Le nouveau roman de Martin Cruz Smith sera disponible le 04 mai prochain. Moscou, cour des miracles est traduit par Estelle Roudet, pour les éditions Calmann-Levy dans la collection "Robert Pépin présente ..."
Après Le Spectre de Staline, qui traitait des relations entre les partis nationalistes (communistes y compris) et de la corruption liée à la guerre de Tchétchénie, Martin Cruz Smith s’attaque à la montée d’un lumpen-prolétariat de plus en plus violent et manipulé par le pouvoir et les oligarques.
Un train qui file dans la nuit ; une mère célibataire qui rejoint Moscou pour changer de vie ; un soldat cruel prêt à tout pour, semblerait-il, coucher avec une femme ; et un nourrisson qui disparaît sans laisser de traces. Voici comment commence le roman. Pendant ce temps-là, le cadavre d’une femme très élégante est retrouvé dans une baraque de chantier de construction près d’une voix ferrée. La police veut croire à une overdose, mais Arkady est plus consciencieux et il découvre, dans la poche de la victime, une invitation à un bal de charité du premier ministre. Qui a tué cette femme et pourquoi ? C’est un univers très contrasté que Martin Cruz Smith décrit dans Moscou, cour des miracles : d’un côté, le monde des pickpockets, prostituées, maquereaux, voleurs, assassins de commande et autres pervers sexuels, et de l’autre, celui des oligarques qui ont fait Poutine et qui lui résistent – avec, bien sûr, des passerelles entre les deux. Tout cela sur fond de bureaucratie héritée du communisme et de pouvoir poutinien.
mercredi 27 avril 2011
mardi 26 avril 2011
L'été tous les chats s'ennuient de Philippe Georget (Jigal)
Déjà récompensé par le Prix du Premier Roman Policier 2011 de la ville de Lens, le livre de Philippe Georget vient de remporter le Prix Polar SNCF 2011. L'été tous les chats s'ennuient a été publié par les éditions Jigal en 2009.
C'est l'été, il fait chaud, les touristes sont arrivés et au commissariat de Perpignan, Sebag et Molina, flics désabusés rongés par la routine, gèrent les affaires courantes sans grand enthousiasme. Mais bientôt une jeune Hollandaise est sauvagement assassinée sur une plage d'Argelès et une autre disparaît sans laisser de traces dans les ruelles de la ville. Sérial killer ou pas, la presse se déchaîne aussitôt ! Placé bien malgré lui au centre d'un jeu diabolique, Sebag, à la merci d'un psychopathe, va mettre de côté soucis, problèmes de cœur et questions existentielles, pour sauver ce qui peut l'être encore !
" Elle attend sans joie, patiente et succombe. La maison de pierre deviendra sa tombe. Qui fait quoi, qui attrape qui ? Qui est le chat, qui est la souris ? "
C'est l'été, il fait chaud, les touristes sont arrivés et au commissariat de Perpignan, Sebag et Molina, flics désabusés rongés par la routine, gèrent les affaires courantes sans grand enthousiasme. Mais bientôt une jeune Hollandaise est sauvagement assassinée sur une plage d'Argelès et une autre disparaît sans laisser de traces dans les ruelles de la ville. Sérial killer ou pas, la presse se déchaîne aussitôt ! Placé bien malgré lui au centre d'un jeu diabolique, Sebag, à la merci d'un psychopathe, va mettre de côté soucis, problèmes de cœur et questions existentielles, pour sauver ce qui peut l'être encore !
" Elle attend sans joie, patiente et succombe. La maison de pierre deviendra sa tombe. Qui fait quoi, qui attrape qui ? Qui est le chat, qui est la souris ? "
Spirale de Paul Mc Euen (Ixelles)
Le premier roman de Paul McEuen va être publié le 27 avril aux éditions Ixelles. Voici la présentation de l'éditeur :
« Le scénario de Spirale est hélas plausible…. C’est un premier roman véritablement excitant. Bienvenue à Paul McEuen dans la communauté du thriller ! » Steve Berry
Mars 1946 – Océan pacifique, au large des côtes japonaises
Sur le pont du destroyer USS North Dakota, le jeune biologiste Liam Connor observe aux jumelles un canot de survie qui approche. À son bord, des soldats américains. Le commandant donne l’ordre de tirer. À quelques miles, l’USS Vanguard. Un champignon tueur, Fungus Spiralis, dernière trouvaille des Japonais, a infecté le navire. Son équipage est décimé. Les derniers survivants hurlent de douleur et sombrent dans la folie. Liam Connor découvre avec horreur les projets d’armement bactériologique de l’unité militaire de recherche 731.
Octobre 2010 – Sur le campus de Cornell aux États-Unis
Liam Connor est professeur de biologie émérite, passionné par les champignons et leurs utilisations biologiques. Il anime également un laboratoire de recherches sur les nanotechnologies. Depuis quelque temps, suivi et épié, le Pr Connor se sent en danger.
Lorsque le Pr Liam Connor est retrouvé mort au fond des gorges d’Ithaca, Jake Sterling, son collaborateur au laboratoire, refuse de croire à un suicide. Pourquoi l’un des biologistes les plus éminents au monde se serait suicidé à 85 ans ? Pourquoi cet homme vaillant qui a traversé le siècle et a survécu aux épisodes les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale se serait jeté d’un pont ?
Bientôt, Jake aidé par Maggie, la petite fille du professeur, découvre des messages énigmatiques laissés par le défunt. Ce qui commence comme une quête de réponses conduit rapidement à une série de révélations terribles au carrefour des guerres bactériologiques et des nanosciences. Un secret dévastateur qui a traversé plus de 60 ans, des côtes du Japon jusqu’aux États-Unis aujourd’hui.
Une course contre la montre pour arrêter la prolifération dévastatrice de la plus terrible des armes biologiques.
Paul McEuen
Paul McEuen est professeur de Physique à l’Université de Cornell. Il a reçu de nombreuses distinctions pour ses recherches, notamment le Prix Agilent Technologies Europhysics et le Prix national américain du jeune chercheur. Outre ses travaux à Cornell, il collabore à la National Public Radio, à la BBC et joue un rôle de 1er plan dans l’élaboration de la politique des nanosciences aux USA.
Spirale est son premier roman. Il est publié à ce jour dans 18 pays.
