dimanche 3 décembre 2017
News : Fantazmë - Niko Tackian (Calmann-Lévy)
Fantazmë est le second roman de Niko Tackian, consacré à son personnage récurrent, Le Commandant Tomar Khan. On avait pu découvrir en janvier dernier dans Toxique.
Fantazmë sera disponible le 3 janvier 2018 aux éditions Calmann-Lévy.
Chronique à venir.
Présentation de l'éditeur : Janvier 2017. Dans une cave du 18e arrondissement de Paris, un homme est retrouvé, battu à mort. Sur place, beaucoup d’empreintes et un ADN ne correspondant à rien dans les fichiers de police. Le commandant Tomar Khan pense à un règlement de compte. Le genre d’enquête qui restera en suspens des années, se dit-il.
Mais voilà, l’ADN relevé sur les lieux a déjà été découvert sur le corps d’un dealer albanais, battu à mort dans une cave lui aussi. Et bientôt la rumeur court dans les quartiers chauds de Paris, celle d’un tueur insaisissable, un Fantazmë, le « spectre » en albanais.
Tomar et son équipe se lancent dans l’enquête et seront très vite troublés par le parcours des victimes, qui de leur vivant cultivaient carrément le sordide. Pourtant Tomar s’accroche à son devoir de flic, d’autant plus que son avenir lui semble menacé : un lieutenant teigneux de l’IGPN, la police des polices, a convoqué son adjointe, Rhonda, pour l’interroger sur un couteau, une pièce à conviction dans une affaire de meurtre mystérieusement disparue des Archives. Or, ce couteau, c’est celui de Tomar, et si on remonte jusqu’à lui…
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
lundi 27 novembre 2017
News : Artemis - Andy Weir (Bragelonne)
Rendez-vous le 17 janvier 2018 avec les éditions Bragelonne et le nouveau roman d'Andy Weir, Artemis. Après l'incroyable succès de Seul sur Mars (et de son adaptation au cinéma), Andy Weir nous embarque sur Artemis, au cœur d'une conspiration lunaire.
Hâte de le lire !
Présentation de l'éditeur : Jasmine Bashara, dite Jazz, une jeune femme d’origine saoudienne, vit sur Artémis depuis l’âge de six ans. Elle connaît la cité lunaire comme sa poche : ses cinq bulles où se répartissent toutes les classes sociales, du plus riche au plus misérable, ses lois si particulières – et pas seulement gravitationnelles – et sa corruption.
La vie sur Artémis est rude quand on n’est pas un riche touriste ou un milliardaire. Jazz rêve d’une vie meilleure, et son job de porteuse (elle livre à domicile les denrées légales et de contrebande importées de Terre) ne lui promet guère d’évolution. Une chose est sûre : elle ne compte pas dormir toute sa vie dans un « cercueil », ces couchettes ultra réduites où se serrent les pauvres.
Quand un de ses riches clients lui propose un job risqué, elle ne peut pas refuser : c’est un défi bien payé. Mais elle ne se doute pas qu’elle prend part à une conspiration politique dont le but est de renverser le pouvoir sur Artémis, et de prendre le contrôle des 2000 âmes qui vivent sur la Lune...
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
jeudi 23 novembre 2017
News : Dictionnaire Frankenstein - Claude Aziza (Omnibus)
À paraitre le 22 février prochain, dans la collection Omnibus, cet abécédaire de 200 pages se propose de nous replonger dans l'univers du roman de Mary Shelley qui a profondément marqué l'histoire de la littérature. Il est signé Claude Aziza, un spécialiste du XIXe siècle, de la culture populaire et de l’Antiquité imaginaire. Il a collaboré à l’édition d’un grand nombre d’ouvrages et dirigé plusieurs anthologies chez Omnibus.
Chronique à venir...
Présentation de l'éditeur : Né à la suite d’un pari sous la plume de la très jeune Mary Shelley en mars 1818, Frankenstein ou le Prométhée moderne est le roman fondateur d’un mythe moderne popularisé par la littérature, mais surtout parle cinéma. C’est cet héritage historique, littéraire et culturel que Claude Aziza décortique avec un plaisir érudit autant que curieux, en proposant une sorte d’abécédaire, dont les entrées illustrent chacune un aspect de l’œuvre et du mythe.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
lundi 20 novembre 2017
Chronique : Méchants: Les grandes figures du mal - Dobbs (Hachette Heroes)
Méchants est une sélection des plus grandes figures du mal que l'on retrouve dans la pop culture, que ce soit au cinéma, dans les films d'animations, dans la littérature, dans la bd, etc.
Une sélection de 200 méchants incontournables qui ont marqué les esprits au fil des siècles. 50 d'entre eux profitent d'une illustration. C'est parfois frustrant de ne pas voir chaque fiche complétée par un dessin mais on comprends bien que c'est inhérent au format de 320 pages et qu'il fallait faire des choix.
Je ne vous cache pas que pour le fan de films d'horreurs que je suis, feuilleter ce bouquin est particulièrement jouissif. C'est déjà fun de lire ces présentations que l'on doit à Dobbs, qui prennent la forme de 4 points d'entrée : le personnage, ses origines, son évolution et sa fin, puis une anecdote.
Là où on se surprend à prendre son panard, c'est en découvrant les illustrations et les interprétations des 50 auteur(e)s invité(e)s. Une belle surprise puisque je ne connait pas la plupart d'entre eux. Impossible en regardant leurs pin-up de ne pas penser à ce que donnerait un album entièrement consacré à l'un(e) de ces vilain(e)s. On a déjà pu lire certaines adaptations en BD de Hellraiser, Halloween, Jack The Ripper ou Vendredi 13 par exemple et ça manque toujours autant dans le paysage.
Mon seul bémol vient du fait que de nombreux personnages de comic books ou issus de la littérature sont présentés ici via leurs incarnations cinématographiques. S'agissant de la pop culture, j'aurais apprécié que la référence parte d'abord du matériel de base pour ensuite évoquer les adaptations. Adaptations qui, comme on le sait, s'éloignent parfois de leur source d'inspiration principale.
En espérant que ce tome sera un succès en librairie et nous permettra peut-être un jour de trouver une suite avec d'autres teignes, comme Jean-Baptiste Grenouille du Parfum de Patrick Süskind, Mick Le Bush Man de Wolf Creek ou Dexter Morgan.
Un beau cadeau à faire pour quelqu'un qui découvre le genre et ou pour un amateur éclairé qui prendra plaisir à visiter cette galerie des monstres.
Plus d'informations sur la page Facebook consacrée au livre, en cliquant ICI.
Présentation de l'éditeur : Les grandes figures du Mal dans la pop culture
D’Hannibal Lecter à Dark Vador, en passant par Hans Gruber, Scar, Christine, Norman Bates ou encore Fu Manchu et le Docteur Mabuse, les méchants sont des figures incontournables de la pop culture. Cinéma, télévision, dessins animés, jeux vidéo... les antagonistes y tiennent une place primordiale dans des œuvres très différentes les unes des autres. Némésis des héros, ils apportent la part obscure et dangereuse qui permet aux protagonistes de briller dans tous les genres narratifs.
Serial killers, savants fous, entités démoniaques, mères abusives, tyrans, monstres et croquemitaines, les méchants peuvent prendre des formes très diverses. Quelles sont leurs origines ? Quelles sont leurs motivations et leurs fonctions ? Comment sont-ils incarnés ? Et que représentent-t-ils réellement ?
Portraits des 200 des plus grands méchants du cinéma et de la pop culture, réinterprétés ici par 50 artistes nous offrant leur vision de ces personnages dans des illustrations originales et inédites.
320 pages, 35€.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
mercredi 1 novembre 2017
Chronique : Ils ont voulu nous civiliser - Marin Ledun (Flammarion)
On peut considérer ce nouveau roman de Marin Ledun comme la seconde partie d'un diptyque commencé avec En douce.
Outre le fait que les deux livres se passent dans la même ville imaginaire de Begaarts, Marin Ledun aborde à nouveau la colère et la vengeance, et les tempêtes réelles ou figuratives qui chamboulent les vies.
