Une blogueuse qui se plaint des fautes d'orthographe dans le livre et un responsable du support (s'il était éditeur, ça se saurait) qui fait des fautes en s'adressant à elle, la boucle est bouclée...
Les détails ICI et LÀ.
Et un extrait :
« Je trouve donc inadmissible qu’un bloggeur totalement inconnu, n’ayant aucunes qualifications ou reconnaissance du métier puisse à ce point venir critiquer de la sorte notre marque. »
J'ai honte pour la personne qui se ditJ'ai honte pour l'auteur(e) du roman concerné qui ne trouve rien de mieux que de se cacher derrière son
Parce que si l'on suit le raisonnement du responsable de la machine à faire des photocopies, s'il juge que la "bloggueuse (avec un seul G) n'a aucunes (sans S) qualifications (sans S) ou reconnaissance du métier", qui est-il lui pour réclamer un tel niveau d'exigence, alors qu'il n'est apte qu'à imprimer des textes bourrés de fautes ? En quoi peut-il prétendre avoir plus de légitimité qu'une "simple blogueuse" alors qu'il produit au nom de sa marque, du matériel qui fait injure à la langue française ?
Quand on n'est pas capable d'assumer le fait de mettre à disposition des lecteurs du matériel dans cet état, je pense sincèrement qu'il faut changer d'activité. Je parle surtout pour l'auteur(e). Le patron de la boîte de photocopie revendique, à juste titre, qu'il n'est là que pour imprimer des textes.
Comme l'a dit le vieux sage : " quand on a dans son jardin des fleurs qui sentent les pieds mal lavés, il ne faut pas s'étonner d'avoir les yeux qui piquent en ouvrant les volets."
C'est un phénomène que l'on découvre depuis quelques années. On a des pseudo chanteurs qui viennent chercher leur quart d'heure de gloire en passant à la Nouvelle Star. Et on se retrouve avec l'équivalent en littérature. Ce n'est certainement pas représentatifs de la majeure partie des gens qui galèrent avec l'auto-édition. Mais quand même... Y en a marre de la Star Ac des livres !! Marre marre marre !
Si c'était aussi simple de produire un bon livre, ça se saurait ! L'écriture, ce n'est pas un passe-temps. Certains s'étonnent que l'autopublication souffre d'une sale image mais avec ce genre de réactions c'est tout à fait compréhensible. L'écriture demande de la rigueur et de l’honnêteté. C'est un sacré sacerdoce, non ? Ce n'est pas un simple mot sur une carte de visite. Pas un passe-droit pour parader dans des salons ou jouer des épaules pour apparaître sur des photos en compagnie d'auteurs réputés. C'est un truc qui vient du bide, c'est un miroir finalement. On met sur papier ce que l'on a d'écrit au fond de soi.
Comment peut-on se dire amoureux de littérature au point d'éprouver l'envie d'écrire, être capable de mettre à disposition du public un texte non corrigé et au final trouver intolérable qu'une lectrice puisse être scandalisée en le revendiquant sur son site ?
Comment peut-on oser crier à l'injustice en exigeant que la chronique disparaisse, alors qu'elle ne fait que constater l'effroyable vérité ?
Je suis consterné, mais pas étonné. C'est quand même incroyable ! AU SECOURS !!!
Pour finir, je ne sais pas ce qui est le plus lamentable : que l'auteur(e) n'accepte pas que l'on ose lui mettre devant les yeux les faiblesses de son texte, ou que personne jusque-là n'ait eu l’honnêteté de le lui dire...
Frédéric Fontès
4 commentaires:
Bonjour Frédéric, j'ai reçu un commentaire avec ton lien et je l'ai donc rajouté à mon billet. Merci de ton intervention. Je te rassure, la blogueuse a continué son blog, elle a pris une petite pause, a recommencé à publier sans autoriser les commentaires et est revenue à la normale.
Je vais en profiter pour découvrir ton blog.
Pas de quoi. Il faut surtout que la miss replace sa chronique en ligne.
Merci pour le lien et merci pour ce billet qui est une piqûre de rappel essentielle.
un truc aussi, qui va sans dire, mais qui va pourtant mieux en le disant, c'est que la capacité à encaisser les critiques (et éventuellement à savoir y répondre intelligemment, mais ça, à la limite, c'est subsidiaire) est un signe de maturité.
et à l'ère fèces-bouc, j'ai l'impression que c'est une capacité qui se raréfie.
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