# Traduction : Frédéric Grellier
# Broché: 345 pages
# Editeur : Rivages (13 novembre 2008)
# Collection : Rivages thriller
# Langue : Français
# ISBN-10: 2743618841
Présentation de l'éditeur
La Nouvelle-Orléans, 1907. Une vague de crimes s'est abattue sur Storyville, le quartier interlope sur lequel règne le tout-puissant Tom Anderson. Plusieurs prostituées sont retrouvées mortes. A chaque fois, une rose noire signe le meurtre. Le détective Valentin St. Cyr, protégé d'Anderson, est chargé de faire la lumière sur ces crimes, préjudiciables à la bonne marche des affaires. Très vite, il est confronté à une troublante question : son ami le musicien Buddy Bolden est-il l'auteur des meurtres, comme semblent le penser les autorités de la ville ? Ou quelqu'un essaie-t-il de faire porter le chapeau à ce coupable idéal, cornettiste surdoué, mais aussi alcoolique notoire flirtant avec la folie ?
Dans ce premier volume de la trilogie consacrée au détective Valentin St. Cyr, David Fulmer nous plonge en plein cœur de La Nouvelle-Orléans au début du XXe siècle, avec ses quartiers chauds, ses joueurs de jass, ses parades et son voodoo omniprésent. Il excelle à rendre l'exubérance de cette ville mythique, sa noirceur aussi, à travers le personnage réel de Charles " Buddy " Bolden, l'un des pères fondateurs du jazz, que Louis Armstrong tenait pour un génie.
"Un suspense de premier ordre, situé dans un cadre et à une époque chargés de souvenirs poignants".
Jeffrey Deaver
"Si vous avez envie de vous laisser emporter par une histoire bien menée, n'allez pas chercher plus loin."
Nick Tosches
Liens :
Le site de l'auteur : www.davidfulmer.com
Le site de l'éditeur : www.payot-rivages.net
"Un journaliste local, s’aventurant un soir dans back-of-town pour assister au spectacle, écrivit que Bolden jouait du « bavardage musical », en employant le terme français « jaser » pour donner du relief à son dédain. Le terme fit mouche. Bientôt, tout le monde dans back-of-town comprit ce que cela signifiait quand un orchestre « jassait » les airs."
COURIR APRES LE DIABLE de David Fulmer
C’est toujours intéressant quand nous lisons un livre de découvrir au fil de notre lecture l’ambivalence d’un titre. Dans Courir après le diable, David Fulmer met en scène le détective créole Valentin Saint Cyr à la poursuite d’un tueur. Le titre reprend d’ailleurs l’expression « à force de courir après le diable, on finit par lui attraper la queue ». L’entreprise est dangereuse et qu’elle risque de confronter le héros à des choses de plus en plus difficiles à gérer …
Mais le titre, dont le roman évoque un personnage ayant véritablement existée, Charles « Buddy » Bolden, évoque aussi peut être la manière dont Buddy King a marqué de son empreinte l’histoire du jazz à Storyville et comment cela l’a consumé. Comme si ce dernier avait pactisé avec le diable afin d’apporter cette dose de folie qui lui a permis de faire exploser la musique du genre, au risque de faire également exploser son intégrité mentale. En repoussant les limites imposées par le ragtime et le blues, Buddy King est simplement considéré comme l’inventeur du jazz.
Au fil de notre immersion dans le cœur noire de cette histoire, nous nous rendrons compte que découvrir l’identité du tueur devient vite secondaire et que c’est véritablement Storyville et ses habitants qui deviennent l’intérêt principal du roman.
Courir après le diable est le premier tome d’une trilogie, espérons que nous aurons la chance de pouvoir lire très prochainement la suite des aventures du très attachant Valentin Saint Cyr.
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"Bouteilles et briques commençaient à voler quand Buddy surgit dans l’espace de quelques mètres qui séparaient les deux groupes, et se lança à son tour dans la version endiablée de Just a Closer Walk with Thee, que jouait l’orchestre."
Encore une fois, je me permets un petit écart en évoquant la Fin des mystères de Scarlett Thomas, qui, rappelons le, a pour héroïne une jeune femme qui se plait à trouver le fil rouge entre les choses qui, à première vue, n’ont pas de rapport. J’aime faire de même avec les différentes passions qui occupent mon temps libre. Je ne pouvais donc pas passer à côté de cette référence.
La précédente fois que j’ai entendu ce titre, c’était dans la bande originale d’un de mes films préférés, Cool Hand Luke, que l’on doit à Lalo Schifrin.
Just a Closer Walk with Thee est un de mes morceaux favoris. Après quelques recherches sur le net, j’ai appris que le morceau original date de 1941, que c’est un chant gospel traditionnel et qu’il a était repris à de nombreuses reprises. C’est aussi l’un des morceaux les plus joués pendant les « jazz funerals » à la Nouvelle Orléans.
Frédéric Fontès
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