Ça commence comme un classique de Douglas Westlake (un couillon se met dans la panade après s'être fait entuber de quelques biftons) pour ensuite placer cet handicapé social sur la route d'un Julius Winsome, hanté par les horreurs de la guerre d'Algérie.
Marin Ledun offre à son lecteur un western moderne avec deux personnages principaux et l'invite à suivre autant de séries d'empreintes sanglantes.
En tournant la dernière page me vient l'étrange idée que j'ai eu entre les mains un livre évoquant (à sa drôle de manière, je le reconnais), une histoire de paternité. Dingue non ?
À noter que le livre devait être initialement publié sous le label Ombres Noires qui cesse, pour être finalement édité par Flammarion, sa maison mère.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
jeudi 19 octobre 2017
Chronique : Une vie exemplaire - Jacob M. Appel (La Martinière)
Je ne sais pas sur quel pied danser après avoir tourné la dernière page de ce roman de Jacob M. Appel.
D'un côté, je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir eu en mains l'histoire promise par le résumé de l'éditeur.
De l'autre, c'est justement le côté simple et atypique de cette version du classique "rentrons dans le quotidien d'un sociopathe" qui donne son cachet au roman.
Pas de grosses surprises dans cette Vie exemplaire si ce n'est une dernière phrase qui va nous laisser un peu perplexe...
Jacob M. Appel parvient à jouer sur l'ironie de la situation de cet éminent cardiologue pour faire ressortir les éléments humoristiques et corrosifs de l'histoire, sans avoir à trop grossir les traits de ses personnages. Et s'il grossit parfois le trait, il le fait sans jamais trop en abuser.
Ce qui donne un petit côté théâtral à cette histoire de psycho déguisé en médecin, ou peut-être que c'est un médecin déguisé en psycho...
À noter la couverture transparente qui protège le livre et met parfaitement bien en image ce masque de santé mentale dont se fardent ces psychopathes.
Présentation de l'éditeur : Jeune cardiologue éminent, père de deux adorables petites filles, le docteur Jeremy Balint est un homme qui a réussi sa vie. D'autres que lui, apprenant que leur femme dévouée les trompe depuis des années avec un collègue, se laisseraient emporter par la rage.
Pas Jeremy Balint.
Jeremy Balint va prendre son temps, car Jeremy Balint est un sociopathe. Avec méthode et patience, il va organiser l'élimination de son rival.
Et ce n'est que le début.
De nombreux romans mettent en scène des psychopathes, mais jamais un écrivain n'était parvenu à nous plonger avec autant d'acuité dans les arcanes de leur esprit. Jeremy Balint ne nous cache rien. Ne nous épargne rien. Il ne voit tout simplement pas le mal comme nous.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
jeudi 12 octobre 2017
News : Jules Verne Testament d'un excentrique - Rémi Guérin (Michel Lafon)
À paraitre le 9 novembre prochain, Jules Verne Testament d'un excentrique, écrit par Rémi Guérin pour les éditions Michel Lafon.
192 pages richement documentées dans un beau livre cartonné, avec une préface de Jean Verne, arrière-petit-fils de Jules.
Chronique à suivre.
Présentation de l'éditeur : Février 2018 : 190 ans de la naissance de Jules Verne
• Jules Verne : auteur internationalement connu et reconnu par des générations de lecteurs.
• Une collaboration exceptionnelle avec le musée Jules-Verne de Nantes.
• Préface de Jean Verne, l'arrière-petit-fils de l'écrivain, qui assurera la promotion de l'ouvrage.
Jules Verne le visionnaire, l'auteur de pièces de théâtre, le romancier, mais aussi Jules Verne l'hypocondriaque, le Nantais autant que l'Amiénois, le mari et le père, le voyageur, l'amoureux éconduit... Ou encore Jules Verne l'auteur imaginaire, car il fut un temps où le monde douta qu'il existe. Bien des qualificatifs pourraient lui être attribués, bien des vies dans une seule. On connaît surtout de lui ses " Voyages extraordinaires ", une œuvre qui l'a rendu immortel. Mais que sait-on de l'homme qui se cache derrière l'auteur ?
Devenu aujourd'hui l'auteur français le plus traduit dans le monde, l'un des romanciers les plus lus dans l'histoire de la littérature, il n'en reste pas moins un homme fascinant, qui souffrit de son vivant de n'être pas reconnu à sa juste valeur, pétri de contradictions et d'envies, tiraillé entre désirs et désillusions. Quelles embûches ou quels bonheurs ont émaillé son parcours de vie pour que le futur avoué qui devait reprendre l'étude de son père devienne l'un des plus grands auteurs de la littérature, un des pionniers de la science-fiction ?
Alors que l'on s'apprête à célébrer l'anniversaire de la naissance (190 ans) de Jules Verne, attardons-nous quelques instants, à travers ce très bel ouvrage, sur cet auteur hors norme. Difficile d'imaginer ce qu'il aurait pensé de ce monde. Difficile de ne pas imaginer que notre société, nos inventions, nos envies de découverte, notre besoin d'explorer les frontières de l'univers ne sont pas nés de l'héritage que Jules Verne nous a légué, de ses " Voyages extraordinaires " que nous rêvons de faire nôtres. Ce livre nous emmène à la découverte du plus important de ses voyages, celui que l'on ne trouve pas dans ses romans : le sien.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
mardi 10 octobre 2017
Chronique : Les chiens de Détroit - Jérôme Loubry (Calmann-Lévy)
Présentation ICI |
Rarement un auteur étranger (ici le français Jérôme Loubry) se sera aussi bien approprié une ville, un décor et une noirceur. Autant d'ingrédients qui font l'essence des romans noirs américains tels qu'on les connait.
Un autre auteur qui me vient à l'esprit et qui a aussi cette faculté de raconter avec talent des histoires se déroulant ailleurs que sur ses terres natales, c'est l'anglais RJ Ellory (comme Ian Manook ou Olivier Truc du côté des français).
Et ce n'est certainement pas un hasard si un autre un point commun avec RJ Ellory apparait rapidement en tournant les pages du livre : Seul le silence.
Outre le fait que ces trois mots apparaissent à deux reprises dans Les Chiens de Detroit, Jérome Loubry y évoque lui aussi ces ombres de l'enfance sanglées aux silhouettes de leurs avatars adultes. Comme autant de fantômes qui hantent chacun de leurs pas. L'auteur parvient à transmettre ce trouble au lecteur, de la première page et bien longtemps après avoir tourné la dernière.
Désespérés et mélancoliques, les personnages de Jérôme Loubry sont certes condamnés à vivre un enfer mais aussi déterminés à briser la malédiction qui a jeté le trouble sur leurs destinés.
Un premier roman dont je conseille vivement la lecture et un auteur évidemment à suivre !
Les Chiens de Detroit, de Jérôme Loubry, le mercredi 11 octobre aux éditions Calmann-Lévy.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
dimanche 8 octobre 2017
Interview : En tête à tête avec Dominique Maisons et Michael Mention - Saint-Maur en poche 2017
En juin dernier, pour la 9e éditions de Saint-Maur en poche, j'ai eu l'immense honneur d'y animer un plateau en compagnie de Dominique Maisons et Michael Mention.
L'occasion pour moi d'évoquer un des points communs dans leurs bibliographies respectives, le roman policier historique.
Retrouvez ci-dessous quelques chroniques des romans évoqués :
Le festin des fauves
On se souvient du nom des assassins
Jeudi Noir
Sale temps pour le pays
Adieu demain
... Et justice pour tous
Encore une fois l'occasion pour moi de remercier toutes les personnes qui ont œuvré pour que le salon tienne encore une fois toutes ses promesses, Marie Hudelot Verdel, Fred Dufey, Gérard Collard, Jean-Edgar Casel, Audrey et les bénévoles du salon.
Un merci particulier à Yvan et Dominique pour leur présence réconfortante lors de ce plateau. Merci pour vos bonnes ondes.
Rendez-vous l'année prochaine pour les 10 ans !
Frédéric Fontès, 4decouv.com
Poche : Trash Circus de Joseph Incardona (Bragelonne)
Presque 6 années après sa publications en grand format aux éditions Parigramme, Trash Circus de Joseph Incardona a droit à son poche, chez Bragelonne Thriller.
