Les 500 est le premier roman de Matthew Quirk et il mérite votre attention. Dans le sens où les lecteurs attentifs qui aiment les romans à gros potentiels vont être servi. Et surtout dans le sens où c'est un roman exigeant tant le sujet est pointu au premier abord et d'une diabolique efficacité.
À 31 ans, l'auteur produit un roman qui n'a rien à envier à ceux de Robert Ludlum, Brad Meltzer et Gregg Hurwitz.
Les 500 est un livre que vous aurez bien du mal à refermer tant l'intrigue est captivante et sans temps mort. Avec une galerie de personnages bien campés, Matthew Quirk fait petit à petit monter les enjeux de ce poker menteur. Les possesseurs des meilleurs cartes et les bluffeurs professionnels s'affrontent dans une partie qui va faire couler le sang et dont l'énorme mise conduira inexorablement le perdant au tapis. Comme le disait le personnage incarné par Paul Newman dans le film Cool Hand Luke, "sometimes, nothing can be a real good hand." Parce que pour en arriver à ne plus rien avoir en mains, Mike Ford, le héros, va vivre une véritable descente aux enfers.
Mais c'est ce qui fait le charme des romans de ce genre, avec un héros incarnant le candide (une projection du lecteur finalement), qui découvre les arcanes du pouvoir et qui va mettre en pratique ses acquis pour se dépêtrer du piège qui se referme autour de lui.
Les 500 est l'un des romans anglo-saxons du mois d'octobre sur lequel aucun amateur du genre ne devra faire l'impasse. Il est traduit par Hubert Tézenas pour les éditions du Cherche-Midi.
Frédéric Fontès
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