« Le scénario de Spirale est hélas plausible…. C’est un premier roman véritablement excitant. Bienvenue à Paul McEuen dans la communauté du thriller ! » Steve Berry
Mars 1946 – Océan pacifique, au large des côtes japonaises
Sur le pont du destroyer USS North Dakota, le jeune biologiste Liam Connor observe aux jumelles un canot de survie qui approche. À son bord, des soldats américains. Le commandant donne l’ordre de tirer. À quelques miles, l’USS Vanguard. Un champignon tueur, Fungus Spiralis, dernière trouvaille des Japonais, a infecté le navire. Son équipage est décimé. Les derniers survivants hurlent de douleur et sombrent dans la folie. Liam Connor découvre avec horreur les projets d’armement bactériologique de l’unité militaire de recherche 731.
Octobre 2010 – Sur le campus de Cornell aux États-Unis
Liam Connor est professeur de biologie émérite, passionné par les champignons et leurs utilisations biologiques. Il anime également un laboratoire de recherches sur les nanotechnologies. Depuis quelque temps, suivi et épié, le Pr Connor se sent en danger.
Lorsque le Pr Liam Connor est retrouvé mort au fond des gorges d’Ithaca, Jake Sterling, son collaborateur au laboratoire, refuse de croire à un suicide. Pourquoi l’un des biologistes les plus éminents au monde se serait suicidé à 85 ans ? Pourquoi cet homme vaillant qui a traversé le siècle et a survécu aux épisodes les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale se serait jeté d’un pont ?
Bientôt, Jake aidé par Maggie, la petite fille du professeur, découvre des messages énigmatiques laissés par le défunt. Ce qui commence comme une quête de réponses conduit rapidement à une série de révélations terribles au carrefour des guerres bactériologiques et des nanosciences. Un secret dévastateur qui a traversé plus de 60 ans, des côtes du Japon jusqu’aux États-Unis aujourd’hui.
Une course contre la montre pour arrêter la prolifération dévastatrice de la plus terrible des armes biologiques.
Paul McEuen
Paul McEuen est professeur de Physique à l’Université de Cornell. Il a reçu de nombreuses distinctions pour ses recherches, notamment le Prix Agilent Technologies Europhysics et le Prix national américain du jeune chercheur. Outre ses travaux à Cornell, il collabore à la National Public Radio, à la BBC et joue un rôle de 1er plan dans l’élaboration de la politique des nanosciences aux USA.
Spirale est son premier roman. Il est publié à ce jour dans 18 pays.
Moonlight Mile de Dennis Lehane (Rivages)
Moonlight Mile est le sixième roman consacrée à la série de Detectives Kenzie & Gennaro de Dennis Lehane. Il va être publié en français le 04 mai aux éditions Rivages.
Dennis Lehane ne cessait de répéter que ses deux enquêteurs fétiches, Patrick Kenzie et Angela Gennaro étaient morts et enterrés pour la fiction. Et puis il a rouvert la porte et laissé revenir ses personnages pour un ultime tour de piste. De héros, ils sont devenus des Américains moyens. Ils se sont mariés, ont une petite fille de quatre ans, Gabriella, et les problèmes quotidiens de tous les couples, entre autres des fins de mois difficiles. Patrick est l’employé précaire d’une grosse société de surveillance qui ne l’embauche pas définitivement car il n’est pas assez « lisse » pour son patron. Il est toujours consumé par la colère face aux injustices. C’est peut-être cela, ainsi qu’un sentiment de compassion, qui le pousse à accéder à la demande de Beatrice, la tante d’Amanda McCready. La famille McCready, Patrick aurait bien voulu l’oublier à jamais. Douze ans plus tôt, Angie et lui avaient enquêté sur la disparition de la petite Amanda et avaient découvert que le kidnappeur n’était autre que son oncle qui voulait soustraire l’enfant à l’influence catastrophique de sa mère. Or, selon Beatrice, Amanda a de nouveau disparu.
C’est comme si le cours du temps s’était inversé pour Patrick et Angie. Les voilà de nouveau à la recherche d’Amanda. Elle a aujourd’hui 16 ans, elle fait de brillantes études, n’a apparemment pas d’amis aux dires de ses professeurs, sauf une certaine Sophie, adolescente elle-même très perturbée.
Malgré ses mauvais pressentiments, Patrick ne se doute pas que son enquête l’amènera à croiser autant de gens en détresse, autant de sociopathes, sans parler de mafieux russes lancés sur la piste d’une croix à la valeur inestimable…
Avec cette « suite » de Gone, Baby Gone, on pourrait penser que Lehane fait à ses lecteurs le coup de la nostalgie. Il n’en est rien. Moonlight Mile est un roman profondément contemporain dont il émane une véritable inquiétude. Si l’intrigue a des côtés presque réjouissants par la succession d’aventures et de rebondissements, le fond du livre est grave : c’est bien une Amérique en crise que nous dépeint Lehane. Il est question d’injustice, de cynisme, d’emplois perdus, de la difficulté d’élever des enfants sur fond de crise sociale et morale, et l’auteur de Mystic River et de Shutter Island n’a rien perdu de son art de la métaphore puissante, des dialogues ironiques et incisifs, des scènes captées sur le vif, en un mot, de sa capacité à faire palpiter la vie à chaque page.
Dennis Lehane ne cessait de répéter que ses deux enquêteurs fétiches, Patrick Kenzie et Angela Gennaro étaient morts et enterrés pour la fiction. Et puis il a rouvert la porte et laissé revenir ses personnages pour un ultime tour de piste. De héros, ils sont devenus des Américains moyens. Ils se sont mariés, ont une petite fille de quatre ans, Gabriella, et les problèmes quotidiens de tous les couples, entre autres des fins de mois difficiles. Patrick est l’employé précaire d’une grosse société de surveillance qui ne l’embauche pas définitivement car il n’est pas assez « lisse » pour son patron. Il est toujours consumé par la colère face aux injustices. C’est peut-être cela, ainsi qu’un sentiment de compassion, qui le pousse à accéder à la demande de Beatrice, la tante d’Amanda McCready. La famille McCready, Patrick aurait bien voulu l’oublier à jamais. Douze ans plus tôt, Angie et lui avaient enquêté sur la disparition de la petite Amanda et avaient découvert que le kidnappeur n’était autre que son oncle qui voulait soustraire l’enfant à l’influence catastrophique de sa mère. Or, selon Beatrice, Amanda a de nouveau disparu.
