Et vous ?
" Si nous emportons ce combat, l'entente que les assassins m'auront refusée, je la leur imposerai de toute la force de ma victoire. Et si tout à l'heure nos corps sont livrés aux charognes, que notre geste, du moins, vive longtemps dans les souvenirs humains... "
Ainsi parle Rob Montsouris, l'un des chefs de clan qu'Asha la vierge s'est choisi pour fonder une dynastie et rendre Paris à son lustre passé. Car l'antique cité, dévastée par plusieurs apocalypses, n'est plus que ruine conquise par les ronces, peuplée d'animaux errants et d'hommes sans lois. Demain, sur la dalle du Milieu, trente des" commandés " de Rob affronteront trente " assassins " du seigneur Angst, son lointain cousin, convaincu d'avoir la magie pour lui. Chacun occupe l'une des tours érodées de l'ancien quartier chinois, d'où s'élanceront les tueurs... Dieu, s'il existe, reconnaîtra les siens. Mais comment, dans cette mêlée, départager le bien et le mal ? Longtemps après le choc, un témoin en rapporte l'étrange issue et conte les présages qui le précédèrent. Sur son récit- une chronique du prochain Moyen Age - règne une atmosphère de prodiges et de fatalité.
Biographie de l'auteur
Né en 1950 à Pontarlier, philosophe de formation, Serge Filippini est l'auteur d'une oeuvre romanesque qui comprend L'Homme incendié (Phébus, I990), Le Roi de Sicile (Grasset, 1998), Erotique du mensonge (Le Cercle, 2003) et Deux Testaments (Phébus, 2008). Inspiré d'un épisode de la guerre de Cent ans, Le Combat des Trente est une chanson de gestes futuriste. MAJ du 11-12-2010 :
Donc en ce moment, je suis dans quatre romans, quatre univers à la fois très proches et très éloignés : le Combat des Trente, Zone Est de Marin Ledun, j'ai terminé la Compagnie des Menteurs de Karen Maitland et j'ai repris la lecture de Druide d'Oliver Peru.
Les points communs : des histoires de survivants, le côté apocalyptique et les westerns urbains que sont les deux premiers, des fables philosophiques, des mondes où l'humain doit se surpasser.
Je termine la Compagnie des Menteurs que j'avais mis de côté et je me régale. Comme dans Druide, on se retrouve avec des personnages qui vont faire face à une "force destructrice" et ils ne devront compter que sur ce qui fait d'eux de véritables êtres humains, pour tenter de parvenir vivants jusqu'aux dernières pages du roman ... Et cette force destructrice finalement n'a rien de démoniaque. C'est ce que l'homme à de pire en lui.
Je prend aussi un immense plaisir à lire les romans de Serge Filippini et de Marin Ledun, qui nous présente deux France post-apocalyptique, l'une qui retourne au Moyen Age, l'autre qui se fait doucement grignoter par le cybernétique. Deux westerns urbains qui ont le gout de la poussière.
Pour revenir au Combat, c'est une bien belle épopée. C'est emprunt de spiritualité, de philosophie aussi. C'est triste, mélancolique mais c'est ce côté irrévocable qui met aussi bien en avant les derniers restes d'humanités d'une bande d'êtres humains qui tentent de survivre du mieux qu'ils peuvent. Ça ferait aussi un jolie conte de fée, qui pourrait commencer comme ça : "C'est l'histoire d'une princesse qui va à la rencontre du futur époux qu'elle a choisi ..."
Je vais sérieusement mettre mon nez dans les livres de Serge Filippini. Si il a d'autres belles histoires du genre à raconter, je veux les "entendre".
Frédéric Fontès
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