vendredi 11 mars 2011

Spectres de Dean Koontz

J'ai passé une partie de l'après-midi à jouer à un "jeu" que j'affectionne particulièrement, c'est le "pitch-moi-un-livre-que-tu-as-adoré". J'ai évoqué la Fin des Mystères de Scarlett Thomas et Deepstorm de Lincoln Child. Et en face, on m'a fait baver avec Le Monde du fleuve de Philip José Farmer et Spectres de Dean Koontz. Du coup, la première chose que j'ai fais en me connectant à internet, c'est de me commander les deux livres et de préparer cette présentation ...

Dès leur arrivée à Snowfield, petite ville sans histoire nichée dans les montagnes. Jenny et sa jeune sœur Lisa avaient ressenti une impression de calme étrange, surnaturel. Il y régnait un silence total, un silence de mort. Jenny s'était d'abord refusé à le reconnaître. C'était pour cela quelle n'avait pas appelé dans les rues désertes. De peur que personne ne lui réponde. Mais, maintenant, si elle ne criait pas, c'était parce quelle avait peur d'être entendue par la Chose tapie dans l'obscurité. 


Frédéric Fontès

Le Monde fleuve de Philip José Farmer

J'ai passé une partie de l'après-midi à jouer à un "jeu" que j'affectionne particulièrement, c'est le "pitch-moi-un-livre-que-tu-as-adoré". J'ai évoqué la Fin des Mystères de Scarlett Thomas et Deepstorm de Lincoln Child. Et en face, on m'a fait baver avec Le Monde du fleuve de Philip José Farmer et Spectres de Dean Koontz. Du coup, la première chose que j'ai fais en me connectant à internet, c'est de me commander les deux livres et de préparer cette présentation ...

Le jour du grand cri, tous les humains qui avaient jamais vécu se réveillèrent, nus, sur les rives d'un fleuve immense, le Fleuve de l'éternité. Trente ou quarante milliards, issus de toutes les époques et de toutes les cultures, chacun parlant sa langue, chacun ayant sa conception de l'au-delà, et immensément surpris de se retrouver vivants. Parmi eux, des ressuscités célèbres en leur temps, l'explorateur Richard Burton, Som Clemens, alias Mark Twain, Jean sans Terre, Hélène de Troie, Cyrano de Bergerac, Mozart, Ulysse. Et tous les autres. Tous se demandent qui a construit ce monde impossible, qui les a ramenés à la vie. Et pourquoi ? 

Il a fallu le talent immense de Philip José Farmer pour évoquer cet univers picaresque, démesuré, à la dimension du passé et de l'avenir de l'humanité, où se mêlent avec allégresse science-fiction, aventures et histoire authentique. Le Monde du Fleuve a obtenu le prix Hugo. Le cycle du " Fleuve de l'éternité ", qui compte parmi les chefs-d'oeuvre incontestés de la science-fiction, comprend cinq volumes : Le Monde du Fleuve (prix Hugo) Le Bateau fabuleux Le Noir Dessein Le Labyrinthe magique Les Dieux du Fleuve. 



Frédéric Fontès

mardi 8 mars 2011

Chronique : Les Ronds dans l'Eau de Hervé Commère (Fleuve Noir)



Présentation de l'éditeur :
Ils étaient cinq à participer au casse le plus audacieux du siècle. Le soir du dernier concert de Frank Sinatra, le 13 juin 1971 à Los Angeles, cinq hommes ont été assez fous pour voler John Costano, le parrain de la côte est. Mais au lendemain de la remise de rançon, alors qu'ils trouvent « Be sure you'll die for that » dans leurs sacs remplis d'argent, tous comprennent leur erreur. Quarante ans plus tard ils sont âgés, certains sont morts. Mais une journaliste a rassemblé les pièces de ce puzzle qui ne demandait qu'à revivre… pour le malheur de tous. Au même moment Yvan, serveur dépressif qui voit son ancien amour se trémousser dans l'émission hebdomadaire d'un jeu de télé-réalité, perd son sang froid et commet également l'erreur de sa vie en entrant au mauvais endroit au mauvais moment. Quel est le rapport entre ces deux histoires ? A priori, il n'en existe aucun. Si ce n'est une lueur dans le regard d'un vieil homme. Et les ronds dans l'eau… 