C’est comme si le cours du temps s’était inversé pour Patrick et Angie. Les voilà de nouveau à la recherche d’Amanda. Elle a aujourd’hui 16 ans, elle fait de brillantes études, n’a apparemment pas d’amis aux dires de ses professeurs, sauf une certaine Sophie, adolescente elle-même très perturbée.
Malgré ses mauvais pressentiments, Patrick ne se doute pas que son enquête l’amènera à croiser autant de gens en détresse, autant de sociopathes, sans parler de mafieux russes lancés sur la piste d’une croix à la valeur inestimable…
Avec cette « suite » de Gone, Baby Gone, on pourrait penser que Lehane fait à ses lecteurs le coup de la nostalgie. Il n’en est rien. Moonlight Mile est un roman profondément contemporain dont il émane une véritable inquiétude. Si l’intrigue a des côtés presque réjouissants par la succession d’aventures et de rebondissements, le fond du livre est grave : c’est bien une Amérique en crise que nous dépeint Lehane. Il est question d’injustice, de cynisme, d’emplois perdus, de la difficulté d’élever des enfants sur fond de crise sociale et morale, et l’auteur de Mystic River et de Shutter Island n’a rien perdu de son art de la métaphore puissante, des dialogues ironiques et incisifs, des scènes captées sur le vif, en un mot, de sa capacité à faire palpiter la vie à chaque page.
Les Ombres de Philippe Bérenger (Scrinéo)
Après Opération Goliath, finaliste du Prix du Polar CineCinéma Frisson, Les Ombres de Philippe Bérenger est le deuxième thriller des éditions Scinéo, à paraitre le 28 avril.
Attentat dans le métro Parisien : 35 morts et des centaines de blessés. Un autre attentat échoue de justesse dans le métro lyonnais. Un groupe terroriste inconnu revendique ces actions et en annonce de nouvelles. La France bascule dans la psychose et à Paris, le capitaine de police Franck Venel lutte contre sa propre paranoïa, dans une société dépressive où le danger peut venir de partout. Surveillance, infiltration, filatures, planques, indic, renseignements : en dépit des lourdeurs administratives, du travail routinier qu’on ne peut abandonner, de la gestion de son groupe hétéroclite et de sa vie privée, Franck Venel doit gagner la course contre la montre qui s’annonce mortelle.
Les ombres nous plonge dans le quotidien halluciné de fonctionnaires de police, derniers remparts contre la terreur aveugle... Une galerie de personnages bien campés, un thriller sombre et palpitant qui décortique la réalité et réserve bien des surprises. Y compris les plus mauvaises.
Attentat dans le métro Parisien : 35 morts et des centaines de blessés. Un autre attentat échoue de justesse dans le métro lyonnais. Un groupe terroriste inconnu revendique ces actions et en annonce de nouvelles. La France bascule dans la psychose et à Paris, le capitaine de police Franck Venel lutte contre sa propre paranoïa, dans une société dépressive où le danger peut venir de partout. Surveillance, infiltration, filatures, planques, indic, renseignements : en dépit des lourdeurs administratives, du travail routinier qu’on ne peut abandonner, de la gestion de son groupe hétéroclite et de sa vie privée, Franck Venel doit gagner la course contre la montre qui s’annonce mortelle.
Les ombres nous plonge dans le quotidien halluciné de fonctionnaires de police, derniers remparts contre la terreur aveugle... Une galerie de personnages bien campés, un thriller sombre et palpitant qui décortique la réalité et réserve bien des surprises. Y compris les plus mauvaises.
mercredi 20 avril 2011
L.A. Noir de Tom Epperson (Cherche-Midi)
Disponible également en format poche, le roman est dans la sélection du moi de mai pour le Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2011. Il est traduit par Patrick Raynal.
Le roman devrait intéressé celles et ceux qui aiment bien s'immerger dans les méandres de la perte de la mémoire ...
« Un roman noir pur, original, parfait. De ceux qu'on n'oublie pas. »
Robert Crais
Vous ne savez plus qui vous êtes.
Après un terrible accident, vous avez perdu la mémoire.
La seule chose que vous savez, c'est que vous vous appelez Danny Landon et que vous avez de mauvaises fréquentations, de très mauvaises fréquentations. Votre boss, par exemple, Bud Seitz, un ponte de la mafia. Tous vos amis, des criminels impitoyables.
Selon la rumeur, vous avez aussi un net penchant pour la violence. Pourtant, vous ne vous reconnaissez pas dans le tableau que l'on dresse de vous.
Vous n'êtes plus sûr de rien, dans un monde où le doute n'a pas sa place. Plus sûr de rien, sauf de votre attirance pour Darla, la copine de votre boss. Tout cela est de bien mauvais augure, non ? Et encore, vous ne vous doutez même pas à quel point toutes les apparences peuvent être trompeuses.
Salué par une critique unanime, ce premier roman de Tom Epperson nous offre une intrigue parfaite, aux rebondissements multiples, digne des frères Coen. Les droits d'adaptation cinématographiques ont été achetés par Ridley Scott, qui signera la mise en scène du film.
Frédéric Fontès
Le roman devrait intéressé celles et ceux qui aiment bien s'immerger dans les méandres de la perte de la mémoire ...
« Un roman noir pur, original, parfait. De ceux qu'on n'oublie pas. »
Robert Crais
Vous ne savez plus qui vous êtes.
Après un terrible accident, vous avez perdu la mémoire.
La seule chose que vous savez, c'est que vous vous appelez Danny Landon et que vous avez de mauvaises fréquentations, de très mauvaises fréquentations. Votre boss, par exemple, Bud Seitz, un ponte de la mafia. Tous vos amis, des criminels impitoyables.
Selon la rumeur, vous avez aussi un net penchant pour la violence. Pourtant, vous ne vous reconnaissez pas dans le tableau que l'on dresse de vous.
Vous n'êtes plus sûr de rien, dans un monde où le doute n'a pas sa place. Plus sûr de rien, sauf de votre attirance pour Darla, la copine de votre boss. Tout cela est de bien mauvais augure, non ? Et encore, vous ne vous doutez même pas à quel point toutes les apparences peuvent être trompeuses.
Salué par une critique unanime, ce premier roman de Tom Epperson nous offre une intrigue parfaite, aux rebondissements multiples, digne des frères Coen. Les droits d'adaptation cinématographiques ont été achetés par Ridley Scott, qui signera la mise en scène du film.
Frédéric Fontès
mardi 19 avril 2011
La Mémoire fantôme de Franck Thilliez : la chronique
Je poursuis mon rapatriement "d'anciennes" chroniques.
