Présentation de l'éditeur :
ATTENTION, DÉJÀ CULTE ! (Et sur la liste des best-sellers au Royaume-Uni.) Jonathan Coe : « Un des romans les plus excitants depuis des années ! » Philip Pullman : « Ingénieux, original, un tour de force bouillonnant d'intelligence. » Douglas Coupland : « Un chef-d'œuvre pour son ton, une intrigue brillante qui vous conduit à repenser la nature même de votre existence et la réalité de l'univers ». The New York Times : « Intelligent, racé, avec une intrigue de thriller époustouflante. » Harper's Bazaar : « Une des dix meilleures lectures de l'année (…) rappelle Donna Tartt avec une goutte de Marisha Pessl. » The Observer : « (…) digne de Hermann Hesse ou Knut Hamsun. » The Independent : « Ce livre peut changer votre vie. » Ariel Manto n'en croit pas ses yeux quand elle tombe sur un volume de La Fin des mystères dans une librairie de livres d'occasion. Elle connaît bien son auteur, un étrange scientifique victorien, et sait que les exemplaires de cet ouvrage sont réputés introuvables… et maudits. Le livre en sa possession, Ariel se retrouve propulsée dans une aventure mêlant foi, physique quantique, amour, mort… et tout ce qu'il advient quand on les mélange de façon imprudente. Entre Matrix, Stephen King et Le Monde de Sophie, La Fin des mystères offre aux lecteurs une quête aussi haletante que romantique.
Maintenant, un choix s'offre à vous.
La fin des mystères de Scarlett Thomas
Editions Anne Carrière
Traduit par Marie de Prémonville
C’est une citation de Samuel Butler, à la page 11, qui introduit la première partie du roman :
J'aime assez cette manière de parler de la science sans nécessairement utiliser le langage mathématique, en ayant plutôt recours à des métaphores. C'est comme ça que j'ai abordé tous mes articles. Pour chacune de ces idées ou de ces théories, on découvre qu'il y a une petite histoire qui les accompagne.
Ariel Manto, héroïne de la Fin des Mystères.
Les quelques expériences qui sont évoquées sont passionnantes à lire. Par exemple, quand la romancière aborde le sujet de la création de l'univers par un architecte suprême via la Montre de Paley, la traductrice Marie de Prémonville se charge de nous raconter l'histoire dans une belle note de bas de page :
La fin des mystères de Scarlett Thomas
Editions Anne Carrière
Traduit par Marie de Prémonville
C’est une citation de Samuel Butler, à la page 11, qui introduit la première partie du roman :
Non seulement rien n’est ni bien ni mal si ce n’est par la pensée, mais rien n’est en soi tant que la pensée ne l’a pas fait exister.L'héroïne, une amoureuse des livres, écrit des articles dans une revue et prépare une thèse sur les expériences de pensée : elle se plait à mettre la main sur les petites histoires qui expliquent les lois qui régissent notre univers. Elle part de la théorie du big bang, et rebondit d’un sujet à l’autre, en trouvant le fil rouge qui relit les mystères de notre univers.
J'aime assez cette manière de parler de la science sans nécessairement utiliser le langage mathématique, en ayant plutôt recours à des métaphores. C'est comme ça que j'ai abordé tous mes articles. Pour chacune de ces idées ou de ces théories, on découvre qu'il y a une petite histoire qui les accompagne.
Ariel Manto, héroïne de la Fin des Mystères.
Les quelques expériences qui sont évoquées sont passionnantes à lire. Par exemple, quand la romancière aborde le sujet de la création de l'univers par un architecte suprême via la Montre de Paley, la traductrice Marie de Prémonville se charge de nous raconter l'histoire dans une belle note de bas de page :
Un promeneur marchant en pleine campagne et découvrant une montre dans l'herbe ne pourrait, selon lui (William Paley), que s'émerveiller de la conception remarquable des rouages. Il en attribuerait la provenance soit au travail d'un horloger intelligent (solution la plus évidente), soit au hasard, à la combinaison aléatoire de la pluie, du métal et des éclairs. La conclusion de Paley était la suivante : si le lecteur s'avouait convaincu par ce raisonnement concernant la montre, il admettait que l'explication la plus plausible de l'existence sur terre des êtes vivants était celle d'un architecte suprême.
