Moi qui ne connait pas bien l'univers d'Agatha Christie, je pense que ce livre de John Curran, à paraitre le 20 avril et traduit par Gérard de Chergé pour les éditions du Masque, devrait combler quelques-unes de mes lacunes !
Après la mort de la fille d’Agatha Christie, Rosalind, en 2004, un véritable trésor a été découvert à Greenway House, la demeure familiale du Devon : 73 carnets, sous la forme de cahiers d’écolier et carnets de toutes sortes, griffonnés de son écriture quasiment illisible, dans le désordre, datés ou non, ou de manière incomplète. Y figuraient pêle-mêle notes d’écriture prises sur le coup de l’inspiration, et pas forcément dans son bureau ; listes de personnages, de mobiles de meurtre, de poisons, de lieux de crime possibles, mais aussi de courses à faire, d’invités éventuels et autres détails domestiques ; et surtout, les manuscrits de deux nouvelles inédites. L’une, L’Incident de la balle du chien, était connue des spécialistes mais n’avait pas été publiée parce que trop proche d’un autre texte ; l’autre, La Capture de Cerbère, qui est la véritable dernière enquête d’Hercule Poirot, était une découverte totale. Les abréviations, biffures, répétitions témoignent des doutes et tâtonnements, mais aussi du processus créatif de l’auteur, dont la méthode consistait à ne pas en avoir ! John Curran, en bon universitaire, a déchiffré, classé, analysé pendant quatre ans cet héritage inestimable, dont la lecture éclaire d’un jour nouveau le personnage somme toute assez mystérieux de « Dame Agatha ».
Frédéric Fontès
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