Mon avis sur Polars Pourpres :
Le thriller français dans toute sa splendeur ! Ce livre est une véritable pépite. Hervé Commère parvient avec maestria à lier le fond et la forme. Ses personnages sont attachants, intrigants. Sa narration sonne bien à nos oreilles et la construction de son intrigue est machiavélique. Simple et efficace. La magie du roman opère longtemps après avoir tourné la dernière page, tel un énième rond dans l'eau ... Mon coup de cœur de ce mois de mars.

Hervé Commère avait déjà donné le ton avec J'attraperai ta mort, son premier roman publié en 2009 aux éditions Bernard Pascuito. Évoluant dans un nouveau cercle, on peut considérer que ce premier roman, est un écho du nouveau, Les Ronds dans l'eau, à paraitre le 10 mars aux éditions du Fleuve Noir. 

Il y a mille et une façons de jouer avec les métaphores que l'on va pouvoir lier au processus créatif de l'écriture d'une intrigue. J'évoquai la prestidigitation avec Jeffery Deaver (L'Homme qui disparait), l'horlogerie avec Franck Thilliez (L'Anneau de Moebius) ou encore la cuisine avec Laurent Scalese (La Cicatrice du diable).

Hervé Commère lui, aurait pu choisir les dominos ou la toile d'araignée. Mais son modèle, c'est les ronds dans l'eau. Il propose un élément déclencheur pour son intrigue qui va prendre la forme d'une goutte, venant perturber la surface de l'eau. Et au fil des pages, nous allons assister à la création de ces ondes. Autant d'ondulations que de pages. Une première onde qui propage son trouble, qui va bouleverser l'état premier : le calme, la plénitude, la sérénité. La première onde, c'est un peu le premier flocon qui précède l'avalanche. C'est l'étincelle qui va devenir une véritable malédiction pour les personnages du livre et qui va faire de leurs vies un enfer. Il va leur falloir contenir ses ronds dans l'eau qui ne cessent de grandir et surtout, en subir les conséquences.

La révélation finale viendra trouver une justification très intéressante à ses Ronds dans l'eau. Le romancier, véritable marionnettiste de son intrigue, va trouver un écho dans son roman. Vous allez très certainement refermer le roman en fixant un point dans le vague, en repensant au tenant et aboutissant de l'histoire. Vous vous serez fait mener par le bout du nez, en devenant vous même, un de ces nombreux ronds dans l'eau...





Frédéric Fontès

Chronique : L'Anneau de Moebius de Franck Thilliez (Le Passage)

L'auteur avait déjà fait ses gammes avec la Mémoire Fantôme. Il nous confirme là, une fois de plus, sa maitrise des probabilités et des équations à plusieurs inconnues. Parce qu’à la base, qu’est ce que l’agencement d’un roman à suspense si ce n'est un ensemble d’équation visant à obtenir le bon résultat ? On additionne des faits, on soustrait des victimes, on divise l’attention du lecteur, on multiplie les fausses pistes et à la fin, on a la solution. Cela, nous allons dire que c’est la formule de base du romancier qui écrit une intrigue.

Là où cela devient génial avec un roman de Franck Thilliez, c’est quand le lecteur a véritablement une place prépondérante dans son équation, une place plus active que dans un thriller dit « classique ». Il lui présente des théories, des théorèmes, il lui explique comment cela fonctionne et demande à son lecteur de réfléchir. La matière première du roman, c’est notre cervelle, mais pas seulement notre imagination. Il va mettre à contribution notre logique et notre faculté à anticiper, à calculer. Comme un mécanisme d’horlogerie où chaque pièce, chaque engrenage trouve sa fonction et son utilité.

