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C'est aussi un outil à double tranchant : d'un côté, il permet au lecteur d'incarner un personnage avec une plus grande facilité, puisqu'il commence le livre vierge de souvenirs, comme le personnage touché par ce maux. De l'autre, il donne au romancier une grande amplitude pour jouer avec les éléments primordiaux dans ce genre d'intrigue : la vérité, les souvenirs et les secrets.Exercice de style particulièrement difficile puisque le romancier donne vie à des personnages qui ont perdu la mémoire et en même temps, il donne des informations aux lecteurs via son narrateur. Le revers de la médaille, c'est lorsque le narrateur omniscient donne trop de détails par rapport à ceux que le personnage est sensé avoir oublié. Il faut trouver un juste équilibre et surtout, créer l'élément qui va permettre à l'auteur d'aller au-delà de l'oubli. C'est plus difficile qu'il n'y parait de raconter l'histoire d'un personnage qui n'a plus de passé, tout en donnant un maximum d'informations aux lecteurs.
Et Gabriel Katz s'en sort parfaitement bien. Il faut atteindre la moitié du livre pour découvrir le véritable sens du nom de la série, le Puits des mémoires, ses tenants et ses aboutissants. Et le concept se révèle particulièrement intéressant puisque d'un coup, le lecteur peut être lui aussi touché par ce Puits des mémoires...
Ce premier tome, La Traque, nous permet de découvrir un univers, des us et coutumes et des personnages très attachants. Impossible de ne pas terminer ce premier opus sans avoir envie de se ruer sur la suite. Même si la conclusion de cette traque laisse un peu sur la faim (on était peut être en attente d'une grosse révélation) et que certaines ellipses peuvent parfois un peu perdre le lecteur, Gabriel Katz donne la parfaite impulsion à cette quête qui va entrainer le lecteur vers la suite, à paraitre en octobre prochain et le laisser, entre temps, avec une myriade de souvenirs en tête.
À noter la superbe couverture de l'illustrateur Miguel Coimbra et un petit bémol pour l'éditeur Scrinéo : j'ai été constamment sorti de ma lecture par les "césures" qui séparent le texte et les dialogues. On se doute que c'est une mise en page qui permet au livre d'atteindre les 400 pages mais cela casse le rythme de la lecture, en créant des temps morts là où il ne devrait pas y en avoir. Cliquez ICI pour lire le premier chapitre et voir un exemple en page 10 du livre.
Vivement le mois d'octobre et le tome 2, Le Fils de la lune, qui devrait nous révéler son lot de bonnes surprises.
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Frédéric Fontès
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