On vient d'attirer mon attention sur cet auteur, Laurent Gaudé et particulièrement sur ce livre La Porte des Enfers, publié en 2008 aux éditions Actes Sud. Les commentaires le concernant sont particulièrement élogieux. Après avoir lu le pitch, je n'ai pas pu m'empêcher de le commander. Je reviendrai donc en parler dans quelques temps.
2002, dans un restaurant de Naples, Filippo Scalfaro accomplit sa vengeance : il poignarde au ventre un client puis, le couteau sur la gorge, il le force à l’accompagner dehors, le fait monter dans une voiture, prend la direction du cimetière. Parvenu là, il le traîne jusqu’à une tombe et lui en fait déchiffrer l’inscription. Puis il lui tranche les doigts des mains et le laisse là, saignant et gémissant.
1980, dans les rues encombrées de Naples, Matteo tire par la main son fils et se hâte vers l’école. A un carrefour, soudain éclate une fusillade. Matteo s’est jeté à terre, couchant contre lui son petit garçon. Quand il se relève, il est baigné du sang de l’enfant, atteint par une balle perdue.
2002, après un dernière visite à “tante Grace”, prostituée et travesti qui l’a vu grandir, celui qui a accompli sa vengeance peut enfin quitter Naples et, roulant vers le Sud, partir à la recherche des siens, disparus depuis l’époque du grand tremblement de terre.
1980 : le deuil a édifié peu à peu un mur de silence entre Matteo et sa femme Giuliana. Matteo ne travaille plus. Toutes les nuits, il roule dans son taxi à travers les rues de Naples, sans presque jamais prendre de client. Il sait bien ce que Giuliana attend de lui : qu’il retrouve et punisse le responsable. Mais il en est incapable. Un soir, les circonstances le conduisent dans un minuscule café-bar, où il fait notamment la connaissance d’un Professeur qui tient d’étranges discours sur la réalité des Enfers et la possibilité d’y descendre…
Romancier et dramaturge né en 1972, Laurent Gaudé a publié chez Actes Sud plusieurs pièces de théâtre : Combats de possédés (1999), Onysos le furieux (2000), Pluie de cendres (2001), Cendres sur les mains (2002), Le Tigre bleu de l’Euphrate (2002), Salina (2003), Médée Kali (2003), Les Sacrifiées (2004), L’Annulaire (in Les Cinq Doigts de la main, 2006) ; quatre romans : Cris (2001 et Babel n° 613), La Mort du roi Tsongor (2002, prix Goncourt des lycéens 2002, prix des Libraires 2003, Babel n° 667), Le Soleil des Scorta (2004, prix Goncourt 2004, prix Jean-Giono 2004, Babel n° 734) et Eldorado (2006). Et un recueil de nouvelles, Dans la nuit Mozambique (2007).
Frédéric Fontès
1 commentaire:
Une des plus belles écritures françaises, il faut lire absolument "Le Soleil des Scorta", prix Goncourt.
J'ai bien aimé aussi La Porte des Enfers :
http://aupolicierchinois.over-blog.com/article-la-porte-des-enfers-45101601.html
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