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La seconde enquête du commissaire Mørck est disponible depuis aujourd'hui en librairie.
Ce dernier, de nouveau aidé par son acolyte Assad, va devoir enquêter sur une série de meurtres et de disparitions.
Jussi Adler-Olsen produit un nouvel opus certainement moins oppressant que le précédent, Miséricorde, mais Profanation donne la part belle à la psychologie de ses personnages. L'intrigue est construite autours de cette bande de lycéens devenus de riches hommes d'affaires, qui prennent désormais plaisir à participer à des parties de chasses. Le traitement de l'auteur est particulièrement intéressant puisqu'il met en scène de véritables prédateurs enragés, dont l'un des membres du groupe fondateur va finir par chasser le gros de cette meute.
Et c'est un grand personnage féminin que met en scène le romancier danois. Kimmie est un monstre qui parvient malgré tout à attirer une forme de sympathie. On pense alors à un autre roman qui mettait en scène un personnage aussi atypique : Alex de Pierre Lemaitre. C'est étrange puisque j'avais déjà fait cette filiation en chroniquant le précédent ouvrage de l'auteur danois, Miséricorde. Il a un talent évidant pour mettre en scène des personnages féminins qui prennent une importance capitale dans le cœur de ses intrigues. On peut même dire qu'elles sont le cœur de ses intrigues.
Kimmie devient l'autre héroïne du récit. Une femme maudite et condamnée à l'enfer pour les atrocités auxquels elle a participé et qui part en quête de rédemption en débutant une partie de chasse dont elle sera la seule prédatrice. Elle devient finalement ce renard enragé que l'on retrouve dans l'intrigue : enragée et devenue folle, sa première morsure est quasi létale...
Jussi Adler-Olsen joue avec notre patience en révélant juste ce qu'il faut de chair à la mythologie de Carl Mørck et des autres personnages qui gravitent autours de lui. Toujours aussi attachant, on le quitte à la dernière page de Profanation en sachant que l'attente va être longue avant de pouvoir le retrouver dans une troisième enquête.
Frédéric Fontès
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