Et si la vie n'était qu'une immense métaphore ? Dieu, la philosophie, l’art, la foi, la musique, les mathématiques, un roman, un rêve, un goût, la physique, l’amour, le sexe, la mort, tout peut être une métaphore.
La Fin des Mystères est définitivement un livre à part. Le degré d’attention que son lecteur va lui accorder va reposer sur la propension qu’à ce dernier, à projeter son univers personnel et son vécu dans ces pages. Chacun ressentira dans cette histoire un écho lui rappelant ses croyances et son optimisme, mais aussi ses désillusions et son pessimisme. Le livre est une expérience en lui-même puisqu’il vous cueille à un instant de votre vie, avec votre vision du monde du moment. Et il vous fait réfléchir sur vous-même et les autres, sur tout ce qui vous entoure.
Le destin a fait qu’à mi-parcours de ma lecture, j’ai appris la disparition d’un ami. Et la tempête occasionnée dans mon esprit par une telle tragédie a bien sûr conditionné ma manière de percevoir mon monde et ce livre. La mort d’un être cher m’a fait m’aventurer dans des « expériences de pensée » plutôt sombres et mystérieuses. Pas besoin d’évoquer ce que ce genre de perte peut éveiller de plus triste en soit, mais parlons plutôt du mystère, des questions qui restent sans réponse jusqu’au moment où votre conscience vous achemine vers un semblant de vérité.
Pour la première fois depuis le début, je sens ma compréhension du monde changer progressivement, comme si c’était seulement maintenant – maintenant je sais que toute cette histoire est vraie – que je pouvais commencer à répondre à toutes les questions que je me pose, additionner toutes les bribes d’informations et toutes mes expériences.
La Fin des Mystères, page 411.
Qu’est ce qui permet de voir ce que l’on ne voit pas d’habitude ? De découvrir la réponse à une question qui pendait sous votre nez depuis le début ? De voir les choses sous un autre jour ? De résoudre l’équation qui restait sans solution ? C’est une prise de conscience.
L’assimilation d’un fait nouveau qui nous permet de résoudre la fin du mystère. D’engrainer de nouveau et d’entamer l’introspection qui doit nous amener un début de réponse … C’est ce que Scarlett Thomas parvient à faire avec son lecteur, elle le force de manière naturel à confronter sa vision avec celle d’Ariel Manto.
Et je vous propose, à la fin de votre lecture, de relire la première phrase du roman, qui donne une toute autre perspective à l’histoire, c’est incroyable ! Et si nous étions déjà des acteurs de cette expérience de pensée en tant qu’explorateurs de la troposphère (nom donné à cette dimension que découvre l’héroïne), dès le moment où nous avons ouvert le livre ?
Scarlett Thomas prend au pied de la lettre le fait que son lecteur doit s’identifier à Ariel Manto. Vous allez le faire naturellement mais à l’issue de votre lecture vous allez véritablement comprendre que vous faites partie intégrante de cette histoire. C’est très efficace puisque, comme je vous le disais au début, chacun va assimiler cette histoire en y intégrant son vécu.
Encore plus troublant, quand on pousse un peu plus l’analyse : ce monde que découvre Ariel, est un monde que chacun voit différemment et habille selon son imaginaire. Un monde qui existe dans notre pensée. Et en quelle occasion avons-nous régulièrement l’occasion de créer un monde par notre propre pensée, notre vécu, via, par exemple, des métaphores ?
Pendant la lecture d’un livre.
Pour conclure, je reviendrai sur la belle trouvaille qu’est le titre du roman en français, la Fin des Mystères. Le titre original étant the End of Mr. Y, donc the End of Mystery.
On peut féliciter la traductrice Marie de Prémonville (la Tour Sombre de Stephen King, Noir Corbeau de Joel Rose, entre autre) pour l’excellent travaille qu’elle a effectué sur le manuscrit de Scarlett Thomas. Outre les nombreuses données scientifiques à restituer dans le contexte du roman, il fallait aussi une sensibilité au diapason de celle de Scarlett Thomas et de son personnage principal pour retranscrire ces pages. Une belle histoire signée Scarlett, Ariel et Marie.
