dimanche 27 novembre 2011

Chronique : Meurtre aux poissons rouges de Camilleri & Lucarelli (Fleuve Noir)


Présentation ICI.
Ce Meurtre aux poissons rouges, c'est à la fois une rencontre humaine fictive et réelle (rencontre entre les deux héros des deux auteurs, rencontres entre les deux auteurs), c'est un objet particulièrement original (quand on découvre la manière dont le roman a été écrit, on comprends alors l'autre raison de ces multiples cliffhangers et ressorts de l'intrigue. Et puis c'est la meilleur carte de visite qui existe pour faire découvrir le commissaire Montalbano d'Andrea Camilleri et l'inspectrice Grazia Negro de Carlo Lucarelli à de futurs nouveaux lecteurs. 
Le roman prend un nouveau sens quand on lit, grâce au post-face de l'éditeur italien Daniele di Gennaro, ce qu'est finalement cet Acqua in bocca. Très pertinentes aussi les métaphores que ce dernier utilise pour parler des deux styles des auteurs et de la construction de l'intrigue. Il parle de la musicalité qui s'exprime quand les deux auteurs improvisent et racontent la première ébauche de l'histoire à l'occasion du tournage d'un documentaire. Une musicalité qui fait penser à deux joueurs de jazz qui se parlent, qui se répondent et qui s'attaquent par instruments interposés. Ici, les instruments, ce sont les mots d'Andrea Camilleri et de Carlo Lucarelli. L'autre métaphore évoquée, c'est celle plus classique qui concerne la majeur partie des écrivains de polars et de thrillers : le jeu des échecs. Le jazz et les échecs. Deux choses qui représentent bien les deux univers qui tournent en rond dans ce bocal que vous je vous invite à ouvrir très vite !




Frédéric Fontès

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