C'est Olivier Peru qui évoque le tome 2 de cette série, Gagner la guerre, dans une interview publiée sur le site de son éditeur, les éditions Eclipse, à l'occasion de la sortie de son livre, Druide.
Tome 2 qui sera disponible en format poche le 27 janvier prochain. L'occasion pour moi de faire une présentation des deux titres.
Janua Vera
Chaque nuit, Leodegar le Resplendissant se réveille en hurlant dans son palais. Quelle est donc l'angoisse qui étreint le conquérant dans son sommeil ? S'agit-il d'un drame intime, ou bien de l'écho multiple des émotions qui animent le peuple du Vieux Royaume ? Désenchantement de Suzelle, la petite paysanne, devant la cruauté de la vie ? Panique de maître Calame, le copiste, face aux maléfices qui somnolent dune ses archives ? Scrupule d'Aedam, le chevalier, à manquer aux lois de l'honneur ?Hantise de Cecht, le housekarl, confronté aux fantômes de la forêt ?Appréhension de Benvenuto, le maître assassin, d'être un jour l'objet d'un contrat? Ou peurs primales, peurs fondamentales, telles qu'on les chuchote au Confident, qui gît au plus noir des ténèbres... A travers dix destins se dessine une géographie du vieux royaume, de ses intrigues, de ses cultes, de ses guerres. Et de ses mystères, dont les clefs se nichent, pour beaucoup, dans les méandres du cœur humain.
Gagner la guerre
Au bout de dix heures de combat, quand j’ai vu la flotte du Chah flamber d’un bout à l’autre de l’horizon, je me suis dit : « Benvenuto, mon fagot, t’as encore tiré tes os d’un rude merdier. » Sous le commandement de mon patron, le podestat Leonide Ducatore, les galères de la République de Ciudalia venaient d’écraser les escadres du Sublime Souverain de Ressine. La victoire était arrachée, et je croyais que le gros de la tourmente était passé. Je me gourais sévère. Gagner une guerre, c’est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d’orgueil et d’ambition, le coup de grâce infligé à l’ennemi n’est qu’un amuse-gueule. C’est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l’art militaire. Désormais, pour rafler le pactole, c’est au sein de la famille qu’on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c’est plutôt mon rayon…
Frédéric Fontès
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