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Le 8 juillet 1982, lors de cette demi-finale qui a opposé la France à l'Allemagne pour la Coupe du Monde, j'avais 7 ans. Le seul souvenir que j'en garde, c'est via la mascotte de cette compétition qui avait lieux en Espagne, Naranjito.
Le porte-crayon Naranjito |
Génie parce qu'il s'intègre parfaitement dans la bibliographie de Michael Mention. La capacité de ce jeune auteur à mêler polar et pop culture prend ici une nouvelle dimension.
Parce que Jeudi Noir n'est pas un polar sur le football. C'est d'abord une très efficace mise en abyme sur l'un des rouages indispensable de la mécanique d'un bon roman : sa capacité à hanter son lecteur.
Et c'est ce qui nous permet au fil des pages de rentrer dans les crampons de ce joueur fictif : lui aussi se retrouve rapidement hanté par cette énergie électrique qui circule ce soir là dans le stade. Un véritable cas de possession qui va transporter le joueur narrateur dans un périple mémorable.
Et cet état de transe, le lecteur va le faire sien. Comme dans ses autres romans, Michael Mention va utiliser la pop culture pour intégrer des ingrédients qui vont contribuer à nous intégrer dans cette bulle temporelle.
Et encore une fois, ça fonctionne. Difficile de refermer le roman sans éprouver l'envie de "revoir" toutes ces images qui nous ont hanté en cours de lecture.
L'arrivée de Michael Mention aux cotés de Marin Ledun est un gage de qualité qui confirme l'attachement de l'équipe d'Ombres Noires à nous proposer des voix originales.
Un très bon exercice de style qui confirme le bien que je pense de Michael Mention. Une nouvelle voix est né et c'est toujours un plaisir de la voir s'épanouir de la sorte.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com