Maintenant, vous allez imaginer que ces engrenages sont des pages, et qu’on ne peut pas se contenter de faire simplement en sorte qu’elles s’imbriquent. Mais aussi faut il que leur assemblage est un sens … 540 pages, 540 engrenages. Presque autant d’éléments dont il faudra surveiller de près la chronologie et les mécanismes, comme le lait sur le feu.

La comparaison avec le métier d’horloger va nous permettre de cerner un peu toute la difficulté et toute l’intelligence qu’il faut pour élaborer une telle histoire. Parce que si l’on part du principe que l’Anneau de Moebius est autant de page que d’engrenage qui s’emboitent parfaitement les uns aux autres, imaginons sa conception, son assemblage. Il a fallut tester, régler, paramétrer chaque élément, chaque moment, pour arriver à ce que le mécanisme entre parfaitement en fonction. Et puis il a fallut tout démonter, pour raconter l’histoire du montage !

La scène à la Poste, devant la boite postale, est dans ce sens édifiante. C’est un des moments clefs du roman où on referme momentanément le livre en tentant de saisir les enjeux de cette révélation. On se retrouve le regard perdu dans le vide, au dessus du livre, à raisonner comme des forcenés, à tenter de cerner la portée de ce que l’on vient de lire.

Une bonne enquête donc, emballée encore une fois dans un superbe écrin qui devrait ravir ceux qui ont misé sur ce roman, afin de se faire embarquer dans les méandres du paradoxe temporel.




Frédéric Fontès, www.4decouv.com

Chronique : La Cicatrice du diable de Laurent Scalese

Paris, de nos jours…
Après la défenestration d'un scénariste du bureau de Cécilia Rhodes, célèbre productrice, le commissaire Milot, chargé de l'enquête, est peu convaincu par la thèse du suicide. Il établit un parallèle avec la mort de Lucie Drax, une jeune scénariste qui travaillait pour Cécilia trente ans plus tôt. Une affaire qui semble liée à l'histoire personnelle de Milot. Autour de cette femme prête à tout pour parvenir à ses fins, gravitent un assistant fou amoureux, un mari richissime et un scénariste raté qu'elle exploite. Des pantins qui ne tarderont pas à vouloir jouer leur propre rôle… Découvrant une femme impitoyable, le commissaire n'hésitera pas à faire saigner une ancienne et effroyable blessure : la cicatrice du diable.


Préparation : 3 ans

Cela faisait quelques années que nous étions en attente du nouveau roman de Laurent Scalese et notre attente a été récompensée.

Ingrédients pour un lecteur

Dans la Cicatrice du Diable, l’auteur cuisine deux ingrédients qu’il connait bien, pour les avoir déjà utilisé dans ses précédents romans : l’intrigue et les âmes tourmentées. Et en cuisine littéraire, ce sont deux ingrédients qu’il faudra à un moment saisir et à un autre cuire à feu doux. Ces subtilités, l’auteur les maitrise totalement. Mais ce qui fait le talent d’un bon cuisinier, ce n’est pas de maitriser son art. C’est le plaisir qu’il prend à le pratiquer, plaisir qu’il va tenter de transmettre dans son art. Et cet « enthousiasme » transpire des pages du dernier roman de Laurent Scalese.

Un élément troublant participe aussi au fait que la sauce puisse prendre aussi bien : le romancier a pendant ces dernières années, travaillé dans le milieu du cinéma et de l’audiovisuel. Même si nous savons très bien que la Cicatrice du Diable n’est qu’une fiction, on ne peut s’empêcher d’être à la fois fasciné et dérangé par cet univers où certains « requins » naviguent en toute impunité en croquant de temps en temps leur part de chair fraiche.

Préparation de l’intrigue

Le point de départ de cette histoire est original puisque pour une fois, l’intrigue va naitre autours d’un personnage vénéneux. Nous serons moins tenté de donner l’étiquette de héros au personnage du flic puisque Cécilia Rhodes est véritablement le fil rouge de ce roman. C’est elle le cœur de cette histoire dont émane toute cette énergie négative et destructrice. Elle est au milieu de cette immense toile d’araignée, dont elle tient entre ses mains un certain nombre de fils.