C'était en 2007.
Une femme à bout de souffle court dans l’orage. Dans le creux de sa main, un message gravé en lettres de sang : « Pr de retour ». Elle pense être en février, nous sommes fin avril. Elle croit sa mère vivante, celle-ci s’est suicidée voilà trois ans dans un hôpital psychiatrique…
Quatre minutes. C’est pour elle la durée approximative d’un souvenir. Après, sans le secours de son précieux organiseur électronique, les mots, les sons, les visages… tout disparaît.
Pourquoi ces traces de corde sur ses poignets ? Que signifient ces scarifications, ces phrases inscrites dans sa chair ? Quel rapport entre cette jeune femme et les six victimes retrouvées scalpées et torturées quatre années plus tôt ?
Pour Lucie Henebelle, lieutenant de police de la brigade criminelle de Lille, la soirée devait être tranquille. Elle deviendra vite le pire de ses cauchemars… Une lutte s’engage, qui fera ressurgir ses plus profonds démons.
C’est intéressant de la part de l’auteur de s’attaquer à la mémoire de Manon, parce qu’il s’attaque aussi à la mémoire de son lecteur. C’est le but d’un bon romagicien, de faire en sorte que le lecteur garde en mémoire certains faits et en oublie d’autres. Ça rejoint l’excellent travail de Jeffery Deaver sur l’Homme qui Disparaît, quand celui-ci met en scène la prestidigitation utilisée par un tueur pour commettre des meurtres et également utilisée par le romancier pour commettre … son roman !
Là, Thilliez use de la cryptographie et des mathématiques pour intriguer son lecteur. Là magie des codes secrets et des maths pour berner les enquêteurs et ceux qui regardent par-dessus l’épaule de ces derniers, nous !! (Ruez-vous sur le chef d'œuvre le Piège de l'Architecte de Douglas Preston et Lincoln Child ). Parce qu’arriver à faire se relever son lecteur à 02h00 du mat’ pour résoudre l’énigme d’Einstein, faut le faire hein … (grrrrrrr)
Notre mémoire est donc mise à l’épreuve, avec des énigmes, la manière dont fonctionne désormais l’esprit de Manon, et surtout celui de Lucie. Donc le notre. On se rend compte que le pire ennemi de Manon en fait, c'est elle et sa mémoire !
Petit clin d’œil avec la mention de Léon, le taxidermiste, que nous avions rencontré dans la Chambre des Morts et puis aussi avec un livre que Lucie s’apprête à lire : Conscience Animale …
Si la Mémoire Fantôme est une formule mathématique, nous serions curieux de savoir comment le Prof. Thilliez l’a élaboré, tellement il n’y a pas de place au hasard dans cette histoire.
On se régale et on reste ravi de redécouvrir à chaque roman un auteur qui ose, et qui parvient toujours autant à pimenter sa recette d’ingrédients surprenant.
La séparation est difficile en fin de romans, nous avons appris à aimer ces personnages … Maintenant, il ne nous reste que les souvenirs d’une … mémoire fantôme !
Liens utiles :
http://www.bibmath.net/crypto/index.php3
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A...%A0_court_terme
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pi
Frédéric Fontès
C'était en 2007.
Une femme à bout de souffle court dans l’orage. Dans le creux de sa main, un message gravé en lettres de sang : « Pr de retour ». Elle pense être en février, nous sommes fin avril. Elle croit sa mère vivante, celle-ci s’est suicidée voilà trois ans dans un hôpital psychiatrique…
Quatre minutes. C’est pour elle la durée approximative d’un souvenir. Après, sans le secours de son précieux organiseur électronique, les mots, les sons, les visages… tout disparaît.
Pourquoi ces traces de corde sur ses poignets ? Que signifient ces scarifications, ces phrases inscrites dans sa chair ? Quel rapport entre cette jeune femme et les six victimes retrouvées scalpées et torturées quatre années plus tôt ?
Pour Lucie Henebelle, lieutenant de police de la brigade criminelle de Lille, la soirée devait être tranquille. Elle deviendra vite le pire de ses cauchemars… Une lutte s’engage, qui fera ressurgir ses plus profonds démons.
En course automobile, il y a les départs arrêtés et les départs lancés. En littérature, c’est pareil. Et là, Franck Thilliez n’a pas cherché à tergiverser, il a décidé que l’histoire allait démarrer dès les premières pages. Nous nous surprendrons à sourire plusieurs fois, pas à cause d’un quelconque trait d’humour de l’auteur, mais parce que nous sentons l’histoire filer à vitesse grand V entre nos doigts !
Cela commence très vite avec le premier indice qui figure sur chaque page du roman, le chiffre pi et les nombreuses décimales qui le suivent.
Wiki mon ami :
En 2005, un japonais de 59 ans, Akira Haraguchi, a réussi à aligner par cœur 83 431 décimales de pi en 13 heures. Il réitéra son record un an plus tard (2006) en mémorisant et récitant publiquement 100 000 décimales pendant 16 heures. Cet exploit a été homologué par le Livre Guinness des records.
Bon, le trait d’humour, nous l’avons page 88 quand le Docteur Vandenbusche explique à Lucie ce qu’est la mémoire à court terme, en lui donnant page 82 l’exemple de sept éléments qu’un esprit normalement constitué peut retenir. Amusant quand il lui demande de lui redonner cette liste. En posant la question à Lucie, elle nous est également posée et comme elle, nous ne sommes pas en mesure de la réciter … Une manière peut être de dire à son lecteur : attention, je sème des indices, veille a bien les mémoriser …
Cela commence très vite avec le premier indice qui figure sur chaque page du roman, le chiffre pi et les nombreuses décimales qui le suivent.
Wiki mon ami :
En 2005, un japonais de 59 ans, Akira Haraguchi, a réussi à aligner par cœur 83 431 décimales de pi en 13 heures. Il réitéra son record un an plus tard (2006) en mémorisant et récitant publiquement 100 000 décimales pendant 16 heures. Cet exploit a été homologué par le Livre Guinness des records.
