller, épouvante, fable, mystère, fantastique. Comme dans le premier recueil de nouvelles du romancier, Locke & Key mélange les genres. Autour de ce nouveau concept qui consiste, entre autres, en l'exploration d'une maison qui cache des clefs aux pouvoirs extraordinaires, Joe Hill va bâtir une solide mythologie dont les différentes clefs lui offrent l'opportunité d'enchaîner histoires sur histoires. Chaque clef dans la maison a sa serrure et cette dernière peut se cacher dans des endroits vraiment inattendus ...

L'auteur renoue avec l'univers de l'enfance en plantant le décor de son histoire dans une maison dévoilant ses secrets aux enfants qui l'habitent mais qui se charge de leur faire oublier ses mystères quand ils grandissent. Une belle métaphore sur le passage à l'âge adulte et sur toutes les choses que l'on abandonne et laisse derrière soi en grandissant .

Une véritable osmose se crée entre l'étonnante histoire de Joe Hill et les dessins de Gabriel Rodriguez. Avec un trait qui s'affine au fil des pages et qui fait des merveilles, Rodriguez prouve dans ce premier opus qu'il est l'illustrateur idéal pour mettre en évidence le panel d'émotions qui va contribuer à la bonne caractérisation des personnages. Il produit des décors méticuleux où chaque détail à son importance et sublime les mots de Joe Hill en leur donnant cette résonance si particulière qui fait de Locke & Key une lecture qui ne laissera pas son lecteur indifférent.

On appréciera les introductions qui ouvrent les premiers albums, Robert Crais pour le tome 1, Warren Ellis pour le 2 et Brian K. Vaughan pour le 3. Le tome 4 sera disponible début 2011 chez IDW.

Dreamworks a récupéré les droits d'adaptations TV de la série. Le show sera, entre autres, produit par Steven Spielberg.

À noter que Horns, second roman de l'auteur, sera publié en France aux éditions JC Lattès le deuxième semestre de 2011 (Chronique de Cornes ICI). Une histoire qui devrait plaire aux fans de Hellboy, puisque son héros, Ig Perrish, découvre un matin que deux cornes lui poussent sur le crâne et qu'il semble avoir gagné des pouvoirs diaboliques...

MAJ 2015 avec la chronique de son dernier roman, Nosfera2, ICI.

Frédéric Fontès, 4decouv

Lien :  http://club-stephenking.fr

Source : première publication de l'article dans la revue Scarce.


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mardi 7 juin 2011

Flamand des vagues de Jan Van Dorp (Phébus)

Je vais bientôt le recevoir, je repasserai vous en dire ce que j'en pense cet été.

Quelle vie incroyable que celle de Marinus De Boer ! Quel destin pour ce natif d'Ostende qui, à onze ans déjà, en 1676, savait ce qu'était une bataille navale, l'odeur de la poudre et le fracas des abordages ! Quel destin fabuleux pour cet homme devenu à son tour une légende et dont chaque journée ou presque pouvait nourrir, dans les vieilles tavernes, des histoires sans fin ! Élevé sous la férule d'un pirate et d'un géant, redoutable meneur d'hommes, Marinus De Boer, topant dans la main avec des marins tannés au vent, ira jusque vers les Indes, écumera les océans non comme un pirate classique, mais bien comme un Flamand vivant haut et fort à la manière de Brueghel... 


Frédéric Fontès

dimanche 5 juin 2011

Derniers retranchements par Hervé Le Corre (Rivage)

 Le nouveau roman d'Hervé Le Corre est disponible depuis le 01 juin aux éditions du Rivage.

Des femmes incomprises, des adolescents en révolte, des couples qui se déchirent et d'autres qui vivent leurs derniers jours, des parents au bout du rouleau, des ouvriers licenciés. Tous ont été poussés dans leurs derniers retranchements par la vie et "lorsqu'on ne peut plus rêver, quelque chose dans l'esprit des hommes se bloque ou s'éteint, et ne subsiste plus alors qu'une rage aveugle et mélancolique". Ces tranches de vie pourraient n'être que des faits divers. Transcendées par le style de Le Corre, elles sont intenses, belles et poignantes. Profondément humaines. 



Frédéric Fontès

Cadix, ou la diagonale du fou par Arturo Pérez-Reverte (Seuil)

 À paraitre le 29 septembre prochain aux éditions Seuil dans la collection Cadre Vert.

Avec Cadix, ou la diagonale du fou Pérez Reverte retrouve la veine de ses grands romans d'aventure et policiers. Mais ici, il s'agit, aussi, d'un roman d'époque, puisque l'histoire se déroule en 1810 dans Cadix assiégée par les troupes napoléoniennes et alors que Joseph Bonaparte est assis sur le trône d'Espagne. Deux histoires se déroulent en parallèle: d'une part l'enquête du commissaire Tizon sur les meurtres en série de jeunes filles assassinées à l'endroit où tombent les bombes tirées de l'autre côté de la baie par les Français, d'autre part les difficultés financières de Lolita Palma, propriétaire d'une compagnie de commerce maritime qui va la conduire à armer un navire corsaire commandé par le capitaine Lobo qui s'éprend d'elle. La fin du roman réunit ces deux intrigues. Cadix, ou la diagonale du fou est sans aucun doute le roman le plus ambitieux de Pérez Reverte. Le suspense mène le lecteur dans une reconstruction d'époque absolument passionnante, depuis la vie dans Cadix assiégée, ses coutumes, ses occupations quotidiennes, son commerce sur mer, ses escarmouches avec les Français, pour laquelle la documentation effectuée par Pérez Reverte est impressionnante. On retrouve dans ce livre tout ce qui a fait le succès des autres romans: intrigue policière ( le Club Dumas), personnage de femme indépendante et volontaire ( La Reine du Sud), aventure en mer ( Le Cimetière des bateaux sans nom ), l'histoire ( Le Hussard, Un jour de colère ) et la construction romanesque est particulièrement réussie.