Voici ce que je disais de ce roman coup de poing en 2012 :
« Je sais trop bien que tout est déjà parti en couilles. Je suis là pour accélérer la chute. Je suis un punk en costard, [...] »Le personnage du roman de Joseph Incardona est un punk en costard, comme il se définit lui-même dans le livre, puisqu'il en est l'unique narrateur. En vivant l'histoire au gré de ses excès, vous devenez le témoin d'une vie qui ne semble être qu'une suite de constantes brûlures d'estomac. Frédéric Haltier est un sociopathe, un misanthrope, un drogué, un pervers et un homme riche. C'est un drôle de cocktail pour le funambule qui fait office de héros principal de cet étrange Trash Circus.
En équilibre instable et franchissant régulièrement la ligne rouge, Fred Haltier parvient à attirer la sympathie des lecteurs d'une bien curieuse manière : on sait que cet individu, qui prend son plaisir en faisant vivre l'enfer autours de lui, va récolter ce qu'il a semer. Cet électron libre est consumé par la peur et la haine. Et ce qu'il consume est également ce qui le nourrit. L'enfer est son paradis.
Le travail de l'auteur dans la caractérisation du personnage parvient d'une manière assez édifiante à fasciner le lecteur malgré sa répulsion et son dégoût. C'est comme regarder un documentaire animalier, sauf que cet animal porte un costume d'être humain. Un costume de mort lui permettant d'errer au milieu de ses semblables, tout en parvenant à orienter ses penchants, qui sont dans son job un véritable atout. Parce que Fred Haltier est un loup parmi les loups, qui tient son rang dans la meute.
« [...] je n'ai plus froid, je suis fort, j'ai déjà attrapé la mort depuis bien longtemps, pour ce que j'en ai à foutre... »En 221 pages, Joseph Incardona vous envoie son poing dans la tronche et son genou dans l'entre-jambe, avec son roman punk et trash, qui porte bien son nom.
Difficile de ne pas penser à l'American Psycho de Bret Easton Ellis. Loin des pulsions homicides de Patrick Bateman, Fred Haltier partage sa vision immorale du monde et son goût du détail. De là à parler d'un French Psycho, ou même d'un Parisian Psycho, il n'y a qu'un pas à franchir, en vous ruant sur ce polar brûlant, dérangeant et en vous munissant de votre ticket pour le Trash Circus.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
samedi 7 octobre 2017
Chronique : Mentor - Lee Matthew Goldberg (Hugo Thriller)
Présentation ICI |
Et même si on peut regretter que l'auteur ne va pas parfois au bout des choses (certains évènements sont juste évoqués mais pas développés, comme la condition physique d'un des perso ou les implications de certains "seconds rôles"), l'auteur parvient à développer une histoire particulièrement anxiogène.
Contrairement aux dires de la quatrième de couverture, Mentor ne navigue certainement pas entre American Psycho (directement cité dans le roman) et Le Silence des Agneaux (dont la seule évocation peut s'expliquer par l'implication du cannibalisme).
Mais sa lecture devient particulièrement stressante pour le lecteur. Selon moi, il fait plutôt écho au premier roman de Jesse Kellerman, Jusqu'à la folie : là aussi, le héros se retrouve plonger dans une spirale infernale et assister à sa brutale déchéance crée le trouble chez le lecteur.
Mentor fait partie de ces romans dérangeant qui ne laissera aucun lecteur indifférent.
Mentor de Lee Matthew Goldberg, traduit par Élie Robert-Nicoud, le jeudi 5 octobre aux éditions Hugo Thriller.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
lundi 2 octobre 2017
Chronique : Les Larmes noires sur la terre - Sandrine Collette (Denoel)
Il est évident qu'avec ces Larmes noires sur la terre, Sandrine Collette s'affranchit distinctement du cadre du roman noir. Une métamorphose déjà latente dans ses précédents romans, faisant de ce dernier une véritable ouverture de chrysalide : Sandrine Collette y déploie ses ailes pour nous offrir une épopée humaniste très forte.
En tournant les pages de son livre, j'ai rapidement eu en tête ce groupe de femmes, The Vuvalini ou The Many Mothers, croisées dans le film Mad Max: Fury Road de George Miller : en situant son histoire dans le futur et en "anticipant" un peu plus sur la condition de la femme dans notre société, Sandrine Collette expose des destins d'un groupe de femmes dans un monde qui les a mis au ban de la société. Des femmes qui n'ont pas dit leur dernier mot et qui comptent bien s'en sortir.
À la fois différent et dans le parfait prolongement de ses autres livres, Sandrine Collette vise juste avec ce cinquième roman : en plein cœur.
Présentation de l'éditeur : Il a suffi d'une fois. Une seule mauvaise décision, partir, suivre un homme à Paris. Moe n'avait que vingt ans. Six ans après, hagarde, épuisée, avec pour unique trésor un nourrisson qui l'accroche à la vie, elle est amenée de force dans un centre d'accueil pour déshérités, surnommé "la Casse". La Casse, c'est une ville de miséreux logés dans des carcasses de voitures brisées et posées sur cales, des rues entières bordées d'automobiles embouties. Chaque épave est attribuée à une personne. Pour Moe, ce sera une 306 grise. Plus de sièges arrière, deux couvertures, et voilà leur logement, à elle et au petit. Un désespoir. Et puis, au milieu de l'effondrement de sa vie, un coup de chance, enfin : dans sa ruelle, cinq femmes s'épaulent pour affronter ensemble la noirceur du quartier. Elles vont adopter Moe et son fils. Il y a là Ada, la vieille, puissante parce qu'elle sait les secrets des herbes, Jaja la guerrière, Poule la survivante, Marie-Thé la douce, et Nini, celle qui veut quand même être jolie et danser. Leur force, c'est leur cohésion, leur entraide, leur lucidité. Si une seule y croit encore, alors il leur reste à toutes une chance de s'en sortir. Mais à quel prix ?
Frédéric Fontès, 4decouv.com
mercredi 27 septembre 2017
Poche : La Vague - Boyd Morrison (Bragelonne Thriller)
J'ai déjà eu l'occasion de dire ici le plaisir ressenti à la lecture des romans de Boyd Morrison.
Il m'en restait un dernier à découvrir et je pourrai le résumer en un seul mot : brillant !
En 2010, Boyd Morrison aura produit aux USA deux de ses meilleurs romans : l'Arche et La Vague. Impossible de lâcher avant la fin, La Vague est une véritable course contre la montre.
Et il est l'heure pour vous de vous ruez dessus !
Présentation de l'éditeur : Hawaï. Le paradis des touristes. L'enfer sur Terre. Une pluie de météorites d'une violence inouïe s'abat sur l'Océan Pacifique. A Honolulu, Kai Tanaka, le directeur du Centre d'alerte tsunami du Pacifique, relève une légère variation sur ses graphiques. Quand les communications avec l'île Christmas sont interrompues, il comprend que la nature a déjoué tous les pronostics. Un méga-tsunami se précipite sur Hawaï et les minutes sont comptées. Il lui reste moins d'une heure pour faire évacuer un million de personnes. Et pour sauver sa famille, qui profite du soleil à Waikiki...
Frédéric Fontès, 4decouv.com
mercredi 20 septembre 2017
Chronique : La Cible était française - Lee Child (Calmann-Levy)
Derrière un calamiteux titre française qui se trouve également être un peu trompeur (on passe de La cible était française à Personal en VO, vous voyez le grand écart ?) se cache un nouvel opus des aventures de Jack Reacher particulièrement efficace.
Lee Child écrit les aventures de son héros comme ce dernier se bat : il va droit à l'essentiel pour arriver à ses fins. Il nous permet de rentrer dans la tête de Jack Reacher et de nous montrer sa manière d'appréhender son univers.
Lee Child expose son personnage dont l'un des principal talent est de se cacher. Cela donne un équilibre intéressant entre ce narrateur nous offrant moult détails sur la manière de penser de son héros alors que c'est un taiseux.