Bon, le trait d’humour, nous l’avons page 88 quand le Docteur Vandenbusche explique à Lucie ce qu’est la mémoire à court terme, en lui donnant page 82 l’exemple de sept éléments qu’un esprit normalement constitué peut retenir. Amusant quand il lui demande de lui redonner cette liste. En posant la question à Lucie, elle nous est également posée et comme elle, nous ne sommes pas en mesure de la réciter … Une manière peut être de dire à son lecteur : attention, je sème des indices, veille a bien les mémoriser …
C’est intéressant de la part de l’auteur de s’attaquer à la mémoire de Manon, parce qu’il s’attaque aussi à la mémoire de son lecteur. C’est le but d’un bon romagicien, de faire en sorte que le lecteur garde en mémoire certains faits et en oublie d’autres. Ça rejoint l’excellent travail de Jeffery Deaver sur l’Homme qui Disparaît, quand celui-ci met en scène la prestidigitation utilisée par un tueur pour commettre des meurtres et également utilisée par le romancier pour commettre … son roman !
Là, Thilliez use de la cryptographie et des mathématiques pour intriguer son lecteur. Là magie des codes secrets et des maths pour berner les enquêteurs et ceux qui regardent par-dessus l’épaule de ces derniers, nous !! (Ruez-vous sur le chef d'œuvre le Piège de l'Architecte de Douglas Preston et Lincoln Child ). Parce qu’arriver à faire se relever son lecteur à 02h00 du mat’ pour résoudre l’énigme d’Einstein, faut le faire hein … (grrrrrrr)
Notre mémoire est donc mise à l’épreuve, avec des énigmes, la manière dont fonctionne désormais l’esprit de Manon, et surtout celui de Lucie. Donc le notre. On se rend compte que le pire ennemi de Manon en fait, c'est elle et sa mémoire !
Petit clin d’œil avec la mention de Léon, le taxidermiste, que nous avions rencontré dans la Chambre des Morts et puis aussi avec un livre que Lucie s’apprête à lire : Conscience Animale …
Si la Mémoire Fantôme est une formule mathématique, nous serions curieux de savoir comment le Prof. Thilliez l’a élaboré, tellement il n’y a pas de place au hasard dans cette histoire.
On se régale et on reste ravi de redécouvrir à chaque roman un auteur qui ose, et qui parvient toujours autant à pimenter sa recette d’ingrédients surprenant.
La séparation est difficile en fin de romans, nous avons appris à aimer ces personnages … Maintenant, il ne nous reste que les souvenirs d’une … mémoire fantôme !
Liens utiles :
http://www.bibmath.net/crypto/index.php3
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A...%A0_court_terme
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pi
Frédéric Fontès
Le Fantome du Roi de David Gemmel (Bragelonne)
Cette ré-interprétation du mythe du Roi Arthur, sera disponible le 20 mai aux éditions Bragelonne.
Le chaos et la terreur sévissent dans le royaume. Le Roi a été tué par des traitres et l'épée du pouvoir a été perdue au-delà du Cercle de Brume. Les armées des Saxons, des Angles, des Jutes et des Brigantes se frayent un chemin sanglant à travers le pays, menées par les pantins de la Reine Sorcière, dont les minions comptent de sombres créatures avides de sang et un sauvage guerrier du pays des morts.
Tout repose sur le jeune Thuro dans les veines duquel coule le sang des rois. Il devra vaincre les monstres de la Reine et se rendre dans le royaume de la Brume à la recherche d'une armée fantomatique. Le seul qui aurait pu préparer Thuro à asseoir son droit du sang se nommait Culain, guerrier de la montagne, le seul homme qui connaissait le secret mortel de la Reine...
La légende des mystiques Pierres de Pouvoir commence avec une épopée de sang et de gloire, d'amour et de trahison, au moment où un garçon va devoir grandir et accomplir une quête en apparence insurmontable pour devenir le Roi.
(Source du résumé traduit par Tan : http://www.bit-lit.com/t4784-le-fantome-du-roi)
Le chaos et la terreur sévissent dans le royaume. Le Roi a été tué par des traitres et l'épée du pouvoir a été perdue au-delà du Cercle de Brume. Les armées des Saxons, des Angles, des Jutes et des Brigantes se frayent un chemin sanglant à travers le pays, menées par les pantins de la Reine Sorcière, dont les minions comptent de sombres créatures avides de sang et un sauvage guerrier du pays des morts.
Tout repose sur le jeune Thuro dans les veines duquel coule le sang des rois. Il devra vaincre les monstres de la Reine et se rendre dans le royaume de la Brume à la recherche d'une armée fantomatique. Le seul qui aurait pu préparer Thuro à asseoir son droit du sang se nommait Culain, guerrier de la montagne, le seul homme qui connaissait le secret mortel de la Reine...
La légende des mystiques Pierres de Pouvoir commence avec une épopée de sang et de gloire, d'amour et de trahison, au moment où un garçon va devoir grandir et accomplir une quête en apparence insurmontable pour devenir le Roi.
(Source du résumé traduit par Tan : http://www.bit-lit.com/t4784-le-fantome-du-roi)
Hypnose de Peter James (Bragelonne)
La traduction de Sweet Heart, Hypnose, sera publiée le 24 juin prochain par les éditions Bragelonne.
Après que Charley et son mari Tom emménagent à Elmwood Mill, de sinistres souvenirs d'une vie antérieure commencent à hanter Charley. Malgré leurs tentatives de s'en tenir à des explications rationnelles, l'impression de Charley de connaître déjà ce lieu se transforme en certitude quand les souvenirs deviennent de plus en plus saisissants et terrifiants. En explorant profondément son passé, elle ouvre involontairement une boîte de Pandore maléfique. Et libère la terreur.
Après que Charley et son mari Tom emménagent à Elmwood Mill, de sinistres souvenirs d'une vie antérieure commencent à hanter Charley. Malgré leurs tentatives de s'en tenir à des explications rationnelles, l'impression de Charley de connaître déjà ce lieu se transforme en certitude quand les souvenirs deviennent de plus en plus saisissants et terrifiants. En explorant profondément son passé, elle ouvre involontairement une boîte de Pandore maléfique. Et libère la terreur.
Intégrale Les Lames du Cardinale de Pierre Pevel (Bragelonne)
L'intégrale des Lames du Cardinal sera disponible le 08 juillet aux éditions Bragelonne.
Paris, an de grâce 1633. Louis XIII règne sur la France et son éminence Armand Jean du Plessis de Richelieu gouverne avec lui. Personnalité des plus puissantes et des plus menacées de son temps, le Cardinal doit se garder de tous ceux qui jalousent l'influence qu'il exerce sur le roi, et se prémunir contre les attentats ourdis par les ennemis de la France, au premier rang desquels l'Espagne et sa Cour des Dragons. Car dans cet univers, des intrigues alliant espionnage, politique et sorcellerie menacent de faire vaciller le trône !
