Magnifique couverture (de Laurent Besson) pour un très bon polar dont Jean-Marc Souvira à désormais le secret. Le héros et ses effectifs sont toujours aussi attachants et l'intrigue colle parfaitement au quotidien des policiers.
Comme dans ses précédents romans, l'auteur parvient à s'accaparer ces petits détails, ces rituels qui font l'essence même du métier de policier. Intéressant de parler des rituels du policier quand le roman évoque les rituels liés à la magie noire...
Les sirènes noires est aussi l'occasion pour Jean-Marc Souvira d'aborder les destins tragiques de ces êtres emmenés en France sous de faux prétextes et qui vont y vivre l'enfer. Destins que l'auteur connait bien puisqu'il a dirigé l'Office Central pour la Répression de la Traite des Êtres Humains.
Ce champ des sirènes accompagne le lecteur du début à la fin pour l'inciter à chaque fois qu'il veut reposer le livre à en lire un chapitre supplémentaire...
Une lecture indispensable de cette fin d'année 2015.
Darryl Ouvremonde est actuellement un projet de financement sur Ulule, en vue de la publication du prochain roman d'Olivier Peru, en compagnie de Rémi Guérin et Nicolas Mitric.
Pas un hasard si les loulous collaborent ensemble puisqu'ils sont également les fondateurs du studio Termites Factory, avec le quatrième larron, Sylvain DosSantos.
Le projet a déjà atteint et largement dépassé son objectif de financement de 10 000 €.
Mais
Darryl a d'autant plus besoin de contributeurs pour continuer à
franchir les paliers et enrichir l'édition de ce livre illustré et
rajouter son lot de goodies.
Passez faire un tour sur la page du projet en cliquant ICI et trouvez la contrepartie qui vous convient.
Qui est Darryl ? Collégien à Montréal, Darryl semble être un adolescent ordinaire. Il fugue pourtant toutes les nuits... C'est qu'il a fort à faire dans l'Ouvremonde, où il exerce le métier de journalyste.
À dire vrai, il n'est encore qu'apprenti, mais grâce à son courage et
son pouvoir sur les Glyphes liant les mondes entre eux, Darryl compte
bien écrire un jour pour le Veilleur, le quotidien le plus respectable
de l'Ouvremonde. À ses yeux, une enquête, c'est une quête ! Hélas,
dans certaines quêtes, il arrive qu'on perde un peu plus que des
plumes. C'est ce que risquent de découvrir Darryl et son maître, le
célèbre Tortup, dont le mauvais caractère n'a d'égal que le talent pour
le scoop. Leur prochain artycle
les entraîne tous deux sur l'île de Croque-Corbeau car une
insaisissable rumeur prétend que les habitants de ce triste bout de
terre ont disparu en une nuit. Qu'y a-t-il à découvrir là-bas où jamais
personne n'a écrit un bon papier ? Rien de moins qu'un mystère qui
pourrait changer l'Ouvremonde... et le nôtre.
La suite de la présentation de l'univers de Darryl Ouvremonde est disponible sur la page Ulule du projet.
Projet Sin est le nouveau roman en solo de Lincoln Child traduit par Fabienne Gondrand, mettant en scène son énigmologue Jeremy Logan, après ses précédentes aventures dans Deep Storm et La Troisième Porte.
La quatrième de couverture du livre indique que c'est le troisième de la série. Une demi-vérité... Il s'agit bien de sa troisième aventure en France mais en fait c'est la quatrième, puisque sa seconde aventure (Terminal Freeze) est encore inédite en français à ce jour (maj 2016 : traduit depuis sous le titre La Bête d'Alaska).
L'introduction de ce Projet Sin est un savoureux clin d’œil à un passage de la Troisième Porte, que j'avais évoqué à l'époque dans ma chronique de cet opus :
Quand on sait que le héros du roman de Lincoln Child a été à la chasse
au Yéti ou qu'il a plongé dans le Loch Ness pour y chercher les traces
d'une mystérieuse créature mondialement connue, on se dit que l'auteur
tient là un personnage génial qu'il pourra faire revenir à l'occasion.
Une fois passée cette introduction, il faudra être indulgent avec Lincoln Child et attendre au minimum 80 pages pour que l'histoire commence véritablement. Mais la patience est récompensée.
Lincoln Child nous propose une intrigue dans la grande tradition des énigmes de chambre close, teintée d'ésotérisme.