18e traduction française pour le 19e opus des aventures de Jack Reacher (le tome 17 est encore inédit), cette cible nourrira la fan de la saga et surprendra les novices.
Présentation de l'éditeur : Émoi dans tous les services de sécurité du monde : un inconnu vient de tirer sur le président de la République française à Paris, et la balle est américaine. Le sniper a touché l’écran de protection à la distance phénoménale de 1 300 mètres. L’avertissement est clair : la prochaine fois, ce sera au G8 que ça se passera. Et Dieu sait combien il y aura de victimes.
Mais qui est ce tireur d’élite ? Seuls quatre hommes sont capables d’un tel exploit. L’un deux, John Kott, est un Américain que Jack Reacher a fait mettre en prison quinze ans plus tôt, et il se trouve que, libéré depuis peu, l’homme est introuvable. C’est bien entendu Reacher que l’armée missionne en secret pour mettre la main sur le tireur. Entre Paris et Londres, aux côtés des services spéciaux russes, français et anglais qui jouent chacun leur partition, sa tâche risque de ne pas être simple.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
vendredi 15 septembre 2017
News : Mentor - Lee Matthew Goldberg (Hugo Thriller)
À paraitre le 5 octobre prochain aux éditions Hugo Thriller, Mentor est le premier roman de Lee Matthew Goldberg a être publié en France, après Slow Down en 2015 (inédit chez nous à ce jour).
Il est traduit par Élie Robert-Nicoud, qui a déjà œuvré, entre autres, sur de nombreux romans d'Elmore Leonard et sur l'incroyable recueil de nouvelles de Jeffery Deaver, Spirales Infernales.
Si l'on en croit l'éditeur, il s'agit d'un thriller redoutablement efficace, [...] entre American Psycho et Le Silence des agneaux, rien que ça !
Avec ce genre d'accroche, pas le droit à l'erreur...
Chronique à suivre.
Présentation de l'éditeur : Tout semble sourire à Kyle Broder, jeune éditeur dans une grande maison d'édition new-yorkaise. Lorsque Kyle est contacté par William Lansing, son professeur à l'université, il est ravi et décide de présenter son mentor à sa charmante petite amie, Jamie. À cette occasion William propose à Kyle le manuscrit d'un texte sur lequel il travaille depuis de nombreuses années.
Au départ, Kyle est enchanté à l'idée de le publier, mais après avoir lu quelques pages, il est profondément choqué par la perversité du récit.
Lorsque Kyle en refuse la publication, William commence à ruiner la vie de l'éditeur, s'en prenant successivement à son chat, sa copine et son auteur vedette. Kyle est alors obligé de se replonger dans le roman de William, Devil's Hopyard et il découvre alors que le livre fait étrangement écho à l'histoire de la disparition non élucidée de Mia – sa petite amie à l'université – et ressemble cruellement à la confession d'un criminel.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
Chronique : La société des faux visages - Xavier Mauméjean (Alma)
"Votre art consiste à sortir d'un lieu clos. La science m'aide à y entrer."
Épatante, cette rencontre fictive entre deux monuments de leur époque que sont Houdini et Freud.
Intéressant ce parallèle entre escapologie et psychanalyse. Et à cela on peut rajouter un élément pour parfaire la mise en abime : la littérature. Escapologie, psychanalyse et littérature.
Harry Houdini et Sigmund Freud représentent deux mécanismes, chacun avec ses complications. Deux êtres qu'il faut apprivoiser pour tenter d'en percer les mystères et les secrets.
Comme l'enquête qui leur est confiée. Comme le livre que l'on a entre les mains. Comme les mots et les intentions de Xavier Mauméjean. Comme le lecteur qui doit se laisser guider. Vous rentrez dans le livre, puis vous en sortez quand l'auteur l'a décidé.
Je vous conseille vivement d'en faire l'expérience, comme une autre petite merveille de l'auteur, disponible dans une très belle édition poche, Lilliputia.
Présentation de l'éditeur : New York 1909. Pour enquêter sur la disparition de son fils Stuart, le milliardaire Vandergraaf recrute un duo surprenant : Sigmund Freud, le médecin et Harry Houdini, l’illusionniste. L’un prétend explorer les méandres de l’esprit. L’autre affirme pouvoir s’échapper des lieux les plus hermétiquement clos. Ils disposent d’un seul indice : un conteneur scellé, sur les docks. C’est le temps des premiers gratte-ciel, des puissantes familles et des gangs. Au fil d’un jeu de pistes ébouriffant, où le portrait d’une femme joue un rôle décisif, Freud et Houdini affrontent les sommets aussi bien que les bas-fonds new-yorkais.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
mardi 12 septembre 2017
News : Retour à la poussière - Matt Goldman (Calmann-Lévy)
Retour à la poussière, à paraitre le 25 octobre prochain aux éditions Calmann-Lévy, est le premier roman traduit en France de Matt Goldman. Il s'agit du premier opus d'une série avec pour héros le privé Nils Shapiro.
Il est traduit par Estelle Roudet.
Le pitch de départ de cette première enquête me semble particulièrement intriguant, je vous laisse le découvrir si-dessous.
Chronique à venir.
Présentation de l'éditeur : Comment feriez-vous si vous deviez résoudre un meurtre sans la moindre petite preuve exploitable ?
C’est la difficulté que rencontre le privé Nils Shapiro. Nils qui, par ailleurs, essaie d’oublier son ex et de ne pas avoir trop froid dans une Minneapolis en proie à un hiver aux températures proprement glaciaires. Son ancien collègue de la police d’Edina, Anders Ellegaard, vient en effet de l’appeler au sujet d’une affaire pour le moins étrange : Maggie Somerville vient d’être retrouvée assassinée dans sa chambre.
Problème : le cadavre, la scène de crime et la maison entière sont noyés sous une épaisse couche de poussière, résultat de centaines de sacs d’aspirateur éventrés. Y espérer retrouver l’ADN de l’assassin relève de l’utopie pure et simple.
Nils se lance malgré tout dans l’enquête et découvre une mystérieuse jeune femme dont l’identité, si elle était révélée, pourrait détruire toute la famille Somerville…
Complication supplémentaire : le FBI s’empare de l’affaire. Contraints d’enquêter en douce, Nils et Ellegaard se rendent rapidement compte qu’il ne s’agit pas seulement d’une simple histoire de mœurs. Le crime a des ramifications qui dépassent de loin les frontières du Minnesota…
Frédéric Fontès, 4decouv.com
vendredi 8 septembre 2017
News : L'Appel du Neant - Maxime Chattam (Albin Michel)
Le nouveau roman de Maxime Chattam, L'Appel du néant, est annoncé pour le 2 novembre 2017 aux éditions Albin Michel.
Il fait office de troisième tome de la trilogie consacrée au Lieutenant à la Section de Recherche de Paris, Ludivine Vancker, que l'on avait pu découvrir dans La Conjuration Primitive (2013) et retrouver dans La Patience du diable (2014).
Présentation de l'éditeur :
Tout commence toujours par un cadavre.
C’est ensuite que ça s’est empiré…
Tueur en série…
Traque infernale
Médecine légale
Services secrets
… terrorisme.
Êtes-vous sûr d’être prêt ?
Frédéric Fontès, 4decouv.com
dimanche 27 août 2017
Festival : Toulouse Polars du Sud 9e Édition
Découvrez le programme de cette 9e édition du Festival International des Littératures Policières, aka Toulouse Polars du SUD, qui se tiendra du 6 au 8 octobre prochain au forum de la Renaissance de Toulouse.
On y retrouvera, entre autres, Peter Farris, Nicolas Lebel, Gilles Vincent, Karine Giebel, Jax Miller, Todd Robinson, Sara Gran, Patrick Sénécal, Cloé Mehdi, Michael Mention...
