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Le représentant de la loi hanté, le fait qu'il se salisse les mains au grès de la volonté d'un de ses bosses, véreux et qui touche à l'immobilier, le personnage du journaliste un peu hanté lui aussi qui commence à tirer sur le bon fil, la banlieue comme terrain de chasse. Les cowboys, les indiens, le fric, les fantômes, les femmes et la brûlure de l'alcool qui se confond avec les brûlures de l'âme.
Comme dans les Chiens du paradis, c'est noir, cynique, irrévérencieux, pessimiste, colérique, jouissif, et explosif.
Explosif, comme ce fameux fil que le journaliste découvre. Au mieux, il prend conscience que ce n'est pas un simple fil, mais en fait la longue mèche qui mettra le feu aux poudres...
Explosif, comme ces incendies criminels qui naissent au bout de la flamme d'un briquet.
Explosif comme les souvenirs du flic, comme ses voix qui viennent le hanter.
Et puis explosif comme l'écriture de Jérôme Fansten, sans concession.
Qu'ils soient à deux pas du paradis ou qu'ils errent depuis longtemps sur les routes du purgatoire, les personnages du romancier se promènent au bord du gouffre. Même s'ils savent que pour eux, la rédemption est un vieux souvenir, ils n'ont pas peur de l'enfer parce qu'ils y vivent déjà.
Mon avis sur Polars Pourpres : Nouvel uppercut, nouveau western urbain pour Jérôme Fansten. Ils nous racontent l'histoire de personnages hantés qui errent entre paradis et enfer, tiraillés selon les cas par leur conscience (ange) ou leur cauchemar (démon). Mais la quête de rédemption s'annonce difficile quand tout est joué d'avance... Comme avec son précédent roman, l'auteur joue avec les flammes, celles qui habitent les cœurs et celles qui jaillissent des briquets. Mon coup de cœur de Janvier.
Frédéric Fontès, 4decouv
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