jeudi 3 novembre 2011

Chronique : Miséricorde de Jussi Adler-Olsen (Albin Michel)

La présentation du livre est ICI.
J'ai toujours été passionné par les romans policiers qui abordent les enquêtes de dossiers classés. C'est un exercice qui se prête parfaitement à la douce montée en puissance d'une intrigue policière.
Michael Connely a été une révélation en ce qui me concerne avec Les Égouts de Los Angeles et son personnage récurrent Harry Bosch.
La reprise d'un dossier classé est tout un art. L'auteur du roman profite de ce nouvel œil sur le dossier pour montrer à son lecteur comment finalement on aurait dû voir cette enquête dès la première fois.
C'est là où cela devient passionnant. Quand le héros hérite de ce dossier, il va devoir s'immerger dedans, tripoter du papier, des rapports, des photos, boire beaucoup de café et ré-arranger chaque élément de l'enquête afin de mettre le doigt sur celui qui a été oublié et commencer à tirer le fil d'indices qui mène à la solution.
John Katzenbach fait des merveilles dans le genre avec L'Analyste et son héros est seul à le faire. Quand le personnage du flic a une équipe pour faire le boulot, on voit toute l'importance que revêt un simple interrogatoire, une enquête de voisinage et une recherche un peu poussée.
Jussi Adler Olsen l'a parfaitement compris et intégré. Il est évident qu'il est un grand consommateur de romans anglo-saxons du genre et il a parfaitement su se l'accaparer et y mettre les couleurs de la Scandinavie.
Ici, il donne vie à un flic blessé, plein d'amertume, que sa hiérarchie pense envoyer dans une voie de garage. Mais, aidé par un second qui cache particulièrement bien son jeu, il va montrer l'étendu de son savoir.
C'est l'un des éléments qui va rendre captivante la lecture de ce roman. En ce qui concerne le reste, l'auteur intègre dans son récit des dimensions politiques et médiatiques qui deviennent de véritables ressorts pour faire rebondir l'intrigue.
L'alternance des points de vue est aussi très intéressante, et contribue grandement à la montée en puissance du récit, jusqu'à la décompression finale... C'est l'un des atouts du roman Alex de Pierre Lemaitre.

Alors si vous aimez les romans de Michael Connelly, de John Katzenbach et de Pierre Lemaitre, ruez-vous sur ce premier roman Jussi Adler-Olsen, qui devrait être le début d'une longue série.
Si vous avez déjà lu ce livre et que vous n'avez pas encore lu l'un des auteurs cités plus haut, allez à leur découverte !



Frédéric Fontès

1 commentaire:

magpresse33 a dit…

livre critiqué (et apprécié) ici aussi : http://magpresse.blogspot.com

Bravo pour votre blog !