Or, en cette nuit de printemps 1633, Richelieu décide de jouer une carte maîtresse et reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un fidèle parmi les fidèles dont le dévouement lui a autrefois valu d'être trahi et déshonoré : le capitaine La Fargue, chef des Lames du Cardinal !
En effet, l'heure est venue de reformer cette élite secrète autrefois dissoute dans l'opprobre et la raison d État : des combattants hors du commun, une compagnie d'aventuriers, d'espions et de fortes têtes rivalisant d'élégance, de mystère... ou de paillardise, qui ne redoutent aucun danger.
Ce roman a été couronné par le prix Imaginales des lycéens 2009 !
À travers cette uchronie brillante, écrite avec beaucoup de verve et de panache, tout à la fois hommage aux romans de capes et d épées, récit historique et Fantasy épique, Pierre Pevel, grand bretteur des arts et des lettres devant l'éternel, s'amuse et nous captive.
Vous verrez au détour de chaque page se profiler l'ombre de Pardaillan, vous entendrez le rire perlé de la terrible Fausta, vous sentirez la fougue d'un d Artagnan ou d'un Lagardère, vous entendrez fuser les réparties foudroyantes d'un Scaramouche, bref, le ton est juste, le style brillant et l'intrigue passionnante !
Paris, an de grâce 1633. Louis XIII règne sur la France et son éminence Armand Jean du Plessis de Richelieu gouverne avec lui. Personnalité des plus puissantes et des plus menacées de son temps, le Cardinal doit se garder de tous ceux qui jalousent l'influence qu'il exerce sur le roi, et se prémunir contre les attentats ourdis par les ennemis de la France, au premier rang desquels l'Espagne et sa Cour des Dragons. Car dans cet univers, des intrigues alliant espionnage, politique et sorcellerie menacent de faire vaciller le trône !
Or, en cette nuit de printemps 1633, Richelieu décide de jouer une carte maîtresse et reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un fidèle parmi les fidèles dont le dévouement lui a autrefois valu d'être trahi et déshonoré : le capitaine La Fargue, chef des Lames du Cardinal !
En effet, l'heure est venue de reformer cette élite secrète autrefois dissoute dans l'opprobre et la raison d État : des combattants hors du commun, une compagnie d'aventuriers, d'espions et de fortes têtes rivalisant d'élégance, de mystère... ou de paillardise, qui ne redoutent aucun danger.
Ce roman a été couronné par le prix Imaginales des lycéens 2009 !
À travers cette uchronie brillante, écrite avec beaucoup de verve et de panache, tout à la fois hommage aux romans de capes et d épées, récit historique et Fantasy épique, Pierre Pevel, grand bretteur des arts et des lettres devant l'éternel, s'amuse et nous captive.
Vous verrez au détour de chaque page se profiler l'ombre de Pardaillan, vous entendrez le rire perlé de la terrible Fausta, vous sentirez la fougue d'un d Artagnan ou d'un Lagardère, vous entendrez fuser les réparties foudroyantes d'un Scaramouche, bref, le ton est juste, le style brillant et l'intrigue passionnante !
Le Fétichiste de Geoff Nicholson (Robert Laffont)
Traduit par Bernard Cohen, le roman de Geoff Nicholson, Le Fétichiste, sera disponible le 19 mai aux éditions Robert Laffont.
Le narrateur, un jeune homme sérieux à l’existence bien remplie, a tout pour être heureux. Sauf qu’il lui manque l’élément indispensable à son bonheur : une paire de pieds parfaits dans des souliers exquis. Car il est fétichiste. Rien de dangereux : il collectionne les chaussures, amasse des revues d’anatomie et de podologie, entasse les traités de psychiatrie sur sa particularité, et observe, fasciné, les clientes dans les magasins de chaussures. Mais quand vous placez les pieds au-dessus de tout, trouver l’âme soeur est une tâche ardue. Puis arrive Catherine. Et ses pieds. Chaussés de sandales taillées dans du zèbre. Perchés sur des talons aiguilles. Sublimes. Leur liaison torride fait voler en éclats toutes les limites. Ambivalente, Catherine souffle le chaud et le froid sur cet amant qui vénère ses pieds. Mais comment résister à une telle passion, surtout quand celle-ci vous conduit à devenir l’égérie d’un bottier de génie ? Harold, la soixantaine solitaire, complète parfaitement l’obsession du narrateur : s’il adore les pieds en général, et ceux de Catherine en particulier, c’est pour mieux les couvrir de ses créations. Des souliers uniques au monde, puissamment érotiques et très inquiétants. Pour Catherine, cela finit par être insupportable. Vertige devant l’intensité érotique ? Désir d’être aimée pour elle-même ? Elle rompt et coupe les ponts. Après avoir côtoyé le ciel, notre fétichiste côtoie l’enfer. Un enfer d’autant plus épouvantable qu’il découvre fortuitement le nouvel amant de Catherine : un photographe publicitaire spécialisé dans les pieds. Comment tolérer d’imaginer les pieds de Catherine entre les mains d’un tel rival ? Désespéré, ayant des envies de meurtre, sachant que ses amis ne peuvent pas le comprendre, notre fétichiste se tourne vers l’étrange bottier, Harold… Bientôt, le photographe est retrouvé assassiné et mutilé. La police s’intéresse de près aux obsessions de notre ami, soupçonné du crime. Catherine choisit alors de réapparaître…
Le narrateur, un jeune homme sérieux à l’existence bien remplie, a tout pour être heureux. Sauf qu’il lui manque l’élément indispensable à son bonheur : une paire de pieds parfaits dans des souliers exquis. Car il est fétichiste. Rien de dangereux : il collectionne les chaussures, amasse des revues d’anatomie et de podologie, entasse les traités de psychiatrie sur sa particularité, et observe, fasciné, les clientes dans les magasins de chaussures. Mais quand vous placez les pieds au-dessus de tout, trouver l’âme soeur est une tâche ardue. Puis arrive Catherine. Et ses pieds. Chaussés de sandales taillées dans du zèbre. Perchés sur des talons aiguilles. Sublimes. Leur liaison torride fait voler en éclats toutes les limites. Ambivalente, Catherine souffle le chaud et le froid sur cet amant qui vénère ses pieds. Mais comment résister à une telle passion, surtout quand celle-ci vous conduit à devenir l’égérie d’un bottier de génie ? Harold, la soixantaine solitaire, complète parfaitement l’obsession du narrateur : s’il adore les pieds en général, et ceux de Catherine en particulier, c’est pour mieux les couvrir de ses créations. Des souliers uniques au monde, puissamment érotiques et très inquiétants. Pour Catherine, cela finit par être insupportable. Vertige devant l’intensité érotique ? Désir d’être aimée pour elle-même ? Elle rompt et coupe les ponts. Après avoir côtoyé le ciel, notre fétichiste côtoie l’enfer. Un enfer d’autant plus épouvantable qu’il découvre fortuitement le nouvel amant de Catherine : un photographe publicitaire spécialisé dans les pieds. Comment tolérer d’imaginer les pieds de Catherine entre les mains d’un tel rival ? Désespéré, ayant des envies de meurtre, sachant que ses amis ne peuvent pas le comprendre, notre fétichiste se tourne vers l’étrange bottier, Harold… Bientôt, le photographe est retrouvé assassiné et mutilé. La police s’intéresse de près aux obsessions de notre ami, soupçonné du crime. Catherine choisit alors de réapparaître…
Train d'enfer pour ange rouge de Franck Thilliez : la chronique
Depuis six mois que Suzanne a disparu, le commissaire Franck Sharko erre dans un monde peuplé de ténèbres. La découverte d'un cadavre cruellement mutilé, en une mise en scène défiant l'imagination, va le propulser au cœur d'une implacable machinerie meurtrière. Un voyage hallucinant et halluciné, des carrières granitiques bretonnes aux sordides backrooms sadomasos de Paris... Tapie dans l'ombre de la Toile, serait-ce la résurrection de l'Ange rouge, cet esprit machiavélique qui mène la danse à train d'enfer ? Et ce n'est pas Poupette, sa loco modèle réduit, seule encore à apaiser ses tourments, qui pourra lui indiquer la voie.