La liste complète des invité(e)s susceptibles de vous intéresser : http://www.toulouse-polars-du-sud.com/category/fest17/aut17/
Pour plus infos, c'est là : http://www.toulouse-polars-du-sud.com/
Frédéric Fontès, 4decouv.com
vendredi 25 août 2017
La chronique de Clémence : Comme de longs échos - Elena Piacentini (Fleuve Noir)
C'est une première pour 4decouv : une chronique rédigée par une invitée. Ce n'était pas prévu mais ça m'a semblait impossible de passer à côté (la mienne est ICI). J'aime beaucoup la manière dont Clémence évoque le roman d'Elena Piacentini. Je pense toujours que parler d'un livre, c'est parler de soi et de ses émotions. Et je trouve que cette chronique en est la parfaite preuve.
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Dès les premières pages, le ton est donné. Elena Piacentini place la barre haute et la suite va le confirmer. Avec beaucoup de talent, l'auteur met momentanément de côté Léoni pour donner corps au Capitaine Mathilde Sénéchal. Cette dernière va évoluer dans un univers sombre et malgré tout assez familier des lecteurs d'Elena Piacentini (les légistes de ses romans se font des clins d'yeux, rien que ça ! ).
Mathilde Sénéchal n'est pas exactement la copine idéale et pourtant on sent entre ses fêlures quelque chose d'éclatant, de tout proche, prêt à fleurir pour peu qu'on trouve le bon dosage dans l'arrosage.
Les pages de ce roman exhalent des parfums cachés, des histoires cryptées et de la matière à explorer - pour plus tard. On rencontre au fil des pages des personnages délicieux tant dans leur être que dans leurs relations, à Mathilde, à la vie, à l'amour.
La frêle et attachante Adèle mérite un paragraphe à elle seule tant ce qu'elle vit et ce qu'elle laisse montrer d'elle la rend splendide. Elle donne de la rondeur à l'apparente rigidité de Mathilde, et son lien au chien me donne à penser que tout comme aux gourmands, on ne peut que faire confiance aux humains qui aiment les animaux.
Dans la galerie des personnages, je suis restée toute chose face à ce Pierre chercheur d'Ours, "vivant pilier de la Nature" (Charles Baudelaire), empli d'une douce pudeur qui encore aujourd'hui trois semaines après avoir fermé les pages me rend frissonnante : un tempérament tenace, des interstices pour les sentiments, la carcasse soumise à rude épreuve...
Et puis, la poésie du titre ! Ciel ! Je trouve d'une extrême délicatesse les titres qui font honneur au lecteur, j'en vois plusieurs dans ce que j'ai pu lire jusqu'à présent (Grossir le ciel, La nuit n'est jamais complète, Un long moment de silence) et ce roman Comme de longs échos mérite une place sur le podium.
"Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent."
J'ai exhumé ce poème de Baudelaire dont le vers est extrait pour réaliser que c'est lui qui trouve finalement les mots les plus approchants de ma sensation pour commenter le dernier né d'Elena Piacentini. J'ai une affection folle pour les romans qui font la part belle aux sens... et ce roman est parfumé, c'est magique.
Bien sûr la menthe de Mathilde (il me tarde d'en savoir plus dans le prochain roman), les descriptions olfactives des lieux, et ce passage plus que divin sur les arômes du cognac est d'une justesse folle, d'une sensualité terrible dans le contexte entre Mathilde et Albert, d'une beauté à couper le souffle, j'ai du le relire au moins dix fois.
On le trouve au chapitre 62, page 263 : « C'est l'hiver. Le chêne brûle dans la cheminée. Tu es bien peinard sur un canapé en cuir. Il y a un havane dans le cendrier mais tu ne vas pas le fumer de suite. Tu croques un carré de chocolat. Quelqu'un est en train de peler une orange dans la pièce. Sur les claies du grenier, des pruneaux finissent de sécher. Un essaim d'abeilles s'est tapé l'incruste dans la soupente. Tu sens maintenant ? »
Un passage d'Elena Piacentini qui fait une nouvelle fois écho à la suite du poème des Correspondances de Baudelaire : "Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens."
J'ai vraiment été charmée par l'écriture travaillée, fine, et ciselée, la clarté et pureté dans le vocabulaire, l'emploi du mot exact pour un rendu cristallin, la concordance temporelle et le style incisif et lumineux, mordant.
Je pourrais également parler de l'intrigue qui se dévore avec appétit, viles turpitudes de l'âme humaine incluses et méandres intelligents à souhait. En terminant ma lecture, je suis restée sous le charme du roman, fond et forme, pleine d'empathie pour une auteure qui se renouvelle avec brio et qui marque un coup de maître pour son entrée chez Fleuve.
Clémence
Chronique : Comme de longs échos - Elena Piacentini (Fleuve Noir)
C'est la première fois que je m'aventure dans l'univers d'Elena Piacentini. J'ai bien la première enquête de son flic corse en stock, mais c'est Comme de longs échos qui me donne l'occasion de cette initiation.
Je suis épaté par ce que je viens de lire. La romancière nous dépeint des personnages solides et atypiques. Au-delà du fait de parvenir à leur donner vie d'une manière aussi remarquable, elle nous offre des êtres hantés et très attachants. Son héroïne Mathilde, son chef Albert, l'ex-flic Pierre, ou la petite Adèle. Aucun d'eux ne nous laissent indifférents.
Avec cette caractérisation des personnages particulièrement efficace s'ajoute une musicalité du texte qui touche au magnétisme. En jouant sur l'émotivité des sens de ses personnages, Elena Piacentini fait écho au natural writing, essence du catalogue des éditions Gallmeister et entre en résonance avec les publications d'un Franck Bouysse.
C'est une des nombreuses facettes de l'écriture de la romancière, qui trouve ainsi le moyen de distiller ces éclats de lumière dans les ténèbres ambiantes de son histoire.
Cela faisait déjà quelques temps que l'on me conseillait de lire un de ses romans. Vu le grand plaisir que j'ai eu avec celui-ci, je vais vite me ruer sur les autres.
Le nouvel écho d'un talent qui fait de ce premier tome des enquêtes du Capitaine Mathilde Sénéchal une lecture incontournable pour les amateurs du genre.
Voir également la chronique invitée de Clémence (ICI).
Frédéric Fontès, 4decouv.com
mardi 22 août 2017
News : Les chiens de Détroit - Jérôme Loubry (Calmann-Lévy)
À paraitre dans la collection Calmann Lévy Noir, ce premier roman de Jérôme Loubry, Les Chiens de Détroit.
Jérôme Loubry est né dans le Berry. Il a travaillé à l'étranger et écrit des nouvelles tout en voyageant. Dorénavant établit en Provence, il publiera le 11 octobre prochain son premier roman.
On suit une même enquête sur deux périodes distinctes, en 1999 et en 2013, par ses deux extrémités.
Chronique à suivre...
Présentation de l'éditeur : Détroit, fin des années 1990. Un géant sème la terreur dans la ville, enlevant et tuant des enfants. L'enquête est confiée à Stan Mitchell, policier alcoolique banni de Washington. L'affaire lui est finalement retirée et l'assassin peu à peu oublié. Quinze ans plus tard, les disparitions recommencent et Mitchell, qui a réussi à arrêter la spirale de sa déchéance, est à nouveau sur le coup.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
vendredi 18 août 2017
News : Ils ont voulu nous civiliser - Marin Ledun (Flammarion)
Le nouveau roman de Marin Ledun, Ils ont voulu nous civiliser, sera publié le mercredi 11 octobre 2017 aux éditions Flammarion (et plus aux éditions Ombres Noires comme on peut le voir encore indiquer dans certains référencements).
Chronique à venir, évidemment !
Présentation de l'éditeur : Thomas Ferrer n'est pas un truand. Pas vraiment. Les petits trafics lui permettent de sortir la tête de l'eau, même si la vie n'a pas été tendre avec lui. De petits larcins en détournements de ferraille, le voilà face à face avec un truand, un vrai cette fois. Celui-ci, laissé pour mort par Ferrer, embarque deux frères assoiffés de vengeance à la poursuite de son agresseur. La traque sera sans pitié, alors qu'une puissante tempête s'abat sur la région.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
Chronique : Je suis innocent - Thomas Fecchio (Ravet-Anceau)
Avec point de départ plutôt "casse-gueule" (un récidiviste sortant de taule accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis), Thomas Fecchio nous propose une solide intrigue.