Préparation des personnages

Une cicatrice cache une ancienne blessure, une plaie. Celle évoquée par le titre nous mène directement à Cécilia Rhodes. Mais en creusant un peu, on découvre que c’est aussi celle du Commissaire Artus Milot, et de tous les personnages hantés de cette histoire. Parce que la cicatrice cache aussi des blessures de l’âme. Les âmes innocentes d’une enfant de 7 ans ou d’une jeune femme amoureuse en opposition à celles d’un amant humilié, d’un scénariste manipulé ou d’un policier hanté, lui aussi.

Dégustation

Le mélange de cette intrigue et de cette soupe d’âmes donne un roman de 308 pages qu’il est difficile de refermer une fois entamé.
La cerise sur le gâteau viendra des deux derniers mots du roman. C’est diabolique. On vous aura prévenu …




Frédéric Fontès

Le Voleur d'âmes d'Ann Benson (Cherche-Midi)

Le premier roman d'Ann Benson vient d'être traduit en français par Danièle Mazingarbe pour les éditions du Cherche-Midi. Il est disponible en librairie depuis le 03 mars.

1440. Guillemette le Drappière, mère supérieure d'un couvent de Nantes, enquête sur la disparition d'un enfant dans la région. Bien vite elle s'aperçoit que le cas n'est pas isolé, qu'au fil des années ce sont des dizaines de jeunes enfants qui se sont volatilisés. Refusant d'abord de croire les sombres rumeurs qui courent sur les moeurs effrayantes, mêlant débauche et occultisme, d'un seigneur de la région dont elle a jadis été la nourrice, elle se rend bientôt à l'évidence : c'est vers Gilles de Rais que la portent ses soupçons. Mais, héros de la guerre de cent ans et compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, le seigneur de Rais est considéré comme intouchable.

2002. Lany Dunbar, mère de famille et membre d'élite de la police de Los Angeles, reçoit un matin le type d'appel qu'elle redoute le plus, celui d'une mère de famille affolée dont le fils a disparu. En dépit de sa longue expérience dans ce genre d'affaires, elle n'a alors aucune idée de l'horreur dans laquelle elle va être plongée et qui va l'amener à affronter un tueurs d'enfants dont les meurtres ont, depuis des années, échappé à la police. 


Deux vagues de crimes dont les cibles sont des enfants, séparées de six siècles l'une de l'autre mais aux connections surprenantes ; deux figures du mal intouchables, que deux femmes, liées par un même sens passionné de la justice, vont s'acharner à confondre.

Avec ce voyage haletant à travers le temps et l'histoire, qui allie un incroyable sens du suspense et de l'intrigue, Ann Benson fait une entrée fracassante dans la cour des grands.



Frédéric Fontès

Spectacle : Morte ou vive ... ? Vive la Commune !

MORTE OU VIVE ... ? VIVE LA COMMUNE !

Spectacle épique, populaire et coopératif
à 20h00 à la Mairie annexe du 14ème arrondissement de Paris, 12,rue Durouchoux, 75014 Paris.

M° Mouton Duvernet ou Denfert Rochereau

Morte ou vive...? Vive la Commune ! raconte la Commune de Paris de 1871 : comment elle s’est préparée, comment elle a surgi, comment elle a vécu… et comment elle a fini contre le mur.


Deux comédiens narrateurs et un percussionniste entraînent tous les spectateurs volontaires à tenir une cinquantaine de rôles, d’Adolphe Thiers à Louise Michel, en passant par un Garde National ou un soldat versaillais.


Morte ou vive...? Vive la Commune ! est l’histoire d’un conflit opposant des classes sociales très cloisonnées ; le spectacle en raconte les mécanismes, qui se répètent de siècles en siècles ; c’est l’histoire d’une utopie sociale et politique aux résonances actuelles très fortes.