C'est captivant, jusqu'à la dernière partie où l'auteur retombe dans les travers du début, avec un récit qui semble parfois inutilement bavard.
On lui pardonnera cette baisse de régime, Projet Sin se dévore en une seule bouchée et parvient à captiver son lecteur.
Ci-dessous, un morceau qui fait office de bande son durant la nouvelle enquête de Jeremy Logan.
Vivement le prochain (on croise les doigts pour que ce soit Terminal Freeze).
Présentation des éditions Ombres Noires :
L'énigmologue Jeremy Logan est mondialement connu pour sa capacité à
résoudre l'insoluble, à expliquer l'inexplicable. Appelé par l'institut
de recherche Lux, situé dans un vieux manoir de Rhode Island, il doit
enquêter sur la mort de Willard Strachey. Quelques jours avant son
décès, cet éminent informaticien s'est comporté de manière incohérente,
avant d'agresser son assistante et de se suicider de façon
spectaculaire. Logan tente de retracer les derniers jours du savant,
mais son enquête prend une tournure imprévue lorsqu'il découvre une
pièce aveugle dissimulée dans une aile abandonnée du bâtiment, que
Strachey avait été chargé de rénover. A peine y pénètre-t-il, qu'il est
en proie à d'étranges phénomènes.
Ce Projet K de Douglas Preston est un régal de bout en bout. Après un début véritablement terrifiant (on pense à Daemon de Daniel Suarez), Douglas Preston offre à
ses lecteurs un roman à l'intrigue sans temps morts. Il va jusqu'à se
payer le luxe de lorgner vers des références cultes du genre. Il est difficile de ne pas penser au à E.T. de Steven
Spielberg.
Cerise sur le gâteau, le petite clin d’œil à Carl Sagan
qui va bien. C'est l'un des romans en solo les plus aboutit de Douglas Preston
qui va faire date dans la série consacrée au personnage Wyman Ford.
« Depuis ce poste avancé, la Terre ne semble pas avoir grand intérêt.
Mais pour nous c'est très différent. Regardez encore ce petit point.
C'est ici, c'est notre foyer. C'est nous. Sur lui se trouve tous ceux
que vous aimez, tous ceux que vous connaissez, tous ceux dont vous avez
entendu parler, tous les êtres humains qui aient jamais vécu. Toute la
somme de nos joies et de nos souffrances, des milliers de religions aux
convictions assurées, d'idéologies et de doctrines économiques,
tous les chasseurs et cueilleurs, tous les héros et tous les lâches,
tous les créateurs et destructeurs de civilisations, tous les rois et
tous les paysans, tous les jeunes couples d'amoureux, tous les pères et
mères, tous les enfants plein d'espoir, les inventeurs et les
explorateurs, tous les professeurs de morale, tous les politiciens
corrompus, toutes les "superstars", tous les "guides suprêmes", tous les
saints et pécheurs de l'histoire de notre espèce ont vécu ici – sur ce
grain de poussière suspendu dans un rayon de soleil. »
Après Le Signal et Cinq Ciels, Ron Carlson et sa traductrice attitrée Sophie Aslanides reviennent aux éditions Gallmeister le 11 février 2016 dans Retour à Oakpine.
Ému par la poésie et l'humanité des personnages de ses précédents romans, c'est avec une grande impatience que j'attends l'occasion de me plonger dans ce livre de 288 pages.
Chronique à venir.
Présentation des éditions Gallmeister :
La petite ville d’Oakpine, au coeur des magnifiques paysages du Wyoming,
offre une vie paisible à ses habitants. Et c’est à cela qu’aspire
Jimmy, 50 ans, atteint du sida. Devenu un écrivain renommé à New York,
il souhaite désormais retrouver sa ville natale pour y passer les
derniers mois de sa vie, et renouer avec ses parents. Il découvre que le
destin vient de réunir à Oakpine ses trois meilleurs amis d’enfance :
Craig, Frank et Mason. Chacun a fait son chemin, construit une vie, mais
tous se trouvent aujourd’hui à un tournant de leur existence. Petit à
petit, au gré de ces retrouvailles, les quatre hommes vont se rendre
compte que leur amitié est la meilleure arme pour effacer les fantômes
du passé et affronter les obstacles du présent.