En créant autours de ce monstrueux coupable idéal une galerie de personnages cabossés par la vie, il parvient à créer un fort sentiment d'empathie à leur encontre.
Ce Capitaine Germain ainsi que le redoutable ennemi qu'il se fait dans cette première histoire, promet une suite qui s'annoncera elle aussi riche en rebondissements.
Ce roman contient tout ce que j'aime : des personnages solides, une écriture sans fioritures, sans "gras" et un rythme qui fait qu'on a du mal à le reposer.
Si vous êtes à la recherche de nouvelles têtes en littérature noir, foncez sur cet excellent premier roman de Thomas Fecchio, publié aux éditions Ravet-Anceau.
Présentation de l’éditeur : Six heures du matin. Des hommes armés déboulent dans la chambre de Jean Boyer. Dans un état de semi-conscience, le quinquagénaire a le temps d'apercevoir leurs brassards siglés « police ». Mauvais signe, surtout pour lui, ex-taulard relâché après trente ans passés derrière les barreaux. Ses crimes ? Meurtre et viols à répétition. Ce jour-là, c'est le capitaine Germain qui lui passe les menottes. Le cadavre de Marianne Locart, une étudiante originaire de Soissons, a été retrouvé enterré près du domicile du suspect, un bras sortant de terre. La première victime de Boyer avait subi le même sort. Pour la Justice, pour les médias et pour les politiques, le récidiviste devient le suspect idéal. Pourtant, Germain doute de la culpabilité de l'interpellé qui ne cesse de répéter « Je suis innocent ». Mais l'engrenage est enclenché. À ce stade, Boyer n'a plus qu une solution pour s'en sortir : débusquer le meurtrier de Marianne.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
mardi 15 août 2017
News : Comme de longs échos - Elena Piacentini (Fleuve Noir)
Comme de longs échos est le huitième roman signée Elena Piacentini. Il paraitra le 24 août prochain aux éditions Fleuve. Il met en scène un nouveau personnage féminin, le Capitaine Mathilde Sénéchal.
Je me suis récemment procuré la réédition de la première enquête de son enquêteur Leoni aux éditions Au-delà du raisonnable, Un Corse à Lille, mais c'est finalement avec Sénéchal que je découvre la plume envoutante d'Elena Piacentini.
Chronique à venir...
Présentation de d'éditeur : « Partout, les monstres sont chez eux… »
Vincent Dussart est sûr de son coup.
Ce break imposé par sa femme va prendre fin aujourd’hui. Il n’a rien laissé au hasard. Comme toujours.
Confiant, il pénètre dans la maison de son épouse. Le silence l’accueille. Il monte les escaliers. Puis un cri déchire l’espace. Ce hurlement, c’est le sien. Branle-bas de combat à la DIPJ de Lille. Un mari en état de choc, une épouse assassinée et leur bébé de quelques mois, introuvable. Les heures qui suivent cette disparition sont cruciales. Le chef de groupe Lazaret et le capitaine Mathilde Sénéchal le savent.
Malgré ses propres fêlures, ou peut-être à cause d’elles, Sénéchal n’est jamais aussi brillante que sous la pression de l’urgence. Son équipe s’attend à tout, surtout au pire. À des milliers de kilomètres, un homme tourne en rond dans son salon. L’écran de son ordinateur affiche les premiers éléments de l’affaire. Ce fait divers vient de réveiller de douloureux échos…
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
samedi 15 juillet 2017
News : Origine - Dan Brown (JC Lattès)
À paraitre le 4 octobre 2017 prochain aux éditions JC Lattès, Origine, la 5e aventure de Robert Langdon signée Dan Brown, après Da Vinci Code, Anges & Démons, Le Symbole Perdu et Inferno.
Le musée Guggenheim de Bilbao |
Accompagné de la directrice du musée Ambra Vidal, Langdon se retrouvera entraîné dans une course contre la montre pour percer les secrets de Kirsch, tout en devant déjouer les pièges que lui tend un ennemi invisible qui semble lié au Palais royal de Madrid...
Frédéric Fontès, 4decouv.com
mercredi 5 juillet 2017
Chronique : L'Héritage du Loch Ness - Boyd Morrison (Milady)
Toujours aussi prompt à épater ses lecteurs, Boyd Morrison. Dans le prolongement de ses précédents romans, ce nouvel opus des aventures de Tyler Locke offre un beau cadeau aux amateurs de cryptozoologie, dont je suis : l'ingénieur va devoir, entre autres, percer le mystère que cache le Loch Ness...
Et l'auteur nous tient en haleine du début à la fin.
Par contre, je suis triste de constater que pour l'heure, il n'existe pas aux USA de nouvel opus à cette série depuis la publication de The Loch Ness Legacy aux USA en... 2013.
L'auteur semblant se consacrer pour l'heure à l'écriture de romans à quatre mains en compagnie de Clive Cussler.
Quoiqu'il en soit, sont désormais à votre disposition 4 excellents romans en format poche :
L'Arche, Le Code Midas, La Conspiration Roswell et L'Héritage du Loch Ness.
Si vous êtes fans de techno-thriller à la Michael Crichton, Douglas Preston & Lincoln Child, Steve Alten ou Dan Brown, foncez sur ces quatre romans de Boyd Morrison, disponibles chez Milady Thriller.
Présentation de l'éditeur : Lorsqu'un sommet politique au premier étage de la tour Eiffel fait l'objet d'une attaque terroriste, l'ingénieur militaire Tyler Locke parvient de peu à éviter le désastre. Mais la faction extrémiste en cause ne compte pas s'arrêter là : elle aurait mis au jour une arme biologique redoutable, capable d'accélérer le vieillissement des cellules humaines.
De Paris à Seattle, en passant par les Highlands écossaises, Tyler tente désespérément d'enrayer une conspiration à l'échelle mondiale...
Frédéric Fontès, 4decouv.com
mardi 4 juillet 2017
News : Mato Grosso - Ian Manook (Albin Michel)
Ian Manook à Saint-Maur en poche en 2015. |
maj du 17/07/2017 |
Le nouveau roman de Ian Manook, Mato Grosso, sera publié le 16 octobre 2017, aux éditions Albin Michel.
Le livre a pour origine la nouvelle Retour à Biarritz, que l'auteur avait produit en 2015 pour la collection Les Petits Polars du Monde.
Présentation de l'éditeur : Haret, un jeune voyageur, s'arrête dans une bourgade brésilienne du Mato Grosso, où il se lie d'amitié avec le commissaire Santana et s'entiche d'Angèle, une Française expatriée. Elle le délaisse pour un journaliste et, contraint partir loin du village, il rumine son échec avant de revenir assassiner son rival. Des années plus tard, il écrit son histoire, ce qui entraîne de funestes conséquences.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
News : Depuis l'au-delà - Bernard Werber (Albin Michel)
MAJ du 15/07/2017 avec la couv |
Bernard Werber par Michel_Restany |
Le nouveau roman de Bernard Werber, Depuis l'au-delà, sera publié le 16 octobre prochain aux éditions Albin Michel.
Présentation de l'éditeur : Gabriel Wells, auteur de best-sellers, se rend compte qu'il est mort grâce à Lucy, un médium. Âme errante, il n'agit pas sur la matière. Lucy l'aide à découvrir l'identité de son meurtrier.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
mercredi 28 juin 2017
Chronique : Le projet Starpoint, t.1 La Fille aux cheveux rouges - Marie-Lorna Vaconsin (La Belle Colère)
Publié en mars dernier, ce premier tome de la série Le Projet Starpoint, portant le titre La Fille aux cheveux rouges, est signé Marie-Lorna Vaconsin. Elle est ainsi la première romancière francophone à intégrer les éditions de La Belle Colère.
D'abord, on remarque l'excellent travail de Yeaaah! Studio qui nous offre cette jolie couverture. Une illustration faisant office de première clé pour entrer dans l'univers du Projet Starpoint.
En ce qui concerne le contenu, je l'ai dévoré en quelques jours. On se retrouve très rapidement happé par l'histoire, par ces personnages attachants et par le concept de cet univers parallèle.
La fin est épique et comme les personnages principaux, on a qu'une envie, c'est d'y retourner !