Entrée gratuite
Durée 1h30
Recommandé à absolument tout public.

www.lacommune-spectacle.fr


Frédéric Fontès

lundi 7 mars 2011

La journée de la femme ( une seule, pas plus...)

 La journée de la femme du 08 mars 2011, vu par ... une femme :

"Demain, c'est la journée de la femme et à cette occasion j'ai décidé que je me comporterai comme un homme. Dès le réveil après m'être grattée les fesses, je saisirai un verre dans l’évier (celui siglé GUINESS  où j'ai picolé la veille) pour boire mon jus de fruit, ensuite je me ruerai dans ma salle de bain, je ne m'attarderai pas. Après tout je ne suis pas une gonzesse ... Allez hop, je chopperai une chemise froissée dans la pile de linge sale (meeeerde, ma mère a encore oublié de passer chez moi !) et je me casserai sans ouvrir les fenêtres, laissant mon lit défait avec mes draps froissés par mon enthousiasme matinal (et accessoirement mon ADN) ...

Ensuite, je me frotterai frénétiquement sur un mec dans le métro bondé et, une fois arrivée au bureau, je gratifierai notre jeune stagiaire d'une bonne blague misandre sur son aspect physique, genre : " eh dis donc faut penser au régime là hein ? ha ha ha !".  Je laisserai traîner nonchalamment mon gobelet après avoir bu mon café et je mangerai mon croissant sur mon clavier parce que la femme de ménage "elle est pas payée à rien faire ! ".

À midi, devant une gigantesque côte de bœuf et autant de mayonnaise, je m'amuserai avec mes homologues femelles à noter la faune masculine (une note sur 10 suffira) et je poserai un regard lubrique sur les courbes voluptueuses et les torses bombés des dernières recrues masculines. Et quant j'aurai 5 minutes, je passerai en revue mon répertoire sur un blackberry flambant neuf que j'agite ostensiblement et je choisirai un mâle à qui je proposerai de prendre un verre le soir même, justifiant ma longue absence par un voyage improbable dans un pays exotique ou, privé de réseau, j'ai du chasser le gibier pour me nourrir. ( Ces hommes sont bien crédules !!! Une adorable naïveté).

Avec mes amies , nous passerons notre journée à nous taper dans le dos, nous comparerons nos derniers smartphone et nous agiterons ensemble nos clefs de bagnoles en évoquant la ligue 1 et les contraintes dues à l'envolée du prix du carburant .

Je travaillerai autant que les autres bien sûr, mais étant un homme, demain je serais payée 25 % en plus. Et mes coups de sang seront désormais l’interprétation d'un caractère franc et fort. Mes blagues médiocres seront le symbole d'une attitude décomplexée et je pourrai sans me cacher mais juste en feignant rechercher mes clefs dans ma poche, me procurer des petits plaisirs élémentaires...

En tout cas , je tiendrai toujours un discours égalitaire, équitable, respectueux vis à vis de l'autre sexe ( je ne suis pas une goujonnette !! ). Mais au fond je le sais bien, on ne peux pas être égaux, nous sommes différents. C'est vrai, il y a des tâches inhérentes aux hommes : descendre la poubelle, porter des charges lourdes, ouvrir un pot de confiture réfractaire avec cette force surhumaine digne d'un super héros !!!! ( wouahhh !!!! ) ... Il y a un ordre naturel, biologique ... social ?
Je dis tout cela sans condescendance, j'aime les hommes ... mais à leur place !!!

Messieurs, souhaitez nous bonne fête et allez faire la vaisselle !!!"

Assma ALAOUI

vendredi 4 mars 2011

Dôme de Stephen King (Albin Michel)





Le nouveau roman de Stephen King, Dôme, vient de paraitre en français, le 02 mars dernier. Scindé en deux parties, le livre édité aux éditions Albin Michel fait 1074 pages dans sa version d'origine.  Il est traduit par William Olivier Desmond.