Cœurs en travers (Two Across) est le premier roman de Jeff Bartsch, à paraitre le 11 février 2016 aux éditions Anne Carrière. Il est traduit par Marie de Prémonville.
Présentation de l'éditeur :
Stanley et Vera sont deux adolescents surdoués loin de vouloir se
conformer aux projections de leurs parents. Lui est prédestiné à devenir
sénateur, et elle mathématicienne. Mais Stanley rêve d'être le plus
grand créateur de mots croisés, et entraîne Vera dans une entourloupe
après l'avoir rencontrée à un concours d'orthographe national : il
compte l'épouser pour s'émanciper.
Une idée de sortie en 2016 ? Promenez-vous dans les bois le 11 février 2016 aux éditions Fleuve. Par contre, rien ne dit que le loup n'y est pas...
Il s'agit du premier thriller de l'anglaise Ruth Ware (In a Dark, Dark Wood) mais elle a déjà écrit des romans pour ado sous le pseudo Ruth Warburton.
Ancienne prof d'anglais à Paris, elle vit désormais dans le nord de Londres avec son mari et ses deux enfants.
Présentation de l'éditeur :
Une jeune femme reçoit un message l'invitant à l'enterrement de vie de
jeune fille d'une de ses anciennes meilleures amies. Elle arrive dans
une grande propriété en verre, perdue au fond des bois. 48 heures plus
tard, elle se réveille dans un hôpital couvertes de blessures. Un
meurtre a eu lieu pendant la fête. Que s'est-il passé et qu'a-t-elle
fait ?
The Beast est un thriller flamand réalisé par Hans Herbots, avec la collaboration du producteur de Bullhead et Carl Joos, le co-scénariste de Alabama
Monroe.
Il est enfin distribué en France par KMBO Films et sera en
salles le 30 décembre 2015.
Pourquoi-vous en parler ici ?
Parce que The Beast est l'adaptation au cinéma du roman de Mo Hayder, L'Homme du soir, second opus après Birdman de la série de livres consacrée à l'inspecteur Jack Caffery, qui devient dans le film Nick Cafmeyer.
J'ai vu le film en avant-première via KMBO Films et c'est l'un des meilleurs thrillers vu au cinéma ces dernières années.
Oppressant, angoissant et obsédant comme l'a pu être Prisoners de Denis Villeneuve, The Beast est le parfait exemple de l'équilibre à trouver entre la fidélité au roman d'origine et la quête d'identité de l'adaptation.
L'interprétation
est magistrale, la réalisation efficace et le scénario
transpose parfaitement bien l'histoire de Mo Hayder dans une banlieue
Belge.
Si vous cherchez une nouvelle claque cinématographique depuis Seven, The Beast est le thriller incontournable de cette fin d'année 2015.
L'Icône Rouge, sixième enquête de l'Inspecteur Pekkala, sera publié le 25 février prochain par les éditions Anne Carrière.
Depuis le début de la traduction de la série en France en 2011(par David Fauquemberg), la qualité de l'intrigue est toujours au rendez-vous.
Je suis donc impatient de partir à la recherche de cet Icône Rouge !
Présentation de l'éditeur :
Retranchés dans la crypte d'une église allemande au plus fort des
combats, deux soldats russes découvrent une icône que tout le monde
pensait détruite. Le détective Pekkala, ami de Staline, mène l'enquête.
« Nuit blanche assurée. » The Independent « Vengeances est un roman noir inventif, énergique et captivant. » The Times « L’un des thrillers les plus captivants que j’ai lus depuis des années. Hypnotique ! Aichner sonde les profondeurs les plus sombres de l’âme humaine. » Lisa Gardner
Vengeances (Totenfrau) du romancier allemand Bernhard Aichner, est la première partie d'une trilogie à paraitre le 03 février 2016 aux éditions de l'Archipel.
Il est traduit par Céline Maurice.
Une adaptation pour le cinéma est en actuellement en cours de production aux États-Unis.
Une
héroïne énigmatique, amorale, qui tue sans scrupules ni remords, mais ô
combien attachante, une écriture syncopée, nerveuse, au service d’un
scénario efficace... On comprend pourquoi la presse étrangère a trouvé
que ce thriller offrait des résonances avec Kill Bill, Dexter et une
certaine Lisbeth Salander...