Je serai bien évidemment de l'aventure pour le tome 2.
À noter que le livre a reçu le Prix Littérature Jeunesse 2017 au Salon International du Livre de Poche de Saint Maur des Fossés.
Présentation de l'éditeur : Pythagore Luchon a 15 ans. Il habite dans la ville de Loiret-en-Retz et s'apprête à entrer en seconde pour une année scolaire sans surprise : travailler – un peu –, écouter de la musique – souvent –, draguer les filles autant que cela lui sera possible, et notamment à l'occasion de la prochaine fête de rentrée pendant laquelle il officiera comme DJ. Il ne se fait aucune illusion sur les railleries qu'il devra endurer au sujet de sa mère – prof de maths au lycée –, ni sur la peine que lui causeront ses passages à l'hôpital pour rendre visite à son père – brillant chercheur en physique quantique, plongé dans le coma à la suite d'une agression. Toutefois, une chose le réjouit : il va bientôt retrouver Louise, sa meilleure amie, la fille du gardien du lycée. Le jour de la rentrée, Pythagore découvre que Louise a apparemment décidé de se passer de leur amitié. Elle s'est liée à une nouvelle élève du nom de Foresta Erivan, dont la présence à ses côtés est d'autant plus intrigante que les deux filles n'ont rien en commun. Louise est une geek passionnée de sciences et d'ingénierie, tandis que la nouvelle élève affiche un look d'un autre genre : elle a les cheveux rouges, s'habille toujours en noir, souvent en cuir, et distribue des gifles à ceux dont elle n'apprécie pas le comportement. À son contact, Louise s'isole de ses anciens amis, se désintéresse de son travail et commence à sécher les cours. Pythagore déplore silencieusement la présence de cette nouvelle élève qui l'irrite autant qu'elle l'attire, jusqu'à ce qu'elle débarque chez lui en pleine nuit pour lui annoncer la disparition de Louise. Elle lui explique que, pour la retrouver, ils doivent passer par ce qu'elle appelle l'" angle mort " des miroirs. Pyth la suit sans se douter qu'il est sur le point de basculer dans un monde parallèle – le monde dans lequel Foresta a grandi, et où Louise est sur le point de se perdre.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
Poche : La bête d'Alaska - Lincoln Child (J'AI LU)
À paraitre le 5 juillet chez J'ai Lu, La Bête d'Alaska de Lincoln Child, traduite par Fabienne Gondrand, est la seconde aventure du Docteur Jeremy Logan.
Voici ce que j'en disais en juin dernier lors de sa publication en grand format aux éditions Ombres Noires :
La sortie de la Bête d'Alaska, traduit par Fabienne Gondrant, est une double récompense pour les lecteurs qui suivent les publications de Lincoln Child, depuis qu'il forme avec Douglas Preston un impressionnant duo d'auteurs.
Avec sa première série de roman en solo dont la publication en France a commencé avec Deep Storm, les éditions Michel Lafon avaient décidé de faire l'impasse sur le second opus, Terminal Freeze, en publiant à la suite la Troisième Porte, qui se trouve être le troisième opus de cette série consacrée Jeremy Logan.
Quand les éditions Ombres Noires ont annoncé en 2015 leurs intentions de publier la suite, on a de suite pensé à Terminal Freeze mais c'était reculé pour mieux sauter, puisqu'à la place on a eu Projet Sin et qu'il aura finalement fallut patienter jusqu'à aujourd'hui pour avoir enfin la possibilité de lire ce chapitre inédit.
Première récompense donc, la publication de ce roman inédit.
La seconde est le retour du roman de monstre dans la bibliographie de Lincoln Child. En évoquant dans son roman l'effet Callisto, Lincoln Child offre à ses lecteurs un pont entre ses romans en solo et ceux qu'il co-écrit avec Douglas Preston.
En effet, l'effet Callisto a été évoqué pour la première fois dans leur roman écrit à quatre mains, Relic. Basée sur la théorie des turbulences évolutionnistes (ou la théorie du chaos selon Michael Crichton), cet effet se présente comme tel :
« [...] lorsque des populations animales deviennent trop nombreuses pour l'écosphère, ou lorsqu'une espèce donnée est trop bien adaptée et perd sa vigueur évolutive, une nouvelle créature arrive, qui élague la population, générant de force un changement. »
Cet effet expliquait dans Relic l'apparition de la créature, le Mbwun. Dans la Bête d'Alaska, il permet d'appréhender la présence du kurrshuq sur le site.
Ce n'est pas la première fois que les auteurs jouent la carte de l'univers étendu dans leurs romans. Outre les apparitions ou mentions régulières de personnages issues des one-shots dans la série consacrées à Pendergast, on a appris récemment que le quatrième chapitre des aventures de Gideon Crew se nommerait Beyond the Ice Limit et qu'il serait une sorte de séquelle à leur one-shot Ice Limit.
Pour revenir à La Bête d'Alaska, j'ai pris un grand plaisir à suivre cette nouvelle "enquête" de Jeremy Logan (bel hommage à The Thing), même si on a l'agréable surprise de découvrir que c'est un nouveau personnage, le paléoécologiste Evan Marshall, qui lui vole littéralement la vedette.
Un grand merci donc à Caroline Lamoulie et aux éditions Ombres Noires pour avoir combler la publication des romans de cette série.
En espérant avoir l'occasion de retrouver d'autres romans de ce genre chez l'éditeur... Je pense évidemment à Steve Alten dont de nombreux romans sont encore inédits en France...
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
mardi 20 juin 2017
Chronique : Mort Point final - Frank Klarczyk (Lucien Souny)
Lu et approuvé. Éprouvant dans son intensité et difficile à lâcher pour son intrigue, ce troisième roman de Frank Klarczyk est un plaisir de lecture.
Si l'on passe le petit problème d'équilibre dans la gestion des deux intrigues et un narrateur omniscient qui prend le pas sur des faits rapportés par une personne isolée, Mort point final est un régal, de la première phrase jusqu'au point final !
L'auteur démontre sa volonté de promener son lecteur et lui en mettre plein la vue.
Je vais à mon tour prêter mon exemplaire (merci Marie !) et passer commande des trois livres disponibles chez l'éditeur dans sa collection Plume Noire.
Je vais également tenter de me procurer les précédents romans de l'auteur, Sanglante vérité et Les Crocs de la Corrèze.
Frédéric Fontès; 4decouv.com
News : Millénium t.5 - La fille qui rendait coup pour coup - David Lagercrantz (Actes Sud)
Le tome 5 de Millénium, La fille qui rendait coup pour coup, second opus de la reprise de la série par David Lagercrantz, est annoncé pour le 7 septembre prochain, aux édition Actes Sud.
Présentation de l'éditeur : Suite aux infractions qu'elle a commises en sauvant le petit garçon autiste dans "Ce qui ne me tue pas", Lisbeth Salander est incarcérée dans une prison de haute sécurité pour négligence constituant un danger public. Lorsqu'elle reçoit la visite de son ancien tuteur, Holger Palmgren, les ombres d'une enfance qui continuent à la hanter ressurgissent. Avec l'aide de Mikael Blomkvist, elle se lance sur la piste de crimes d'honneur et d'abus d'Etat, exhumant de sombres secrets liés à la recherche génétique.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
mercredi 14 juin 2017
News : Mort Point final - Frank Klarczyk (Lucien Souny)
Publié le 5 mai dernier aux éditions Lucien Souny dans la collection Plumes Noires, Mort Point Final est le nouveau roman de Frank Klarczyk. Je viens d'en commencer la lecture. Ce fan fan revendiqué de Stephen King et de Franck Thilliez pique ma curiosité dès les premières pages. Retour de lecture à suivre...
