Quelques mots sont parfois suffisants pour me donner envie de me ruer sur un roman. En ce qui concerne ce Crépuscule des guignols de Chrysostome Gourio, une poignée d'entre eux auront une nouvelle fois prouvé leur efficacité : ancien libraire au Comptoir des Mots et western philosophique. En attendant de l'avoir entre les mains et de le chroniquer, voici la présentation de l'éditeur :
Par une nuit tranquille, alors que le printemps s'installe paisiblement sur le chinonais, Arthur Saint-Doth, ancien flic reconverti en producteur viticole, voit sa maison, sa femme et ses enfants atomisés à coups de bazooka. Pour se défendre, il réveille la raison kantienne qu'il a enfouie en lui depuis des années. Ce sont des heideggeriens qui ont fait le coup, et ils tenteront tout pour finir le travail et le descendre à son tour. Il va donc chercher son comparse de toujours, Lazare Gauthier, un pur rabelaisien qui n'a d'autre obsession que de trouver la Dive Bouteille. Pour mener à bien cette quête qui les conduira dans les bas-fonds boueux de Paris, ils s'adjoindront l'aide de David Nakache, dit le Prince, et de sa bande de philosophes qui règlent les disputatio à coups de verbe ou de balles réelles. C'est selon. Ensemble, ils découvriront que ce qui s'ourdit dans l'ombre n'est ni plus ni moins qu'un coup d'État, une sombre histoire de vengeance où se joue l'avenir de la pensée occidentale. Et quand on sait que celui-ci se décidera sous les feux nourris des jugements synthétiques a priori auxquels répondront des tirs de Desert Eagle.50, on est en droit de se demander si ce n'est tout simplement pas la fin de l'Histoire qui s'écrit.
Né en 1970 à Salonique, Chrysostome Gourio fut libraire au Comptoir des mots, place Gambetta à Paris, durant de nombreuses années. Il est maintenant interprète pour les sourds et muets et vit à Toulouse. Après le succès d'estime de son Poulpe (publié en 2010), il s'illustre aujourd'hui dans un genre neuf : le western philosophique.
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