À Stéphane Peru, notre ami, parti pour toujours dans le petit morceau de troposphère que l’on garde au fond de notre cœur, tu nous manques tellement…
C’est donc avec une citation de Samuel Butler que je vais conclure :
Le site de l’éditeur :http://www.anne-carriere.f r
Le site de la romancière : http://www.bookgirl.org
Le blog de la traductrice : http://mariedepremonville. blogspot.com
Frédéric Fontès
Et si la vie n'était qu'une immense métaphore ? Dieu, la philosophie, l’art, la foi, la musique, les mathématiques, un roman, un rêve, un goût, la physique, l’amour, le sexe, la mort, tout peut être une métaphore.
La Fin des Mystères est définitivement un livre à part. Le degré d’attention que son lecteur va lui accorder va reposer sur la propension qu’à ce dernier, à projeter son univers personnel et son vécu dans ces pages. Chacun ressentira dans cette histoire un écho lui rappelant ses croyances et son optimisme, mais aussi ses désillusions et son pessimisme. Le livre est une expérience en lui-même puisqu’il vous cueille à un instant de votre vie, avec votre vision du monde du moment. Et il vous fait réfléchir sur vous-même et les autres, sur tout ce qui vous entoure.
Avec Stéphane Peru à Andenne (2007) |
Pour la première fois depuis le début, je sens ma compréhension du monde changer progressivement, comme si c’était seulement maintenant – maintenant je sais que toute cette histoire est vraie – que je pouvais commencer à répondre à toutes les questions que je me pose, additionner toutes les bribes d’informations et toutes mes expériences.
La Fin des Mystères, page 411.
Qu’est ce qui permet de voir ce que l’on ne voit pas d’habitude ? De découvrir la réponse à une question qui pendait sous votre nez depuis le début ? De voir les choses sous un autre jour ? De résoudre l’équation qui restait sans solution ? C’est une prise de conscience.
L’assimilation d’un fait nouveau qui nous permet de résoudre la fin du mystère. D’engrainer de nouveau et d’entamer l’introspection qui doit nous amener un début de réponse … C’est ce que Scarlett Thomas parvient à faire avec son lecteur, elle le force de manière naturel à confronter sa vision avec celle d’Ariel Manto.
Et je vous propose, à la fin de votre lecture, de relire la première phrase du roman, qui donne une toute autre perspective à l’histoire, c’est incroyable ! Et si nous étions déjà des acteurs de cette expérience de pensée en tant qu’explorateurs de la troposphère (nom donné à cette dimension que découvre l’héroïne), dès le moment où nous avons ouvert le livre ?
Scarlett Thomas prend au pied de la lettre le fait que son lecteur doit s’identifier à Ariel Manto. Vous allez le faire naturellement mais à l’issue de votre lecture vous allez véritablement comprendre que vous faites partie intégrante de cette histoire. C’est très efficace puisque, comme je vous le disais au début, chacun va assimiler cette histoire en y intégrant son vécu.
Encore plus troublant, quand on pousse un peu plus l’analyse : ce monde que découvre Ariel, est un monde que chacun voit différemment et habille selon son imaginaire. Un monde qui existe dans notre pensée. Et en quelle occasion avons-nous régulièrement l’occasion de créer un monde par notre propre pensée, notre vécu, via, par exemple, des métaphores ?
Pendant la lecture d’un livre.
Pour conclure, je reviendrai sur la belle trouvaille qu’est le titre du roman en français, la Fin des Mystères. Le titre original étant the End of Mr. Y, donc the End of Mystery.
Couverture de l'édition originale |
À Stéphane Peru, notre ami, parti pour toujours dans le petit morceau de troposphère que l’on garde au fond de notre cœur, tu nous manques tellement…
C’est donc avec une citation de Samuel Butler que je vais conclure :
Chaque homme est immortel : il peut savoir qu'il va mourir, mais il ne saura jamais qu'il est mort.Liens :
Le site de l’éditeur :http://www.anne-carriere.f
Le site de la romancière : http://www.bookgirl.org
Le blog de la traductrice : http://mariedepremonville.
Frédéric Fontès
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