Une petite ville du Maine est coupée du reste du monde par un champ de  force invisible. L'armée n'arrive pas à percer d'ouverture et les vivres  se raréfient. Big Jim Rennie, un politicien pourri, y voit une  opportunité de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social s'établit et la résistance s'organise. 

Clac. Ça aurait pu être le bruit qu'aurait fait ma tête en rentrant en contact avec ce mystérieux Dôme invisible.
Claque. C'est ce que je viens de me prendre en plein poire en lisant les premières pages du premier tome.
J'ai de temps en temps l'occasion d'échanger des avis avec des auteurs de romans. Des écrivains, des magiciens des mots, de véritables prestidigitateurs. Prestigiateurs, comme on les nommait encore au temps des Lumières.

Et nous arrivons toujours au même point quand il s'agit de déterminer ce qui fait l'essence d'un écrivain : il donne vie à des personnages attachants, des personnages qui vont exister dans son esprit et dans les nôtres, et à qui il va suffisamment insuffler d'humanité pour créer un lien fort avec son lecteur.
C'est la différence il me semble entre un auteur de romans et un écrivain.

Stephen King, en tant que prestidigitateur en chef, a cette faculté, ce don. Et la première image qui me vient à l'esprit en lisant les premières pages de Dôme, c'est celle d'un interrupteur. Il y a un avant et un après, une position off et une position on. Et c'est aussi rapide que ça. Vous avez le livre entre les mains : position off. Vous lisez les premières pages : position on. La lumière s'allume, les personnages prennent vie, d'une manière quasi instantanée.

Clac. C'est le bruit de l'interrupteur qui donne la vie aux personnages de Stephen King. C'est toujours aussi fascinant.
Claque. À chaque lecture d'un des ses nouveaux romans, ça me fait le même effet. Pourtant, je suis prévenu, ça fait de longues années que l'auteur me donne régulièrement rendez-vous. On pourrait finir par penser qu'à force, je finisse par être blasé. Même pas. Encore une fois, j'approche fébrilement de cet interrupteur et quelques secondes plus tard, la magie opère.

Bon, je vais vous laisser, il faut que je retourne voir ce qu'il se trame sous ce dôme ...

Frédéric Fontès, 4decouv



Lien :  http://club-stephenking.fr

mardi 1 mars 2011

Le Banc des soupirs d'Anne Goscinny (Grasset)

Je suis en train de regarder Au Field de la nuit du 28 février, qui était consacrée au Polar. Je suis ravis d'y retrouver trois auteurs dont j'apprécie les livres : Franck Thilliez, Maxime Chattam et Pierre Lemaitre. J'y découvre un peu l'univers de Eric Giacometti et Jacques Ravenne, les deux auteurs qui n'aiment pas le rugby (:p). Et je fais surtout la connaissance d'Anne Goscinny et de son roman, le banc des soupirs. Outre le fait qu'elle parle très bien de son livre, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller surfer sur le net pour lire sa quatrième de couverture et du coup, il m'a été difficile de ne pas me le commander ...

Une femme a été tuée. La police enquête et interroge tour à tour les personnages qui ont croisé le principal suspect, mari de la victime et psychanalyste. Parmi les témoignages, celui de Jeanne, sa dernière patiente, qui avait décidé de suivre jusque dans son intimité la plus secrète celui à qui, trois fois par semaine, elle se livrait...
Chaque déposition, à sa façon, accuse le mari : son meilleur ami, sa mère, la femme de ménage, tous ont des raisons légitimes de lui en vouloir. Est-il coupable pour autant ?
Un kaléidoscope de points de vue, une ronde de styles, de tons et de voix, une tension romanesque jusqu’au coup de théâtre final.


Anne Goscinny, fille de René, est née en mai 1968. Critique littéraire, elle a collaboré à de nombreuses publications dont Paris Match, Le Figaro Littéraire, L'Express, Le Magazine littéraire. Elle a publié trois romans chez Grasset, Le Bureau des solitudes (2002), Le Voleur de mère (2004) et Le Père éternel (2006) qui a obtenu le prix de la Wizo.



Frédéric Fontès