dimanche 2 mars 2014
Chronique : Un Vent de cendres - Sandrine Collette (Denoel)
Et sous les cendres...
Après un impressionnant premier roman (Des nœuds d'acier, désormais disponible en format poche), Sandrine Collette est de retour dans la collection Sueurs Froides avec Un vent de cendres.
Je vais vous avouer que j'ai eu un mal fou à m'immerger dans cette histoire. J'ai eu l'impression de me retrouver au cœur de la nouvelle saga de l'été d'une grande chaîne télé, avec la jeune fille qui arrive à la campagne et qui ressemble terriblement à une jeune femme décédé, son frère qui est très/trop protecteur, des maitres des lieux ravagés autant sur le point physique que psychologique, une étrange fascination malsaine, etc.
Et cette impression que les évènements vont mal tourner, ce vent froid qui navigue entre les personnages en cherchant sa première proie, qui la trouve, semble retomber et nous perdre.
Les chapitres sont des journées qui s'enchaînent, neuf chapitres pour neuf journées.
Je tourne donc les pages, sans être convaincu par le décor et l'ambiance que me propose Sandrine Collette. Je n'éprouve pas d'empathie pour cette chronique d'une grosse semaine de vendange marquée par une disparition dont tous le monde se fout, sauf l'héroïne.
Et arrivent les vingt dernières pages. Et la conclusion.
BANG
BANG
Ce qui me semblait par moment futile était l'arbre qui cachait la forêt.
Alors certes, j'ai l'impression que la caractérisation de certains personnages manque de profondeur (on a le frère de l’héroïne surprotecteur, limite incestueux dans sa volonté de faire rempart, cette héroïne qui semble avoir un paquet de casseroles mais dont on ne sait rien, une attirance qui nait aussi vite qu'elle a disparu, etc.).
Mais ces vingt dernières pages changent la donne. C'est là le cœur du roman. Mais comme Sandrine Collette est joueuse, elle invite son lecteur à réfléchir et lui offre la possibilité de regarder ce cœur de plus près, de voir ce qui est caché sous les cendres.
Une révélation qui en créée une autre.
Un nœud d'intrigue dont il faut en dire le moins possible pour que chaque lecteur puisse l'envisager avec un œil vierge.
Typiquement le genre de fin qui va permettre aux lecteurs de se lancer dans des débats passionnés, afin d'explorer un peu plus les quelques pistes offertes par la romancière.
Alors oui, j'ai un peu avancé à l'aveuglette dans les 235 premières pages ce vent de cendres. Et puis d'un coup, j'ai commencé à nettoyer certains décors, certains visages de ces cendres. Et...
Chut, je vous laisse en faire l'expérience !
Frédéric Fontès, 4decouv.com
PS : pour lire les spoilers concernant le roman, je vous invite à passer sur le sujet lancé sur le forum des Rivières Pourpres, en cliquant ICI.
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