Présentation de l'éditeur : Dans un commissariat de la banlieue parisienne, Paul Catard est interrogé par le capitaine Vigeois. On vient de retrouver l’homme bâillonné et menotté dans la chambre de sa petite amie. La situation prêterait à sourire si la petite amie n’était pas Mélanie Vasseur, lieutenant de police travaillant dans l’équipe de Vigeois. La surprise est d’autant plus grande lorsque Catard dévoile que Mélanie a survécu à une innommable tragédie qui s’est déroulée dans un lycée de province, quelques années auparavant. Souffrant de violents traumatismes psychologiques, elle a pourtant réussi à intégrer la police et, encore mieux, à cacher son passé. Vigeois et ses hommes se questionnent encore sur la véracité de ces révélations quand ils sont appelés en renfort au parc de la Légion d’honneur de Saint-Denis, où un attentat se prépare. Le temps est compté, et la police n’a plus le droit à l’erreur ! L’angoisse, le drame, le suspense saisissent le lecteur là où il ne les attendait pas.
Frédéric Fontès, 4decouv.com
mardi 30 mai 2017
Poche : Roland est mort - Nicolas Robin (LdP)
Roland est mort, de Nicolas Robin, est disponible en format poche depuis le 3 mai dernier, aux éditions Le Livre de Poche.
Voici ce que j'en disais il y a 1 an, quelques mois après sa sortie en grand format aux éditions Anne Carrière :
Roland est mort. Dans son court roman de 185 pages, l'auteur ouvre pour nous une petite boite de gourmandises.
En tournant les dernières pages, je suis pris d'une compassion judéo-chrétienne complètement folle, et me décide d'en faire un billet de lecture.
À la manière d'un Philippe Delerm, Nicolas Robin souligne ces malicieuses petites choses douces et amères qui tourbillonnent dans nos vies. Et surtout dans la vie de ce "jeune" héros quarantenaire légèrement bedonnant... Oui, ça me fait penser à quelqu'un...
Comme lui au fil des pages, je me gratte la barbe, je m'aplatis les cheveux de la paume de la main. Et je m'interroge sur les surprises que nous réserve parfois le destin.
Penchez-vous sur cette tranche de vie qui saura colorer vos joues et faire briller vos yeux, c'est la lecture idéale pour accueillir le retour des beaux jours !
Voir aussi la chronique que j'ai consacré à son nouveau roman, Je ne sais pas dire je t'aime.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
Voici ce que j'en disais il y a 1 an, quelques mois après sa sortie en grand format aux éditions Anne Carrière :
Roland est mort. Dans son court roman de 185 pages, l'auteur ouvre pour nous une petite boite de gourmandises.
En tournant les dernières pages, je suis pris d'une compassion judéo-chrétienne complètement folle, et me décide d'en faire un billet de lecture.
À la manière d'un Philippe Delerm, Nicolas Robin souligne ces malicieuses petites choses douces et amères qui tourbillonnent dans nos vies. Et surtout dans la vie de ce "jeune" héros quarantenaire légèrement bedonnant... Oui, ça me fait penser à quelqu'un...
Comme lui au fil des pages, je me gratte la barbe, je m'aplatis les cheveux de la paume de la main. Et je m'interroge sur les surprises que nous réserve parfois le destin.
Penchez-vous sur cette tranche de vie qui saura colorer vos joues et faire briller vos yeux, c'est la lecture idéale pour accueillir le retour des beaux jours !
Voir aussi la chronique que j'ai consacré à son nouveau roman, Je ne sais pas dire je t'aime.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
lundi 29 mai 2017
Poche : Un souffle, une ombre - Christian Carayon (Pocket)
À paraitre le 8 juin prochain en format poche aux éditions Pocket, Un souffle, une ombre de Christian Carayon.
Voici ce que j'en disais en avril 2016, lors de sa publication en grand format chez Fleuve éditions :
Il faut se rendre à l'évidence, Un souffle, une ombre est, dès les premières pages, un roman à part. Si le point de départ de l'intrigue a servi de base à de nombreux romans, l'écriture remarquable de Christian Carayon lui permet de développer une histoire d'une sombre richesse.
Il nous propose une curieuse mise en abyme où un chercheur en histoire exorcise ses propres démons en mettant des mots sur des peurs, des angoisses, des silences.
Christian Carayon ne s'y trompe pas : il construit son intrigue autours de personnages solides et d'une rare densité. Pour donner corps à cette histoire, il faut qu'elle naisse de la respiration, du souffle de ses personnages. Et l'un nourrit l'autre.
— « Avons-nous toujours été ce que nous devions être ? » À elle seule, cette interrogation peut résumer le thème de mon propos. Elle peut même résumer l'essence du métier d'historien.
Cet extrait révèle à lui seul la mise en abyme que propose Christian Carayon à travers le travail d'introspection de son personnage principal. C'est d'abord une question existentielle particulièrement intéressante qui s'adresse au lecteur mais c'est aussi une belle interrogation sur processus de la création littéraire.
Et le titre, Un souffle, une ombre, évoque aussi bien cette noirceur, ce nuage gris qui est resté suspendu au dessus du héros pendant une partie de sa vie, que le mystère qui entoure le meurtre de ces adolescents.
Bref, on pourrait disserter pendant des heures sur les dimensions multiples du livre et sur les mots à trouver pour vous donner l'envie de découvrir ce roman. Je ne vous en soumettrez qu'un seul : FONCEZ !
Depuis, je me suis procuré le précédent roman de l'auteur, disponible en format poche aux éditions Pocket, Le diable sur l'épaule, qui fera l'objet d'une lecture à venir.
À noter, le hasard des publications qui nous propose l'histoire d'un personnage au point de départ similaire à celui de Philippe Cavalier dans Hobboes : le héros enseignant, fraichement séparé, dénigré par ses paires, se lance dans une enquête atypique et difficile qui va chambouler son univers.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
Chronique : Nous, les déviants - CJ Skuse (La Belle Colère)
Présentation |
Nous, les déviants est une envoûtante boite à musique : à chaque fois que vous l'ouvrez, vous laissez s'échapper une petite ritournelle d'une rare sensibilité, qui vous transporte et vous fait passer du sourire aux larmes au fil des pages.
En quelques chapitres, C.J. Skuse fait de vous le 6e membre de ce Club des Intrépides.
Traduit par Marie de Prémonville pour les éditions de La Belle Colère, ce nouveau roman de C.J. Skuse est un véritable crève-cœur dont il est difficile de se séparer. Avec des personnages particulièrement attachants et un agencement original, on tourne les dernières pages avec les yeux humides.
Un beau roman sur la magie perdue, la magie retrouvée et sur celle que l'on sème dans notre sillage.
J'évoquais un combo magique dans la présentation du livre, je n'aurais jamais pu être plus proche de la vérité, alors foncez !
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
mardi 23 mai 2017
Chronique : La Dent du serpent - Craig Johnson (Gallmeister)
La nouvelle enquête de Walter Longmire écrite par Craig Johnson, La Dent du serpent, a été publiée le 4 mai dernier, aux éditions Gallmeister.
Ce cru 2017 (pour la traduction / 2013 pour la publication d'origine) est une merveille. Il concentre tout ce qui fait le charme et la force des romans de Craig Johnson.
Si vous deviez entamer la série en route (même si je conseille vivement de commencer dans l'ordre avec le premier de la série, Little Bird), La Dent du serpent serait la parfaite occasion pour vous familiariser avec l'univers si attachant de Craig Johnson et son shériff Longmire.
Ce nouveau roman traduit par Sophie Aslanides, témoigne de cet extra-ordinaire lien d'empathie que l'auteur a construit entre lui, ses personnages et ses lecteurs. Comme à chaque fois avec Craig Johnson, j'ai tourné la dernière page comme on quitte de fidèles ami-e-s : un sourire aux lèvres, les yeux qui brillent et le cœur qui bat la chamade.
Présentation de l'éditeur : Toute cette affaire n’avait au départ l’air de rien : un gamin fugueur qui se réfugie dans un cabanon et se nourrit en se servant dans les placards d’une vieille dame. Mais quand le shérif Walt Longmire essaie de ramener Cord chez lui, il se retrouve face à une propriété gardée par des miradors qui abrite une communauté polygame. Et tout ce petit monde, orchestré par un patriarche habile et un homme de main au passé trouble, affirme ne rien savoir de l’adolescent. Le shérif s’engage alors avec son équipe dans une enquête très glissante dont ils ne ressortiront pas indemnes.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com
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