À l'occasion de la sortie du nouveau roman de William Peter Blatty, Dimiter, les éditions Robert Laffont ressortent L'Exorciste, dans la collection Pavillons Poche.
Étrangement, alors que je considère l'adaptation ciné comme un de mes films cultes, je n'ai jamais lu le roman d'origine. Mais je vais y remédier très vite maintenant que j'ai le livre en main.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu cette impression si particulière d'avoir face à moi un livre fondateur, qui dégage une véritable puissance, une aura maléfique.
Vous imaginez à quel point j'ai hâte de me replonger dans cet univers brûlant, cauchemardesque, et si effrayant...
Des événements insolites et angoissants se produisent dans la maison de la célèbre actrice Chris MacNeil. Des bruits qui viennent de nulle part, des meubles qui semblent se déplacer dans la nuit. Et la petite Regan, fillette de douze ans, qui change peu à peu mais radicalement de comportement. Sa mère s'inquiète et les médecins, perplexes, sont incapables de comprendre le phénomène. Dédoublement de personnalité ? Hystérie ? Si l'enfant en présente les symptômes comportementaux, aucune preuve clinique ne parvient à prouver ces éventualités. Scanners, radios, analyses multiples. Tout est mis en œuvre pour tenter de percer à jour ce mystère, mais l'énigme demeure insoluble. Les neuro psychiatres ne découvrent rien. Ni lésion cérébrale, ni épilepsie ou schizophrénie. La situation s'aggrave encore lorsque Burke, le meilleur ami de Chris, est retrouvé mort sous la fenêtre de Regan. Pendant ce temps, l'état de la fillette continue d'empirer : lévitation, hyperkinésie, glossolalie, force herculéenne. Jusqu'au moment où un psychiatre suggère l'exorcisme.
Un style glacial et angoissant, qui donne des sueurs froides. Des descriptions chocs et des scènes terrifiantes propulsent ce livre et son auteur au rang des maîtres du genre.
William Peter Blatty est né à New York en 1928. Après une scolarité chez les religieux, notamment chez les Jésuites, il poursuit des études de littérature anglaise à George Washington University. Il écrit plusieurs romans et scenarii de films avant d'arriver à l'apogée de sa carrière littéraire avec L'Exorciste (1971), qu'il adaptera et mettra en scène pour en faire le film d'épouvante devenu l'emblème du genre (1973). Par la suite, il continua à écrire et à réaliser des films.
Frédéric Fontès
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