Ma première rencontre avec l'univers de Franck Thilliez c'est faite en 2007. Je vais petit à petit rapatrier ici les différentes chroniques de lecture que j'avais publié en ligne de ci de là. Celle-ci à quatre ans, merci de votre indulgence ...
Cela faisait un bail que je ne m'étais pas laissé embarquer dans une telle histoire. Depuis l'Ombre de Janus de Laurent Scalese, par exemple, ou le Vol des Cigognes de Grangé. D’ailleurs je pense que JJC a trouvé un sérieux concurrent en la personne de Franck Thilliez.
C'est nerveux, c'est viscéral, c'est un mélange de frustration, de colère et de rage. C'est Sharko, mais au service d’une histoire écrite comme du papier à musique. Ce qui caractérise ce roman, c’est sa propension à trouver, dès les premières pages de son histoire, un rythme, un tempo qui ne baissera pas de cadence avant la fin. Une fois que le processus est en marche, rien ne peut l’arrêter. C’est une fuite inexorable vers la résolution mais contrairement à un roman classique où nous avons l’habitude d’obtenir de la fin d’un roman une fin heureuse ou du moins, une fin qui va rétablir le statut quo, nous savons d’entrée que le roman de FT ne va rien arranger, que cette enquête de Sharko ne va pas se conclure sans laisser de traces. Nous le savons, cette enquête n’est pas comme les autres, ces épreuves consument Sharko. La question, c’est de savoir comment il va encaisser ça, comment il va arriver à assimiler cela pour la bonne tenue de l’enquête.
Franck Thilliez nous présente un personnage dont les actions et les choix ne vont pas avoir que de bonnes conséquences. L’histoire gagne en crédibilité puisque son héro n’est pas parfait, et qu’il n’est pas la force en présence qui va rétablir l’équilibre entre le bien et le mal, puisque quoique l’on fasse, le mal aura de terribles répercussions et que quoique l’on fasse de bien, ça n’éviteras pas le carnage.
Le processus est en marche et rien ne va pouvoir l’arrêter, avant qu’une occasion se présente. Une occasion, une seule et ce n’est pas forcément le héros qui va pouvoir la saisir. C’est logique mais on n’est tellement habitué au schéma classique, meurtre-enquête-résolution-la vie est belle, que l’on oubli quand même l’investissement psychologique et personnel du héros dans cette enquête et que quoi qu’il arrive, ce qu’il va voir va le changer à jamais.
Ce que l'on trouvera d'assez époustouflant dans ce roman, c’est que les personnages sont au service de l’histoire et pas l’inverse. C’est l’humain qui dirige, qui prend possession de cette histoire. C’est une logique assez simple qui fait avancer l’histoire, des raisonnements évidents et pas tirés par les cheveux, qui font que le récit s’articule d’une manière naturelle.
Pourquoi Sharko est aussi sympathique aux yeux du lecteur ? Parce que le lecteur a conscience que Sharko se consume, nous nous rendons compte en même temps que lui qu’il sacrifie à chaque moment important de l’histoire une partie de lui-même. Nous savons que ce qui fait sa force, c’est cette capacité à consumer un peu plus chaque jours ce qui lui reste d’humanité.
C'est pour cela que nous allons pouvoir faire le parallèle avec le dernier livre de Thomas Harris, qui nous conte les origines du mal d'Hannibal Lecter. TEAR nous conte les origines du mal qui va consumer Sharko. Le mal qui en fait sa force puisqu’il a décidé d’embrasser cette cause en s’imprégnant corps et âmes de son énergie néfaste. Ce n'est pas dire que Sharko est voué à devenir un monstre lui aussi, non mais juste que Franck Thilliez « déshabille » son personnage de toute ce qui pourrait en faire un homme sain et heureux. Il le dépouille de tout, jusqu’à nuire sérieusement à son équilibre psychologique, pour nous montrer ce qui fait l’essence de son personnage et nous transmettre ces sentiments qui vont le garder vivant : les tripes, la rage, la colère, la frustration, la vengeance, plein de choses à la base négative qui vont agir comme l’adrénaline agit pour faire repartir un cœur à l’arrêt.
Car c’est cela qui caractérise Sharko : c’est une sorte de mort-vivant, un gars qui a toute les raisons d’être mort en dedans mais qui poursuit sa route. Un gars qui n’en reste pas moins des plus attachant et sympathique. C'est un combattant, un survivant.
Et c’est exactement à ce genre de personnage que nous avons à faire quand nous commençons à lire la suite, Deuils de Miel.