Présentation de l'éditeur :
Brünhilde déteste son prénom. Elle déteste plus encore ses parents
adoptifs, propriétaires d’une entreprise de pompes funèbres. Lors d’une
croisière, Blum – comme elle se fait appeler – décide qu’il est temps
pour eux de mourir. Huit ans plus tard, elle vit avec l’homme qui le premier
a répondu à son appel de détresse. Mark est policier. Blum a repris et
modernisé l’entreprise familiale. Ils sont les parents de deux fillettes de 3 et 5 ans. Ils sont heureux. Mais la moto de Mark est
percutée par une voiture. Tout sauf un accident. Blum découvre que Mark
enquêtait sur l’enlèvement de Dunja, une jeune Moldave séquestrée et torturée par cinq hommes masqués. Pour venger Mark, Blum décide de les retrouver...
C'est un nouveau coup de maître des éditions de la Martinière, qui, après l'excellent Des garçons bien élevés du britannique Tony Parsons, nous proposent cette fois un roman français, le Festin des fauves, écrit par Dominique Maisons et à paraitre Jeudi 5 novembre 2015.
Le romancier parvient avec justesse à mettre en scène une belle galerie de personnages évoluant dans une intrigue riche aux enjeux complexes. Nous nous retrouvons happés dans cet ambitieux
thriller qui nous plongent au cœur d'une intrigue visant
les plus hautes sphères de l’État.
Ainsi, les promesses des premières pages du roman sont tenues de bout en bout et Dominique Maisons parvient avec savoir-faire à ne jamais galvauder le potentiel de ses personnages. Il crée un fort sentiment de compassion entre ses créations et les lecteurs. Un sentiment d'attachement qui résonne très fort au moment de tourner l'ultime page du livre.
Ce festin des fauves s'avère être un véritable repas de fête pour les amateurs du genre. Ces derniers ne devraient rien laisser dans leurs assiettes !
À la fois hommage aux icônes de la littérature "populaire" (Judex, Belphégor, Fantômas, Arsène Lupin, etc.) et bourré de références à l'univers des comic books, Le Festin des fauves de Dominique Maisons est une pépite, l'un des mes coups de cœur de cette fin d'année 2015.
Voulez-vous un petit avant-goût du programme 2016 des éditions Sonatine ?
Après être passé par les éditions Gallimard de la collection Série Noire et les éditions du Rocher, le nouveau roman de Giampaolo Simi, La Nuit derrière moi, est à paraitre le 21 janvier prochain chez Sonatine. Il est traduit par Sophie Royère.
Présentation de l'éditeur :
« J’ai une deuxième vie : celle de Furio Guerri, le monstre. ».
C’est
ainsi que commence la confession du héros de ce livre, agent commercial
dans une société d’imprimerie, bien sous tous rapports. Soigner son
sourire et ses chaussures, tel est le secret, selon lui, du bon vendeur.
Il a une belle maison dans la province de Pise, une femme qu’il aime,
une fille pour qui il s’efforce d’être un père aimant et compréhensif.
Un modèle.
Mais, derrière les apparences, il y a la face obscure de Furio, qui
passe certaines de ses journées sous une identité d’emprunt, rôde pour
une raison obscure près d’une école primaire, et épie les jeunes élèves.
Quand il commence à connaître quelques soucis professionnels et qu’il
découvre que sa femme, Elisa, lui cache des choses, son « existence
officielle » commence peu à peu à se fissurer. La tension monte, jusqu’à
devenir insupportable. Va-t-il parvenir à se contrôler encore longtemps
?
Prendre Gloria, à paraitre le 14 janvier prochain aux éditions Fleuve sous une superbe couverture, sera la dernière partie du diptyque de Marie Neuser commencé avec Prendre Lily.
Voir la chronique de Prendre LilyICI et l'interview vidéo de la romancière à Saint-Maur en poche ICI.
J'ai besoin de vous dire que c'est un des romans très attendu de ce début 2016 ? Chronique à suivre.
Présentation de l'éditeur :
La genèse de l'affaire du "Haircut Killer" ou comment Damiano Solivo est
devenu le serial killer qui secoua l'Italie pendant dix-sept ans. Tout
commence dans une ville de province italienne. Le dimanche 12 septembre
1993, Gloria retourne furtivement à l'église pour un rendez-vous de
quelques minutes. Elle ne ressortira jamais. L'enquête débute, sans
corps, au milieu du chagrin et des parjures.