Pour voir la présentation du livre, c'est ici.
L'approche de l'auteur est intéressante. Son personnage principal est responsable d'une galerie d'art. Et rentrer dans son esprit pour comprendre son métier, c'est rentrer dans la tête d'un auteur ou d'un éditeur quand il s'agit d'un roman.
Le romancier produit des mots qui vont nous donner sa vision du monde. Un peu comme un peintre qui va mettre dans un cadre sa vision particulière d'une scène, d'un monde, d'un univers dont il crée les codes et les règles. L'art du galeriste est de mettre en avant cette vision, de la sublimer, de lui donner un sens, de la mettre en lumière.
Le lecteur, comme le spectateur d'une œuvre d'art, rentre en transe. Les couleurs et les formes auxquels il est confronté lui permettent de construire une image et de lire un message.
Et philosopher face à un tableau ou un roman, c'est surtout parler de soit. C'est troublant de constater une nouvelle fois à quel point c'est une véritable mise à nu que de s'exposer face à une œuvre.
Jesse Kellerman a vraiment du talent pour dépeindre des personnages très attachants même si cela peut être fait au détriment de l'intrigue et de la crédibilité de certains faits (le galeriste devient un super détective capable de faire ce que des policiers expérimentés ne sont pas arrivés à faire jusque là ...)
Je suivrai ses prochains écrits avec beaucoup d'attention.
Frédéric Fontès
1 commentaire:
Je pense effectivement que c'est au détriment de l'intrigue et de la crédibilité des faits. Pour moi, c'était beaucoup beaucoup trop long, j'ai dû survoler 200 pages sans que ça gêne la compréhension de l'histoire. C'est clair que c'est bien trouvé, quand même, mais je ne trouve pas du tout le personnage attachant. Quant aux dialogues, ils sont un peu plats à mon goût.
Néanmoins chapeau quand même pour le succès. Je lirai probablement le prochain, pour voir...
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