Pour revenir à l’histoire elle même, c’est vrai qu’il y a des choses qui vont vous étonner au début. On aime bien ce que Franck fait vivre à Sharko, puisque l'on partage son impuissance, on se retrouve sous pression comme lui, on se bouffe les ongles comme lui. Nous sommes tour à tour dégouté, surpris, enragé, révolté, frustré, etc.
Après, nous savons que le but de l’auteur, c'est d'amener son personnage là où il veut qu'il arrive, mais c'est assez frustrant de le voir arriver seul à l'abattoir, par exemple ...
Et la suite confirme cette frustration puisque l’on se dit « mais merde, il est con ou quoi, fallait s’y attendre… » Mais justement, c’est ce qui devient la part de fatalité. Quoiqu'il arrive, Sharko ne peut pas être tenu responsable des agissements d’un fou, puisque quoi qu’il y fasse, son adversaire aura un coup d’avance sur lui et pourra se jouer de lui. L’adversaire peut prévoir et c’est ce qu’il fait très bien… Trop bien même.
Frédéric Fontès
Ma première rencontre avec l'univers de Franck Thilliez c'est faite en 2007. Je vais petit à petit rapatrier ici les différentes chroniques de lecture que j'avais publié en ligne de ci de là. Celle-ci à quatre ans, merci de votre indulgence ...
Cela faisait un bail que je ne m'étais pas laissé embarquer dans une telle histoire. Depuis l'Ombre de Janus de Laurent Scalese, par exemple, ou le Vol des Cigognes de Grangé. D’ailleurs je pense que JJC a trouvé un sérieux concurrent en la personne de Franck Thilliez.
C'est nerveux, c'est viscéral, c'est un mélange de frustration, de colère et de rage. C'est Sharko, mais au service d’une histoire écrite comme du papier à musique. Ce qui caractérise ce roman, c’est sa propension à trouver, dès les premières pages de son histoire, un rythme, un tempo qui ne baissera pas de cadence avant la fin. Une fois que le processus est en marche, rien ne peut l’arrêter. C’est une fuite inexorable vers la résolution mais contrairement à un roman classique où nous avons l’habitude d’obtenir de la fin d’un roman une fin heureuse ou du moins, une fin qui va rétablir le statut quo, nous savons d’entrée que le roman de FT ne va rien arranger, que cette enquête de Sharko ne va pas se conclure sans laisser de traces. Nous le savons, cette enquête n’est pas comme les autres, ces épreuves consument Sharko. La question, c’est de savoir comment il va encaisser ça, comment il va arriver à assimiler cela pour la bonne tenue de l’enquête.
Franck Thilliez nous présente un personnage dont les actions et les choix ne vont pas avoir que de bonnes conséquences. L’histoire gagne en crédibilité puisque son héro n’est pas parfait, et qu’il n’est pas la force en présence qui va rétablir l’équilibre entre le bien et le mal, puisque quoique l’on fasse, le mal aura de terribles répercussions et que quoique l’on fasse de bien, ça n’éviteras pas le carnage.
Le processus est en marche et rien ne va pouvoir l’arrêter, avant qu’une occasion se présente. Une occasion, une seule et ce n’est pas forcément le héros qui va pouvoir la saisir. C’est logique mais on n’est tellement habitué au schéma classique, meurtre-enquête-résolution-la vie est belle, que l’on oubli quand même l’investissement psychologique et personnel du héros dans cette enquête et que quoi qu’il arrive, ce qu’il va voir va le changer à jamais.
Ce que l'on trouvera d'assez époustouflant dans ce roman, c’est que les personnages sont au service de l’histoire et pas l’inverse. C’est l’humain qui dirige, qui prend possession de cette histoire. C’est une logique assez simple qui fait avancer l’histoire, des raisonnements évidents et pas tirés par les cheveux, qui font que le récit s’articule d’une manière naturelle.
Pourquoi Sharko est aussi sympathique aux yeux du lecteur ? Parce que le lecteur a conscience que Sharko se consume, nous nous rendons compte en même temps que lui qu’il sacrifie à chaque moment important de l’histoire une partie de lui-même. Nous savons que ce qui fait sa force, c’est cette capacité à consumer un peu plus chaque jours ce qui lui reste d’humanité.
C'est pour cela que nous allons pouvoir faire le parallèle avec le dernier livre de Thomas Harris, qui nous conte les origines du mal d'Hannibal Lecter. TEAR nous conte les origines du mal qui va consumer Sharko. Le mal qui en fait sa force puisqu’il a décidé d’embrasser cette cause en s’imprégnant corps et âmes de son énergie néfaste. Ce n'est pas dire que Sharko est voué à devenir un monstre lui aussi, non mais juste que Franck Thilliez « déshabille » son personnage de toute ce qui pourrait en faire un homme sain et heureux. Il le dépouille de tout, jusqu’à nuire sérieusement à son équilibre psychologique, pour nous montrer ce qui fait l’essence de son personnage et nous transmettre ces sentiments qui vont le garder vivant : les tripes, la rage, la colère, la frustration, la vengeance, plein de choses à la base négative qui vont agir comme l’adrénaline agit pour faire repartir un cœur à l’arrêt.
Car c’est cela qui caractérise Sharko : c’est une sorte de mort-vivant, un gars qui a toute les raisons d’être mort en dedans mais qui poursuit sa route. Un gars qui n’en reste pas moins des plus attachant et sympathique. C'est un combattant, un survivant.
Et c’est exactement à ce genre de personnage que nous avons à faire quand nous commençons à lire la suite, Deuils de Miel.
Pour revenir à l’histoire elle même, c’est vrai qu’il y a des choses qui vont vous étonner au début. On aime bien ce que Franck fait vivre à Sharko, puisque l'on partage son impuissance, on se retrouve sous pression comme lui, on se bouffe les ongles comme lui. Nous sommes tour à tour dégouté, surpris, enragé, révolté, frustré, etc.
Après, nous savons que le but de l’auteur, c'est d'amener son personnage là où il veut qu'il arrive, mais c'est assez frustrant de le voir arriver seul à l'abattoir, par exemple ...
Et la suite confirme cette frustration puisque l’on se dit « mais merde, il est con ou quoi, fallait s’y attendre… » Mais justement, c’est ce qui devient la part de fatalité. Quoiqu'il arrive, Sharko ne peut pas être tenu responsable des agissements d’un fou, puisque quoi qu’il y fasse, son adversaire aura un coup d’avance sur lui et pourra se jouer de lui. L’adversaire peut prévoir et c’est ce qu’il fait très bien… Trop bien même.
Frédéric Fontès
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