Frédéric Fontès

vendredi 3 juin 2011

Midnight Movie de Tobe Hooper et Alan Goldsher (Michel Lafon)

Un réalisateur de films d’horreur, nommé Tobe Hooper, assiste à la projection de son premier film lors d’un festival de seconde zone. Ce film « perdu », écrit et réalisé par Tobe lorsqu’il n’avait que quinze ans, n’a jamais été projeté en public, et lui-même n’en a aucun souvenir.

Mais très vite les spectateurs sont victimes de phénomènes étranges, effrayants, à la limite du surnaturel… Leurs amis sont eux aussi touchés. Et les amis de leurs amis… Le phénomène se propage à toute vitesse, et les cadavres s’accumulent dans l’Amérique entière. Tobe comprend alors que pour arrêter cette épidémie, il devra remonter aux origines de ce film maudit, un film qu’on n’aurait jamais dû projeter à minuit.


Le célèbre réalisateur de film d'horreurs, Tobe Hooper, se lance dans la folle aventure du roman. Disponible depuis le 26 mai et traduit par Pascal Loubet, ce roman devrait plaire aux fans du genre. Vous pouvez lire une chronique du livre ICI (clique droit de la souris).

Frédéric Fontès

jeudi 2 juin 2011

Les Fleurs de l'Ombre de Steve Mosby (Sonatine)


Source Hoel pour les Rivières Pourpres

Après Un sur deux et Ceux qu'on aime, Les Fleurs de l'ombre( Derniers instants), le nouveau roman de Steve Mosby est annoncé en France chez Sonatine pour le 19 janvier 2012. (le 03 novembre prochain). Il s'agit de la traduction de Black Flowers, roman publié par l'auteur cette année au Royaume-Uni.

Ce n'est pas l'histoire d'une fille qui disparaît.
C'est l'histoire d'une fille qui réapparaît.
Un matin, sur une promenade de bord de mer, venue de nulle part, une fleur noire à la main, et une histoire atroce à raconter.


Ainsi commence La Fleur de l'Ombre, un thriller écrit en 1991 par un certain Robert Wiseman, mystérieusement disparu alors qu'il en écrivait la suite. À la mort de son père, retrouvé au pied d'un viaduc, s'étant apparemment suicidé, Neil Dawson découvre que celui-ci nourrissait une étrange obsession pour La Fleur de l'ombre. Il constate rapidement d'étranges similitudes entre les derniers jours de l'auteur et ceux de son père? Et pire encore, c'est peu à peu la réalité qui semble s'inspirer de cet abominable récit. Neil se retrouve soudain aux prises avec un psychopathe d'un genre très particulier.


MAJ 03-06-2011, 27-10-2011 & 23-11-2011


Frédéric Fontès

BD : Zone 10 de Christos N. Gage & Chris Samnee (Delcourt)

Un tueur du nom d’« Henri VIII » sème une série de corps décapités au cœur de New York. Sans l’ombre d’un mobile, l’enquête de l’inspecteur Adam Kamen, en plein passage à vide après son divorce, piétine sérieusement. Une lésion accidentelle au cerveau, reçue lors d’une prise d’otage musclée, va cependant lui donner une toute nouvelle perception de l’affaire. 

J'avais fais l'impasse sur la version originale de cet album (Area 10) et quand j'ai su que les Delcourt allaient le traduire, je savais que j'allais me régaler. Je sais que Christos N. Gage connait bien son travail mais c'est surtout Chris Samnee, l'illustrateur, qui m'intéresse. Parce que je le considère comme une des meilleurs révélations de ces dernières années. Il prouve une nouvelle fois l'immensité de son talent avec ces superbes planches en noir et blanc. J'ai fais connaissance avec son travail via la série Thor the Mighty Avenger. En ce qui concerne l'histoire, impossible pour les amateurs des romans de Jérôme Camut & Nathalie Hug de ne pas penser à leur roman Les Éveillés. Pour les autres références sur les troubles du sommeil et de la perception, je ne peux que vous conseiller également la lecture de La Nuit interdite de Thierry Serfaty, Insomnie de Stephen King, et L'Anneau de Moebius de Franck Thilliez.
Si vous avez déjà lu un de ces romans, Zone 10 devrait vous plaire. Et si vous souhaitez prolonger votre immersion dans cet univers après la lecture de la bd, ruez-vous sur l'un des romans ci-dessus.




Frédéric Fontès